Celui qui me fait vivre...

Chapitre 61: Reprise du foot

-Ça va bien se passer ma chérie. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas comme si tu n'avais jamais joué au foot ! Me rassura Antoine.

-Je peux pas faire semblant d'être malade? Proposais-je.

-Tu as signé un contrat Ana, tu dois y aller. Elles sont très gentilles !

-Comment tu peux savoir ? Tu ne les connais pas !

-On se croise parfois quand on alterne les terrains. Elles ont l'air très sympathiques.

Je soufflais un bon coup avant de sortir de la voiture. Je pris mon sac de sport avec ma bouteille d'eau, ma serviette, mon savon... mais pas ma tenue. Je devais justement aller la chercher. Alors que je commençais à partir, je revins sur mes pas et me baissais vers la fenêtre de mon homme.

-Tu peux au moins m'accompagner jusqu'au bureau, s'il te plaît ?

-Qu'est ce que je ne ferais pas pour ma femme ! S'exclama-t-il en coupant le contact de la voiture et en sortant.

Il me prit la main et on se dirigea ensemble vers le stade. On avait préféré venir une demi-heure à l'avance pour que je puisse bien visualiser ma nouvelle « maison ». On se dirigea vers le bureau de la responsable pour aller chercher ma tenue. Je toquais à la porte avant d'entrer, quand on me donna l'autorisation.

-Hola ! Dis-je. (Bonjour)

-Hola Adriana ! Hola Antoine ! Qué tal ? (Bonjour Adriana ! Bonjour Antoine ! Comment allez-vous?)

-Muy bien, y tu? (Très bien et toi?)

-Bien. Viniste para buscar tu uniforme? (Bien. Tu es venue pour chercher ta tenue?)

-Si. (Oui).

-¡ Ten! En esta cojea, hay tu uniforme y en ésa, encontrarás tus protecciones. ¡Y finalmente, he aquí tus botas! (Tiens! Dans cette boite, il y a ta tenue et dans celle-là, tu trouveras tes protections. Et finalement, voilà tes crampons!)

-Gracias. Vale, voy a cambiarme. (Merci. Je vais me changer).

-Vendría seguramente para ver el entrenamiento mas tarde. (Je viendrais sûrement voir l'entraînement tout à l'heure.)

-Bien. (D'accord).

Je sortis de la salle avec des affaires dans mes mains. J'avais donné mon sac à Antoine, sinon j'aurais été trop chargée. Antoine me conduisit jusqu'aux vestiaires. Arrivée devant les vestiaires, je demandais à mon mari de m'attendre dehors. Je voulais lui montrer comment j'étais avec ma tenue et surtout, voir sa réaction quand il verra mon numéro. Je mis rapidement mon short et mon maillot, floqué Deschamps n°7, mes protections et mes crampons. Je pris ensuite le brassard de capitaine et le plaçais sur mon bras gauche. J'attachais mes cheveux en une queue de cheval haute et me regardais une dernière fois dans le miroir. J'étais prête mais tellement stressée. Je respirais un bon coup et sortis du vestiaire. Quand Antoine me vit, il beugua.

-Le 7 ? Vraiment ?

-Ça te plaît pas, c'est ça ? Demandais-je.

-Si, si, au contraire. Je pensais seulement que tu allais reprendre le n°10. En tout cas, j'aime bien, ça te donne un air plus sexy.

-Parce que je ne suis pas sexy en temps normal ? M'exclamais-je.

-Mais si évidemment, se rattrapa-t-il. Allez, prends la pose. Il faut annoncer à tout le monde que tu es une Colchoneras.

Je me mis de dos et avec mes pouces, je montrais l'arrière de mon maillot. J'étais tellement contente de jouer dans le même club qu'Antoine. Mais c'est vrai que le FCB allait me manquer. Est-ce que je regrettais de ne pas avoir prolongé. Oui. Je n'allais pas vous mentir mais il faut du changement de temps en temps. Et maintenant était un bon moment. Je pouvais être avec Antoine à Madrid et près de Diego.

Antoine posta la photo sur les réseaux sociaux. D'ici quelques minutes, la photo allait faire le tour d'internet. J'espérais que les fans du Barça comprennent que je ne les avais pas trahi en allant à Madrid. Je l'embrassais une dernière fois avant de me diriger seule vers le terrain. Personne était encore là, mais aussi, il restait 20 minutes avant le début de l'entraînement. J'en profitais pour commencer les étirements, mais pas trop, pour ne pas me fatiguer. J'enchaînais ensuite avec des tirs au but. Les vingts minutes passèrent à une vitesse. Je compris que l'entraînement allait commencer quand l'entraîneur était venu me parler, Angel Villacampa Carrasco. Il m'avait présenté les autres membres du staff et finalement, les filles de l'équipe. J'essayais de faire bonne impression devant elles, mais je savais qu'elles sentaient que j'étais stressée. D'ailleurs, elles aussi. L'entraîneur m'avait dit que depuis qu'elles avaient entendu la nouvelle de mon arrivée, elles avaient tout fait pour s'améliorer pour être à mon niveau. Elle était très contente de m'avoir avec elles et j'avais sympathisé avec certaines filles.

Notre après midi avait consisté à des échauffements, des tours de terrain, entraînements aux tirs au but, à réceptionner les ballons, à faire des passes... Nous avions ensuite fait un petit match de 45 minutes, où mon équipe était sortie gagnante. D'ailleurs, je m'étais bien rapprochée d'une fille, nommée Laura Fernandez Borge. Et j'avais rapidement remarqué qu'elle complétait mon jeu. Je sentais qu'on allait faire un duo de choc. La fin de l'entraînement arriva rapidement. Je retournais dans les vestiaires avec les autres filles. Je me déshabillais, restais en sous-vêtements et pris mes affaires pour prendre ma douche. Je me dirigeais vers cette dernière et laissais l'eau tiède couler sur mon corps. Reprendre un vrai entraînement comme ça, après plusieurs mois sans avoir fait du foot, faisait du bien. Ces habitudes m'avaient énormément manqué. Je sortis de la douche une dizaine de minute plus tard avec un jogging gris et un débardeur blanc (les vêtements de tout à l'heure quoi). Je pris ensuite mon téléphone et envoyais un message à Antoine. Il me répondit qu'il était devant le stade. Je saluais les filles et sortis. J-3 avant mon premier match retour contre Transportes Alcaine. On pouvait dire qu'Adriana Deschamps était de retour dans la partie !

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