Chapitre 87: France vs Suède

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Le match allait commencer dans trente minutes. Les Bleus s'entraînaient encore quelques minutes avant de rentrer dans les vestiaires. J'étais actuellement dans les gradins avec la famille d'Antoine. Ils avaient pu venir après plusieurs hésitations. On parlait de tout et de rien. Quand je vis que de plus en plus de personnes arrivaient mais surtout que les Bleus rentraient dans les vestiaires, je décidais d'y aller aussi. J'embrassais les enfants un par un et partis. En chemin, je signais quelques autographes. Je taillais un petit sprint jusqu'aux vestiaires car je ne voulais pas arriver en retard.

Arrivée enfin à destination, je repris mon souffle et ouvris doucement la porte. Mon père était en train de faire son discours. Je me faufilais dans la pièce sous le regard amusé de certains joueurs. Quand mon père le remarqua, il se tourna vers moi avec un léger regard noir, mais continua tout de même son discours.

-Quelque chose à rajouter Adriana ? Demanda-t-il à la fin de son allocution.

-Je pense que tu as dit le principal. La seule chose que je vous demande est de gagner. Je pense que c'est votre objectif à tous. N'attendez pas qu'ils marquent pour réagir. Faites-leur peur en commençant bien le match et surtout ne vous faites pas mal. Les défenseurs soyez au meilleure de votre forme et les attaquants, cadrez bien vos tirs. Je pense que c'est tout. Qui sont les meilleurs ?!

-Les Bleus, crièrent-ils.

Les gars commencèrent à sortir de la pièce. Dimitri, Olivier, Laurent et Antoine vinrent me faire un câlin. Ils avaient besoin d'un peu de tendresse avant le début du match. Dans le couloir, nous allâmes saluer les joueurs et les membres du staff suédois. Les joueurs allèrent sur le terrain. L'hymne suédois retentit en premier suivis par le nôtre. Tous les joueurs se mirent au milieu du terrain et nous fîmes une minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Antoine avait beaucoup paniqué car sa sœur était au Bataclan quand cela s'était passé. Il avait eu des nouvelles que très tôt le jour d'après. Je m'en souviendrais toute ma vie de ce jour.

L'arbitre siffla le début du match. Les joueurs tricolores étaient bien entrés dans le match et arrivaient à bien garder les balles et à la chiper aux adversaires. On possédait les ballons plus souvent que les suédois mais cela ne voulait rien dire. Ils pouvaient tout de même marquer. Les deux camps avaient eu autant de chances de marquer mais rien ne se passa pendant la première mi-temps. Ce ne fût pas la même chose pendant la deuxième. A la 54ème minute, à cause d'un coup franc, les suédois marquèrent.

-Bougez-vous les gars ! Il faut réagir et vite ! Criais-je en essayant de les encourager. Paul, bouge plus, bordel !

Il se tourna vers moi et me répondit en murmurant « J'ai compris ». Je rigolais avant d'engueuler les autres. Et il avait raison, il avait compris. Quatre minutes plus tard, il marqua. Il me pointa du doigt avec un regard du genre « Tu vois j'ai bougé mon cul ». Le public français était en furie. Nous venions d'égaliser, tout n'était pas perdu. Sept minutes plus tard, Dimitri marqua grâce à une passe d'Antoine. L'arbitre n'avait pas remarqué mais mon mari était hors jeu, en tout cas son pied. Le coach suédois protestait mais rien n'y faisait. Le but était validé. C'est vrai que ça aurait été nous, j'aurais pété un câble. Les suédois essayèrent d'égaliser de nouveau mais leur action était vaine. A la 88ème minute, nous changeâmes Antoine par N'Golo. Le match se termina sur une victoire de la France.

Les gars rentrèrent dans les vestiaires tout contents pendant que j'allais parler aux journalistes. Ils me posèrent des questions sur mes nominations pour la joueuse de l'année et l'entraîneur de l'année, sur le match, sur ceux à l'Atletico, sur certains joueurs en particulier... Je répondis du mieux que je pouvais avant de retourner dans les vestiaires. En entrant, je remarquais tout de suite que quelque chose n'allait pas. Antoine était avec les kinés et il se tenait le pied. Avant d'aller le voir, je saluais tous les gars et les félicitais. Mon père commença son discours.

-Bravo les gars ! Ça n'a pas été facile. C'était un bon combat. C'est bien, très bien. On a fait le plein. 10 points. Objectif atteint. (Mdr que des rimes ^^) Félicitations !

Les gars applaudirent avant d'aller vers les douches. Je marchais jusqu'à Antoine et les kinés. Je m'asseyais sur la chaise d'à côté et demandais à Antoine.

-Qu'est ce que tu as ?

-Je me suis blessé au pied gauche à cause d'un des défenseurs adverses. Et ça fait assez mal.

-Quelque chose de cassé ? Questionnais-je le kiné.

-Je ne pense pas. Je lui ferais de plus amples examens ce soir et demain matin.

-Je serais forfait ? S'exclama Antoine.

-Tu préfères être forfait à un match amical et être au meilleur de ta forme pour le derby ou faire le match et foirer le derby ?

-D'accord, j'ai rien dit, déclara-t-il après plus mûre réflexion.

Le kiné m'annonça qu'il pouvait aller se laver. Je l'aidais à descendre de la table d'examen. Il alla se déshabiller et se dirigea difficilement vers les douches. Je lui avais pourtant dit de ne pas se blesser, vous êtes témoin !! 

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