Chapitre 108: Mise au point

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Je viens d'atteindre les 40 000 lectures. Merci à tous :)

Deux jours ! Deux jours que je n'avais pas parlé à Antoine. En fait, l'idée d'aller lui parler ne m'avait même pas traversé la tête. Je dormais avec mon frère dans sa chambre. J'avais également fait mettre le berceau de Mia dans sa chambre. Tout le monde voyait que nous étions en froid. Quand les enfants étaient avec moi et qu'Antoine arrivait, je sortais directement de la salle. Je ne cherchais même pas à comprendre. Parfois, c'était l'inverse.

Je continuais à aller au centre thermal. Au fur et à mesure, je sentais la différence. Les douleurs s'estompaient ainsi que les coupures de respiration. Je me sentais vraiment bien et ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Ken, mon instructeur pro, était vraiment content de mes progrès. Il avait remarqué que je n'étais pas dans mon assiette et essayait par tous les moyens de me remonter le moral. Il m'avait offert un café, un soir après que le centre fût fermé. On avait discuté jusque tard dans la nuit et je dois vous avouer que nous avions terminé avec des shots de vodka. Ça faisait très longtemps que je ne m'étais pas pris une cuite. Je crois que la dernière fois c'était quand j'avais 20 ans, juste avant d'apprendre que j'étais enceinte. J'étais rentrée au chalet complètement pompette, et mon frère m'avait engueulé parce que je m'étais ramassée la gueule en rentrant dans sa chambre. Je lui avais fait une crise cardiaque.

Le lendemain, je m'étais réveillée avec une gueule de bois énorme. Heureusement que mon frère était prévoyant. Il m'avait préparé de l'eau avec un doliprane. On dansait la salsa dans ma tête. Je le pris avant de regarder l'heure. J'étais en retard. Je me levais rapidement et malheureusement, je me recasais la gueule, la tête la première. Je lâchais un juron avant de me relever doucement et me changer. J'enfilais mes chaussures à la hâte ainsi que mon manteau. Je pris les clefs de la chambre et celle de ma voiture et sortis. Tout le monde était déjà à la cafet' du chalet. Je les saluais tous avant de prendre une pomme et de sortir. Je sentais leurs regards dans mon dos mais je continuais d'avancer.

Je montais dans la voiture direction le centre. Arrivée à destination, je vis Ken dans le même état que moi. Je lui souriais avant de me dépêcher d'aller à mon atelier. J'avais vraiment la flemme de faire du sport alors que j'avais une gueule de bois. Mais bon, pas le choix. De toute façon, la journée passa rapidement. Mon mal de crâne était passé et j'avais pu terminé la journée avec un détour au spa. Depuis longtemps, je n'avais pas pu me reposer comme ça. Sur le chemin du retour, je décidais d'aller chercher les souvenirs pour Lionel et Ney et aussi passer à la boulangerie pour acheter des pâtisseries pour tout le monde. Ensuite, je rentrais rapidement.

Arrivée à destination, je ne remarquais personne dans le chalet. Je cherchais dans toutes les chambres mais rien.

-Il y a quelqu'un ? Criais-je.

-Adriana ? Demanda une voix avant que j'entende des coups sur la porte de mon ex-chambre et celle d'Antoine.

Je décidais d'ouvrir cette dernière et d'entrer. Antoine était à l'intérieur. Alors que j'allais lui demander ce qu'il se passait, je sentis quelqu'un me pousser dans la chambre et fermer la porte derrière moi. Je me retournais rapidement et essayais de l'ouvrir, en vain. Je me mis à taper sur la porte et insulter en espagnol la ou les personnes, qui nous avait enfermé.

-Désolé grande sœur mais on n'a pas eu le choix, commença la douce voix de mon frère.

-On en a marre de vous voir comme ça et vous sortirez pas tant que vous ne vous serez pas rabibochés.

-Théo, si tu ouvres pas cette porte, tu es mort ! Cria Antoine.

-Désolé fréro, je fais ça pour ton bien.

On entendit des pas s'éloigner avant de ne plus rien entendre. Je laissais Antoine près de la porte et décidais de prendre place sur le lit. Je m'allongeais et regardais le plafond. Je sentis Antoine se mettre à mes côtés. Pendant plusieurs minutes, nous restâmes en silence. Puis, il décida de le briser :

-Je suis désolé, j'aurais dû te prévenir. Mais ce n'est vraiment pas sûr. Je voulais vraiment que ça soit en bonne voie pour te le dire.

-Je ne veux pas quitter l'Espagne. J'ai tous mes repères ici. Déjà quand je suis parti de Barcelone, une partie de moi s'est effacée mais là, je pense pas que je pourrais tenir le coup.

-J'en discuterais avec eux, je te promets. En attendant, à toi de t'expliquer.

Je pris une grande inspiration avant de commencer.

-Je pensais vraiment que c'était dû au fait que je prenais de l'âge. Mais quand Alice m'a dit que c'était à cause d'un souffle au cœur, j'ai préféré le garder pour moi pour ne pas vous inquiéter. Si ça se serait aggravée, je vous aurais tout de suite dit mais pour l'instant c'est stable et les résultats de la cure sont concluants. Je ne voyais pas l'intérêt de vous le dire... pour l'instant.

-Que ce soit grave ou non, la prochaine fois, tu me préviens directement. Je me suis pleins de scénarios improbables. Je me suis dit « Putain Antoine, peut être elle te trompe ».

-Jamais je pourrais te faire ça ! Tu es trop précieux pour ça, dis-je en me mettant à califourchon sur lui.

Il mit ses mains sur mes hanches avant de m'embrasser. Notre baiser s'intensifia et peu à peu nos vêtements volèrent dans toute la chambre. Vous devinez ce qui se passa ensuite.

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Celui qui me fait vivre...Where stories live. Discover now