Chapitre 58: France vs Italie

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Le lendemain de la rentrée de Diego au Real Madrid Junior, nous avions pris l'avion en direction de Paris. Vous devez vous dire « Dis donc, il ne reste pas longtemps au même endroit ! Ils viennent juste d'arriver à Madrid ». Oui, certes, mais le match amical contre l'Italie avait lieu le 1er septembre. Les joueurs avaient besoin de s'entraîner pour pouvoir les vaincre. Et mon père et moi avions pensé que cinq jours seraient suffisants pour cela.

Les joueurs s'étaient beaucoup entraînés et avaient vraiment tout donné. Certains étaient encore dégoûtés de leur défaite contre le Portugal et c'était pour ça qu'ils se donnaient à fond pour ce match là. Et maintenant, contrairement à la dernière fois, je pouvais m'entraîner avec les joueurs. Mon genou ne me faisait plus mal. Et je peux vous certifier, que maintenant que j'ai repris possession de tout mon corps, je les faisais morfler. Et après ils disaient que les femmes n'arrivaient pas à suivre le rythme. Ils étaient servis.

Actuellement, nous étions dans le car qui allait nous conduire au stade pour affronter l'équipe italienne. Dans le car, les joueurs étaient moins stressés qu'en compétition officielle mais étaient aussi déterminés. Alors que j'allais parlé à Antoine, mon téléphone sonna. L'appel venait d'Eric. Je décrochais.

-Hey Ric. Quelles bonnes nouvelles m'apportes-tu ?

-J'ai fini de choisir les clubs. Tu sais tu ne m'as pas rendu la tâche facile avec toutes tes exigences !

-Désolée Riri. Alors fais-moi le topo !

-En fin de compte, j'ai gardé deux clubs. Enfin plus précisément un club et un projet.

-C'est-à-dire ? Déclarais-je perplexe.

-Un des clubs est l'Atletico de Madrid. Ils veulent vraiment te prendre mais le salaire est inférieur à celui du FCB. Il est de 200 000€ annuel, sans les prime.

-L'argent n'est pas un problème, tu le sais bien. Et l'autre ?

-Tu es sûrement au courant que le Real Madrid souhaiterait former un club féminin.

-J'en ai entendu parler, acquiesçais-je. Pourquoi ?

-Ils veulent que ce soit toi qui constitue l'équipe et que tu sois le capitaine. Mais l'équipe ne se formera que dans deux ans. Donc si tu acceptes le poste, tu ne recommenceras à jouer en club qu'en 2018. Mais ton salaire sera plus élevé que le FCB.

-Ok. Merci, je vais y réfléchir. A+ Eric.

A peine eus-je raccrocher, tous les Bleus voulaient savoir les clubs qu'Eric m'avait sélectionné. Je leur annonçais seulement que deux clubs avaient attiré mon attention et que je révélerais lesquels, si et seulement s'ils gagnaient le match de ce soir. Ils étaient frustrés mais ça leur donnait encore plus envie de gagner. Arrivés au stade, les garçons se dirigèrent vers les vestiaires pour se changer. Ils ressortirent une dizaine de minute et allèrent s'entraîner et s'échauffer. Alors que le staff, mon père et moi allions les suivre, les joueurs italiens et leur sélectionneur sortirent. Nous allâmes les saluer et leur souhaiter bonne chance. J'appréciais beaucoup Buffon, le gardien. J'aimais beaucoup son jeu, si je peux appeler ça, jeu. Son talent dans les cages est incroyable. Mais pour moi, Hugo sera toujours le meilleur.

Une trentaine de minute plus tard, les joueurs retournèrent dans le couloir. Ils se mirent en file indienne avec un jeune à côté de chacun. Je les tchequais un par un et leur souhaitais bonne chance. Ils entrèrent sur le terrain pendant que nous allions du coté des bancs. La Marseillaise retentit et des sifflements du public italien se firent entendre. J'étais un peu surprise car je m'attendais pas à ça mais heureusement, Buffon, le gardien, réagit. Il se mit à applaudir et le reste des joueurs le suivit. Quand notre hymne se termina, se fut au tour de celui de l'Italie. Une fois terminée, on enchaîna avec une minute de silence pour les victimes du tremblement de terre de la semaine dernière. Le match commença.

