Celui qui me fait vivre...

Chapitre 11: Comment lui annoncer?

En attendant qu'Antoine arrive, j'avais regardé un film avec les enfants : le Roi Lion, le film culte. J'avais laissé les enfants un moment seul pour aller jeter le test à la poubelle mais aussi pour prendre un rendez-vous avec le chef du FCB et mon entraîneur. Lundi, je devais aller les voir à la première heure pour leur expliquer le « problème ». Quinze minutes après la fin du film, j'entendis la sonnerie de la porte retentir. Les enfants et Ronaldo allèrent l'accueillir et sautèrent sur Antoine quand il entra dans la maison. Je rigolais à la vue de mon copain écrasé par mes trois enfants et mon chien.

-Allez les enfants, laissez-le tranquille. Il vient à peine d'arriver, dis-je.

Les jumeaux allèrent chercher leur ballon et sortirent jouer dans le jardin. Evita, elle, faisait des coloriages de la Reine des Neiges. Il ne restait plus que nous deux dans le couloir. Il s'approcha de moi et m'embrassa pendant plusieurs secondes.

-Tu m'as manqué mon amour, murmura-t-il.

-C'est réciproque.

Il me sourit avant d'aller monter sa valise dans notre chambre. Il redescendit après plusieurs minutes. Nous mangeâmes en famille et une fois terminé, les enfants allèrent jouer dans le jardin avec Ronaldo. Une heure plus tard, je rappelais les enfants pour qu'ils aillent faire la sieste. Ils boudèrent un certain moment mais je leur promis une bonne glace à leur réveil. Ils coururent à l'étage. Je lâchais un petit rire. Je vérifiais qu'ils étaient bien en train de dormir avant de redescendre. Antoine était sur le canapé. Je m'asseyais à sa droite et posais ma tête sur mon épaule. Je sentis que lui posais la sienne sur le haut de mon crâne. J'inspirais un bon coup avant de dire :

-J'ai fait un test de grossesse ce matin. C'était positif.

Je sentis son corps se raidir. Des larmes commencèrent à faire leur apparition. « Il n'en veut pas », pensais-je. Je me levais et commençais à partir. Mais il me retint par le bras. Il me retourna et m'embrassa. Au début, j'étais tendue car je ne m'y attendais pas mais quand je compris ce qui se passait, je l'embrassais en retour. Il s'écarta et il me prit dans ses bras.

-Merci Adriana. Tu me fais le plus beau cadeau du monde.

-Tu es sûr ? Demandais-je en baissant les yeux.

Antoine plaça deux de ses doigts sous mon menton et releva ma tête. Mon regard croisa le sien. Ses yeux bleus contre les miens.

-Ma réaction n'a pas été la bonne, je te confirme, mais je ne m'attendais pas à ce que tu m'apprennes quelque chose d'aussi génial. Tu viens d'illuminer davantage ma vie. Tu agrandis de nouveau notre famille. Je ne peux rien demander de plus.

-J'ai tellement eu peur que tu me quittes, confiais-je.

-Jamais je ne ferais ça. Vous êtes tellement précieux à mes yeux. Vous abandonner, serait la pire chose à faire.

-J'ai pensé annoncer à ma famille que je suis avec toi et enceinte pendant les vacances de Noël dans une semaine.

-On fait un deal. Je viens avec toi sur Paris pour fêter Noël avec ta famille. Et après on va chez ma famille à Mâcon pour leur dire, expliqua-t-il.

-Mais en attendant, il faut annoncer aux enfants qu'ils vont avoir un petit frère ou une petite sœur.

-Un petit frère ? S'exclama une voix.

-Uma irmã ? Déclara une autre. (Une sœur?)

Je tournais ma tête en direction de l'escalier et vis mes trois enfants, en train d'écouter notre conversation. Côme tenait une Evita légèrement endormie dans ses bras.

-Que faites-vous ici ? Vous n'êtes pas censés dormir ?

-On vous a entendu parler, se justifia Diego.

-E verdade ? Demanda Côme. (C'est vrai alors?)

J'acquiesçais.

-Vai ter um irmão ou uma irmã ! (Vous allez avoir un frère ou une sœur)

Les enfants se jetèrent sur moi mais pas trop fort à cause du bébé. Je me mis à leur taille et les regardais droit dans les yeux.

-Mais personne ne doit savoir. C'est un secret entre nous cinq, d'accord ?

-D'accord, dirent-ils en chœur.

Suite à cela, nous fîmes un câlin collectif. J'adorais ma famille !