Chapitre 118: ONPC (partie 2)

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Le tournage reprit très rapidement. J'avais juste eu le temps d'aller aux toilettes et prendre des nouvelles de mes enfants. Et comme je l'avais prédis ultérieurement, ils étaient bien avec 2zer et Framal. Je les saluais un par un et on parla rapidement. Un membre de la régie vint me chercher. J'embrassais mes enfants et partis. Le tournage reprit. Laurent Ruquier fit venir sur les fauteuils les comédiens en premier, puis Olivier Rousteing puis les rappeurs. Quand ces derniers passèrent, les deux autres membres du S-Crew entrèrent sur le plateau. Ils parlèrent de leur rencontre puis de leur album, de leur tournée, ... C'était vraiment émouvant de voir un groupe aussi soudé. Puis ce fût mon tour.

-Nous avons l'honneur de vous recevoir ce soir. Alors pour faire un petit récapitulatif pour ceux qui ne vous connaissent pas, vous êtes capitaine de l'Équipe de France féminine de foot depuis que vous avez 19 ans et vous êtes la capitaine de l'Atletico de Madrid depuis l'année dernière, c'est ça ? Expliqua Laurent Ruquier.

-Exactement.

-Et vous êtes également la fille d'un des grands Bleus de l'histoire et l'entraîneur actuel de l'Équipe de France masculine, Didier Deschamps.

-C'est exact.

A ce moment là, une photo de moi et mon père apparut sur l'écran derrière le présentateur. J'avais sept ans à cette époque.

-Ça n'a pas été compliqué d'être sa fille ? Demanda Vanessa.

-Comment ça ?

-Votre père était un grand joueur, vous n'avez pas connu votre vraie mère. Comment faisiez-vous avec ses déplacements, sa popularité ?

-Vous savez, ce n'est pas parce que j'ai grandi qu'avec mon père que j'ai eu une vie difficile. Certains enfants ont leurs deux parents et c'est tout le contraire. Certes, il n'était pas souvent à la maison et j'ai beaucoup grandi entre Bayonne, avec mes grands-parents, et Paris, mais à chaque fois qu'il revenait à la maison, il était aux petits soins avec moi. Un lien extrêmement fort s'est crée entre nous et j'adore énormément mon père. De plus, c'est faux ce que vous dites, j'ai une mère. Claude est pour moi ma vraie mère et elle m'a adoptée comme sa fille et je la remercierais jamais assez pour ça.

-Comme vous l'avez dit, vous êtes vraiment proche de votre père. Comment a-t-il réagi quand vous êtes partis en Espagne à seulement 10 ans ? intervint Yann Moix.

Une deuxième photo fit son apparition. C'était ma première photo en équipe officiel du FCB quand j'avais 10 ans. Mon tout premier match avec ma toute nouvelle tenue. Une vraie fierté pour moi.

-Déjà il faut retourner en arrière au moment où je lui ai dit que je voulais faire du foot. Il rentrait du match foiré de la sélection en 1993 si je me souviens bien et je suis venue vers lui, déterminée. Je l'ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit « je veux faire du foot ». En deux ans, je suis montée à un niveau que peu peuvent atteindre aussi rapidement. J'ai donc décidé avec l'accord de mon père de changer de club pour monter encore plus. Sauf qu'à cette époque, les clubs me voulaient mais à cause de mon père, de sa popularité. Le seul qui acceptait de me prendre pour mon niveau, c'était le Barça. J'ai supplié mon père pour y aller. Pendant plusieurs mois, je lui ai pris la tête avec ça, parce que c'était un rêve de rejoindre un si grand club. Finalement, il a accepté. Mais ça a été difficile pour lui. Voir son seul enfant partir du foyer à seulement 10 ans, c'est pas facile. Heureusement, à ce même moment, ma mère est tombée enceinte de mon petit frère Dylan.

-Vous avez dit dans une interview qu'il représentait tout pour vous. (Moix)

Une troisième photo arriva. Je devais avoir au environ de 25 ans et Dylan, 15 ans. Je l'avais amené à la Foire au Trône et on avait passé une super journée. Et à cette époque, Armando était encore en vie.

Celui qui me fait vivre...Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora