Chapitre 80: France vs Angleterre

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-Ne stressez pas, jouez comme vous le faites aux entraînements ou en temps normal. Respirez un bon coup et faites ce que vous faites de mieux sur le terrain, éclatez-vous ! Et ne vous mangez pas de cartons rouges, hein Adriana !

Je rigolais, avec les filles, suite à la remarque de notre entraîneur. Même si les Bleues savaient qu'il s'agissait d'un match amical, il fallait les calmer. On se leva et on fit toutes notre cri de guerre. Je serrais une dernière fois les lacets de mes crampons et mis mon brassard de capitaine avant de sortir des vestiaires. Dans le couloir se trouvait les enfants qui devaient nous accompagner sur le terrain. Une petite fille rousse s'approcha de moi. Elle devait pas avoir plus de sept ans. Elle me fit un sourire avant de me tendre sa main. Je la pris après lui avoir embrassé le haut du crâne.

L'arbitre arriva, prit le ballon et commença à avancer sur le terrain. On le suivis et on se mit en ligne. Dans le stade, on trouvait plus de supporters britanniques car le match était à Londres. Il y avait néanmoins un espace avec que des fans français, qui nous supportaient comme des fous. L'hymne français résonna dans le stade suivis par celui de l'Angleterre. Nous allâmes ensuite saluer les joueuses adverses et les arbitres avant d'échanger les fanions. Je pris le côté pîle et nous commençâmes le match.

Le début avait été difficile car il fallait trouver le rythme et essayer de jouer contre les anglaises, qui avaient un style de jeu complètement différent du nôtre. Au bout de trente minutes, nous étions prêtes. Et ça se confirma à la 43ème minute, grâce à un corner d'Eugénie. Je réussis à faire une tête et à marquer. Toutes les filles me sautèrent dessus et je tombais comme une merde par terre. Quand je me relevais, je fis un cœur à la caméra et envoyais un bisou pour mes enfants et Antoine. L'arbitre siffla la mi-temps.

Nous retournâmes dans les vestiaires où l'entraîneur me félicita. Je devais néanmoins ne pas me reposer sur mes lauriers car les anglaises pouvaient encore marquer. J'étirais ma jambe gauche car mon genou me tirait un peu. Un des membres du staff me mit de la bombe froide dessus. Je bus une dernière gorgée d'eau avant de retourner sur le terrain.

Le match reprit et je vis que les anglaises avaient changé leur système de jeu. Elles ne défendaient plus, elles fonçaient dans le tas. J'ordonnais aux filles de renforcer la défense mais laissais quelques filles en attaque. Alors qu'une des défenseures réussit à chiper la balle à une des anglaises et à me la passer, je sentis une forte douleur dans ma jambe gauche avant de tomber par terre. Je pris mon genou dans mes mains et essayais de calmer la douleur. Mes coéquipières m'entourèrent et me demandèrent si tout allait bien. Cependant la douleur était tellement intense que je n'arrivais pas à leur répondre. Alors que deux soigneurs arrivaient dans ma direction, je leur fis signe que je n'avais pas besoin d'eux et mes coéquipières m'aidèrent à me lever. Je vis, en train de s'engueuler avec l'arbitre, Jade Moore, une milieu de terrain de l'équipe britannique. Il lui avait mis un carton rouge ainsi, on avait le droit à un penalty. Je vis Olivier Echouafni prévenir un des membres du staff d'un changement, mais je secouais ma tête. Je voulais tirer ce penalty malgré la douleur. Je pense qu'il compris l'idée car il fit signe au garçon d'arrêter ce qu'il faisait.

Je me dirigeais vers les cages adverses et juste devant le ballon que l'arbitre avait placé au bon endroit. Les deux équipes étaient derrière moi. Je pliais mon genou deux trois fois avant de me concentrer. Le coup de sifflet raisonna dans le stade, qui était devenu silencieux. Je pris de l'élan et tirais. La balle entra avec une facilité déconcertante. Les filles me prirent dans leurs bras. Et de deux ! Contrairement aux autres, je ne fêtais pas trop ma victoire car j'avais mal. Là, je fis signe à Olivier de me sortir. Clarisse Le Bihan entra à ma place.

A peine suis-je sortie que le staff médical s'occupa de mon genou. Ils m'emmenèrent dans les vestiaires pour s'occuper davantage de moi. Ils me firent asseoir sur la table de massage qui était dans le fond de la salle. Le kiné me fit plier la jambe plusieurs fois délicatement. Je grinçais des dents à chaque fois mais pas autant que quand mon tendon était déchiré. Après plusieurs secondes, le kiné m'annonça que mon genou allait bien. La cause de la douleur était l'impact du coup sur mon ancienne blessure. Je savais que maintenant mon genou ne serait pas aussi performant qu'avant. Ce sont les risques du métier. Ils me remirent de la bombe dessus et me l'enveloppèrent. Quand ils eurent finis, ils m'aidèrent à retourner sur le banc. Je fus accueillie comme un héros par les filles. Le match était toujours de 2 à 0. Il ne restait que 10 minutes de jeu. Je m'asseyais entre Diani Kadidiatou et Eugénie Le Sommer, qui avaient été remplacées pendant mon absence. La match se termina plus rapidement que je ne l'avais prévu. Les filles sautèrent de joie. Je retournais dans les vestiaires me doucher et me changer. A la sortie, je signais des autographes et pris des photos avec les fans qui avaient fait le déplacement. Ils nous félicitèrent avant de monter dans les car en direction de notre hôtel. 

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