A la cinquième minute, Sibidé se prit un carton jaune à cause d'une faute sur De Rossi. Jusqu'à la 17ème minute, plusieurs actions se firent jusqu'à ce que mon cher Martial marque, grâce à une passe de Pogba. Mais notre bonheur s'effondra à la 22ème minute quand Pellè, un joueur italien, égalisa. Six minutes plus tard, mon Olivier chéri marqua. Je pris mon père dans mes bras et on félicita les joueurs. La première mi-temps passa très vite. Les joueurs se dirigèrent vers les vestiaires où mon père fit son discours traditionnel et leur dit de continuer dans cette lancée. Pendant cette pause, mon père et moi en profitâmes pour changer Giroud avec Gignac et Martial avec Payet car ils commençaient à fatiguer. Pendant la quasi totalité de la deuxième partie du match, rien ne se passa. Les bleus eurent plusieurs occasions comme les italiens mais aucun but. C'est que le petit nouveau, le gardien Donnarumma, le remplaçant de Buffon, savait y faire. Il n'avait que 17 ans mais jouait déjà comme un pro. Malheureusement pour lui et heureusement pour nous, à la 81ème minute, Layvin Kurzawa, grâce à une passe de Pogba, marqua. 3-1 pour la France ! J'affichais un sourire satisfait et demandais à Umtiti de commencer à s'échauffer. Je le fis entrer trois minutes plus tard à la place de Laurent. Quand ce dernier sortit du terrain, il me prit dans ses bras et me fit tourner. Je le félicitais car même s'il n'avait pas marqué, il avait très bien joué. Je voyais bien que le jeune gardien était triste mais c'était le jeu. Le match se termina 10 minutes plus tard sans qu'il y ait d'autres buts. Les joueurs français allèrent saluer les joueurs italiens et le staff. Mon père et moi en firent de même. En dernier, je me dirigeais vers Gianluigi Donnarumma. Alors que je lui serrais la main, j'en profitais pour lui parler.

-You know, even if you lost, you did an amazing match. You have to be proud of yourself. (Tu sais, même si tu as perdu, tu as fait un match magnifique. Tu dois être fier de toi.)

-Thanks. (Merci).

-You're welcome, dis-je avec un sourire. (De rien).

Je me dirigeais vers les vestiaires pour aller féliciter les Bleus. Ils étaient en train de faire la fête et se sautaient tous dessus. Quand ils virent que j'étais entrée dans le vestiaire, ils se dirigèrent vers moi et me firent sauter en hauteur. Je leur demandais de me poser mais étant des gamins qui n'écoutent rien, ils refusèrent.

-On te pose que si tu nous dis quel club te veux ! S'exclama Paul.

-Ok. Mais s'il vous plaît, posez moi sinon je vais vomir !

Ils s'exécutèrent. Mais ils m'entourèrent au cas où je décidais de fuir. Mais en même temps, fallait bien leur dire un jour et je voyais que mon père était impatient de savoir quel club sa fille avait choisi.

-Ok. Avant de vous dire lesquels, je vais vous dire les caractéristiques que je voulais pour qu'Eric, choisissent le club. Que des clubs français ou espagnols. Mais de préférence espagnol et si possible dans les environs de Madrid. Je veux être proche d'Antoine mais aussi de Diego, qui fait parti du Real Madrid. Le salaire ou la durée du contrat m'importent guère. Et surtout je veux des clubs qui me laissent jouer au foot à ma méthode et sans m'imposer de contraintes. Deux clubs ont été retenus. Enfin comme me l'a dit Eric, un club et un « projet », expliquais-je en faisant les guillemets. Le premier club est... l'Atletico de Madrid.

-Ah ! Cria Olivier. Tu seras dans le même club qu'Antoine. Ça va être chaud dans les vestiaires !

-Vous aurez peut être le même numéro. Deux Griezmann dans le même club avec le même numéro! Intervint Dimitri.

-Et l'autre ? Demanda Antoine en plaçant son bras autour de ma taille.

-Le Real Madrid.

-Mais ils n'ont pas d'équipe féminine ? S'exclama Benoît.

-Justement. Ils veulent que j'en crée une et que je sois la capitaine mais le projet prendrait place que dans deux ans donc en 2018. Si j'accepte, je ne ferais pas de foot en compétition pendant deux ans. C'est pour ça que je ne sais pas et que je suis en pleine réflexion.

-C'est cool ça ! Déclara Laurent. Tu dois donner ta réponse quand ?

-Au plus tard, dans une semaine. Ne vous inquiétez pas, je vous tiendrais au courant quand j'aurais choisi. Allez, maintenant allez vous laver, vous puez la transpiration.

Ils rigolèrent avant de s'exécuter. Qu'est ce que j'aimais cette équipe !

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