Chapitre 104: Visite chez Alice

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Le lendemain, je me réveillais assez tôt pour pouvoir aller voir Alice sans que les autres ne se doutent de quelque chose. Je m'habillais et mangeais rapidement. Alors que j'allais sortir en douce, la voix d'Antoine se fit entendre.

-Tu vas où ?

-Je dois aller voir Eric, mentis-je. Il veut me parler.

-Aussi tôt ? Déclara-t-il.

-Bah tu connais les vieux, ils font pas de grasse mat.

-C'est sûr. Fais attention à toi et passe le bonjour à Eric.

-J'y manquerais pas. Je t'aime, dis-je en l'embrassant.

-Moi aussi. A tout à l'heure.

Je sortis cette fois pour de bon de la maison. Je mis le contact dans la voiture et démarrais direction le stade. Après une vingtaine de minute, j'arrivais à destination. Comme il était tôt, personne n'était encore là. Je me dirigeais rapidement vers l'infirmerie. Je toquais avant qu'Alice ne m'accueille avec un sourire. Elle me désigna la chaise et elle prit place dans la sienne.

-Alors ma belle, raconte-moi tout.

-Hier, j'étais en train de manger avec la famille. J'ai débarrassé la table et alors que j'étais dans la cuisine, j'ai eu une douleur énorme dans la poitrine. Je me suis écroulée par terre. J'ai eu très peur.

-Tu prends tes médicaments ?

-Tous les jours comme convenu, à la même heure et le même nombre.

-Avant de te prescrire des examens à faire, je vais tenter un truc. Je vais t'augmenter ta dose dans un premier temps et aussi, te serait-il possible de partir en cure thermale pendant les vacances ?

-Je ne sais pas. Pour Noël, j'ai déjà prévu de partir dans les Pyrénées avec ma famille.

-Ça tombe bien, il y en a une dans les Pyrénées. Il faut vraiment que tu le fasses parce que sinon, tu devras aller à l'hôpital pour faire des tonnes d'examens. Et qui dit hôpital, dit plus de secret et ta maladie sera révélée, expliqua-t-elle.

-D'accord, je ferais la cure. Mais si ça ne marche pas ?

-De toute façon, elle ne sera pas définitive. Tu devras y retourner au moins tous les deux mois. C'est peut être la seule solution. Le ¾ des médicaments pour les souffles au cœur ne marchent pas. Et là, tu pourras dire adieux à ta carrière.

-Ils vont se douter de quelque chose si je pars tous les deux mois et que je manque des matches. Déjà quand j'en ai raté quand j'étais enceinte, ça a crée pleins de rumeurs mais là, c'est foutu.

-C'est ça ou tu as une retraite précoce.

-Ok, je vais le faire.

-Bien, je vais te faire une ordonnance pour aller chercher d'autres médicaments et je contacterai l'établissement pour qu'il te réserve une place, expliqua-t-elle.

-Merci Alice.

Je lui fis la bise avant de sortir. Au même moment, mon téléphone se mit à sonner. C'était Eric. Je décrochais.

-Que me veux-tu Eric ?

-A ce qui paraît, tu serais avec moi ! Antoine m'a appelé pour me dire de te laisser faire la grasse matinée. Mais bizarrement, je n'étais pas au courant qu'on devait se voir.

-Je lui ai légèrement menti mais rien de grave. Tu m'as couvert j'espère ?

-Évidemment, sinon je serais un mauvais agent. Enfin bref, j'ai tes billets pour les vacances. Toutes les réservations pour ta famille et celle d'Antoine. Départ le 18 décembre et retour le 28.

-Parfait. Merci Eric. Si tu peux envoyer les réservations et les billets d'avion à nos familles.

-Pas de problème. Et aussi, j'en profite pour te dire qu'en février, plusieurs marques te veulent pour des photos. Tu serais pour ?

-Je pense oui. Débrouille-toi avec eux et tiens moi au courant, ok ?

-Ok. Allez bises. Et ne mens plus à Antoine, je serais pas toujours là pour te couvrir.

-Je ne le ferai plus, confirmais-je. A+.

Je raccrochais. Je sais que c'était mal de mentir à Antoine mais il le fallait. Il était protecteur et il voudrait que j'arrête ma carrière. Je devais tenir encore trois petites ans. Après je prendrais autant de pauses et de vacances que je ne voulais. Mais pas tout de suite. J'étais pas encore prête.

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