Celui qui me fait vivre...

Chapitre 39: Une journée avec Grizi

Les trois jours s'étaient écoulés. J'étais en ce moment même dans l'avion avec Mia direction Paris. Tout était réglé avec Lionel. Il s'était excusé mais il n'avait pas encore accepté de revenir dans la seleccion. Il voulait du temps pour réfléchir avant de donner sa réponse. Mais il annonça que je serais la première informée.

J'arrivais à ClaireFontaine vers 10h. Je remerciais le chauffeur et pris Mia dans mon bras gauche et tenais ma valise avec ma droite. Quand j'arrivais dans la salle, certains joueurs commençaient à descendre pour aller au kiné.

-Hey une revenante les gars, cria Paul.

Ils se dirigèrent vers moi et me saluèrent. Olivier me proposa d'emmener ma valise en haut et j'acquiesçais volontiers. J'étais fatiguée et avec Mia dans les bras, ce n'était pas facile. Il monta en premier et moi derrière. Devant la porte, il posa ma valise. Je le remerciais et il redescendit. Je mis cette dernière dans ma chambre et allais dans celle de mes enfants. Quand j'ouvris la porte, je les vis sur le lit en train de regarder la télé.

-Bah alors, on vient pas dire bonjour à sa maman ?

-Maman ! Crièrent-ils en se levant et en sautant sur moi.

On fit un gros câlin collectif avant qu'ils ne me racontent ce qui c'était passé pendant mon absence : les entraînements d'Antoine, les sorties faites, la visite de ma mère et de mon frère,... Même si je n'étais partie que trois jours, ils m'avaient dit que je leur avais manqué. Ils ne voulaient plus que je parte sans eux. Je décidais de les laisser continuer de regarder la télé pendant que j'allais faire mes exercices avec Jean-Yves.

Alors que j'entrais dans la salle du kiné, je tombais face à face avec une caméra. Un cameraman était là, en train de filmer Antoine se faire masser par Jean Yves. Je me souvins que la FFF avait envoyé un cameraman pour filmer la journée de mon Grizi. Le 3 juillet, ce sera le tour de Paul. Alors que j'allais ressortir de la salle, ni vue, ni connue, la caméra se retourna.

-Salut ! Je dérange ? Demandais-je.

-Mais non Adriana, répondit le kiné.

-Salut Jean-Yves, Salut Anto !

-Bonjour Ana, annonça Antoine. Tu es rentrée quand ?

-Quinze-vingt minutes environ. C'est à peu près réglé. Mais ne t'inquiète pas. Bon, je suis venue pour savoir si tu peux t'occuper de moi ou si je dois revenir cet après-midi Yves?

-Installe-toi, je suis à toi dans 10 minutes, déclara-t-il.

-Tu vas lui faire quoi ? Intervint Grizi.

-Il va me faire des entraînements pour mon genoux.

-Qu'est ce que j'ai d...

-J'ai eu l'autorisation de Jean Yves et il m'a dit que ça me ferait du bien. Et en plus, c'est pas la première séance mais au moins la cinquième.

-Et tu ne m'as rien dit ?

-Je ne suis pas obligée de tout te dire. J'ai des secrets quand même. Mais si ça peut te rassurer, et Yves peut te le confirmer, si je n'arrive pas un exercice, je ne force pas. Mon genou le fera quand il se sentira mieux.

-Je te confirme qu'elle dit la vérité, acquiesça le kiné.

Quand Antoine fut rassuré, il commença à se lever car sa séance était terminée. Il me demanda si Mia était dans ma chambre et je répondis à l'affirmatif. Il m'embrassa avant de sortir. Jean-Yves arriva quelque secondes après et il me refit les mêmes exercices que la dernière fois. Mais, la douleur était beaucoup moins lancinante qu'avant. Et je pouvais maintenant marcher plusieurs minutes sans avoir d'attelle et de béquille. J'étais fière de mes progrès.

Il me relâcha pour le déjeuner. Tout le monde était déjà dans la cafétéria. Antoine était à côté de Paul et Mia était dans ses bras. Il était en train de la nourrir. Je m'asseyais avec le staff et mes enfants. Une fois fini, je pris Mia et les enfants et nous montâmes dans ma chambre. Je décidais de regarder un film avec les enfants. Ils votèrent tous pour Aladin. Mais pendant le film, je commençais à m'endormir. Je me réveillais en sursaut quand Mia se mit à pleurer. Je me levais et la changeais. Je regardais l'heure et vis qu'il était l'heure de l'entraînement. Je confiais Mia à Martha et sortis en direction du terrain. Mon père prit une partie des joueurs et moi, une autre partie. Je leur fis faire des échauffements et ensuite, je demandais à Hugo d'aller dans les cages et de faire des tirs au but. Quand je vis qu'ils étaient bien entraînés pour ça, je leur fis faire un mini match. Et à la fin, je les entraînais pour les feintes et les dribbles. Les kinés et ostéos arrivèrent et firent les étirements des joueurs.

Après le dîner, j'allais dans la chambre de Paul. En effet, il m'avait invité à regarder le match Portugal-Pologne. J'étais actuellement assise sur un de ses poufs superman. Alors que les joueurs portugais et polonais entraient sur le terrain, on entendit un toquement à la porte et quelques secondes plus tard, Antoine entra suivis du cameraman.

-Bonsoir, je peux me joindre à vous ? Demanda-t-il.

Nous acquiesçâmes. Alors que j'allais me décaler pour lui laisser la place, il me leva par la taille et me fit asseoir sur ses jambes. Il regarda de nouveau la caméra et dit :

-Bon, voilà, j'espère que vous avez bien profité de ma journée. Que ça vous a plu. Je vous fais un petit coucou et je vous dis à dimanche pour le match. Tchus.

-Ah oui ! Intervint Paul avec une voix bizarre.

-C'est important, répondis-je ensuite avec la même voix.

Le cameraman sortit de notre chambre après nous avoir remercié de l'avoir accueilli cette journée. Alors qu'il ne restait que vingt minutes de match, avec toujours 0-0, je sentis mes yeux se fermer, et je m'endormis. 

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