Chapitre 8: Interview pour l'Equipe

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Pour vous faire court, mes vacances n'ont pas été aussi reposantes que j'aurais voulu. A chaque fois que j'essayais de me détendre, Cristiano apparaissait de nul part. Depuis le Ballon d'Or 2008, il cherchait à me draguer, alors même que j'étais avec mon copain et mère de deux enfants. De plus, lui même était casé mais rien n'y faisait. Je savais même pas comment il continuait à m'aimer après huit ans à le repousser.

Il était lui aussi en vacances avec sa famille. Heureusement que mon frère était avec moi à chaque fois qu'il faisait son apparition. Je me sentais en sécurité avec lui. Pour éviter de croiser le portugais, la quasi totalité des jours, nous étions allés visiter l'île. Malheureusement, la presse avait appris que j'étais en vacances à Ibiza et donc, ils me suivaient partout moi et ma famille.

Enfin bref, laissons les mauvais souvenirs derrière soi. Le 13 juillet, deux jours avant notre départ, nous avions fêté l'anniversaire des jumeaux. Côme et Diego étaient âgés maintenant de 10 ans. Je leur avais acheté des places pour le match de foot Barcelone-PSG qui était le 10 décembre 2015 . Il s'agissait d'un match amical mais attendus tout de même par beaucoup de personnes. Il avait lieu au Camp Nou, donc pas très loin de chez nous. Quand ils virent mon cadeau, ils me sautèrent dessus. De toute façon, je devais aller à ce match car Messi et Neymar commençaient déjà à me faire les yeux doux pour que j'y aille. D'ailleurs, ils avaient appelé pour fêter l'anniversaire des jumeaux. Messi était le parrain de Diego. Dylan était celui de Côme. Antoine m'avait également téléphoné et annoncé qu'il avait envoyé les cadeaux à Paris et qu'ils les ouvriront à notre retour. Et c'était une bonne surprise. Il était revenu une dernière fois sur Paris pour nous dire au revoir (même si on se revoyait dans peu de temps) et il n'était pas seul. Il avait emmené un chiot croisé berger allemand-malinois. C'était le truc qu'il ne fallait pas donné aux enfants. Mais bon, c'est vrai que j'en voulais un aussi, depuis longtemps. En deux jours, on était devenu gaga du chiot.

Aujourd'hui, mon manager m'avait dit que j'avais une interview avec un journaliste du magasine L'Équipe. Il voulait me parler de ma victoire, les rumeurs sur moi et le bla bla bla habituel. J'étais donc en route pour cette interview. Dix minutes plus tard, j'arrivais dans les locaux du magasine. On me mit tout de suite dans une pièce devant le journaliste.

-Bonjour Mme Deschamps. C'est un honneur de vous parler.

-Appelez moi Adriana et je suis ravie d'être avec vous.

-Nous avons déjà recueilli les ressentis de certaines des filles de votre équipe mais nous voulions évidemment l'impression du capitaine. Comment avez-vous ressenti votre victoire ?

-Ça à beau être la quatrième fois que je ramène la Coupe à la maison, j'ai toujours les mêmes émotions que la première fois. C'est très émotif de gagner quelque chose reconnu mondialement. C'est une chose qu'on oublie pas facilement. Plusieurs émotions éclatent en vous et c'est magique comme un conte de fée ou de chevalier quand vous êtes petit. Vous avez les yeux qui pétillent.

-D'ailleurs, les quatre fois, c'est vous qui avez marqué le but de la victoire, pendant les dernières minutes de jeu.

-C'est vrai que je suis assez connue pour marquer pendant les fins de match. Je me réveille le trois quart du temps les dernières minutes et c'était la même chose à l'école. Je me réveillais toujours le troisième trimestre, dis-je en rigolant.

-Comptez-vous aller aux Jeux Olympiques au Brésil l'année prochaine ?

-Si je n'ai pas de contre-temps et si le sélectionneur me choisit, j'irais, mentis-je. Mais on a encore le temps. C'est dans un an. En plus, l'Euro 2016 est avant et ça c'est plus important.

-Justement, vous en venez à ma question. Savez-vous qui votre père va choisir ?

-Il n'a pas encore commencé la liste et de toute façon, il me parle presque jamais de son travail de sélectionneur. J'ai beau être sa fille, il ne fait pas de favoritisme. Il m'a demandé une fois mon avis pour un joueur mais après il est solitaire en ce qui concerne ses choix.

-Question plus personnelle. Nous savons que vous êtes très proche de Messi, son fils étant votre filleul et lui le parrain de votre fils Diego, mais également de Neymar. Lequel préférez vous le plus?

-Je ne répondrais pas à cette question. Les deux sont des personnes très proches et je les considère comme mes petit frères. Et on peut pas me demander de choisir car je ne le ferais pas. Lionel a autant d'importance que Neymar et vice-versa.

-Très bien. Autre question que beaucoup de vos fans se posent. Pourquoi avez-vous un bandage à votre poignet gauche ?

-Bonne question. Pour la simple et bonne raison que je me suis brûlée le poignet en faisant la cuisine l'autre jour et c'est pas très joli-joli. Donc, je camoufle la brûlure, mentis-je de nouveau. Je suis très maladroite et je ne pensais pas que la plaque du four était aussi près.

-Des rumeurs disent que vous avez eu des offres en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis. Allez-vous être transférée dans un autre club que le FC Barcelone ?

-J'ai en effet reçu des demandes, confirmais-je, mais je les ai toutes refusées. Je resterais au FC Barcelone jusqu'à la fin. C'est le seul club qui m'ait donné une chance et qui m'ait accepté pour ce que je suis et non, parce que je suis la fille de Didier Deschamps. Et pour rien au monde je ne partirais. Je mourrais au FBC, rigolais-je.

-Bien c'est fini pour aujourd'hui mais si avant de partir on pourrait avoir un autographe et une petite photo pour le magasine.

-Avec plaisir.

Le journaliste se plaça à mes côtés et on prit la photo. Il me tendit ensuite un poster de moi et le signais. Je saluais tout le monde et les remerciais une dernière fois. Je sortis avec mon manager direction la maison. 

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