Celui qui me fait vivre...

Chapitre 47: L'anniversaire des jumeaux

Deux jours étaient passés depuis notre visite à l'Élysée. Chaque membre de l'équipe était partis de son côté et je peux vous assurer que les aux-revoir étaient très émouvants surtout avec Patrice. En effet, il était quasiment sûr de ne pas être rappelé pour les matches qualificatifs de la Coupe de Monde 2018. Et je ne vais pas vous mentir, j'ai pleuré comme un bébé. Normalement, je faisais la forte car j'étais la capitaine, mais là, je n'étais qu'un simple entraîneur qui au cours du mois, c'était beaucoup rapproché des joueurs au point de les considérer comme sa propre famille. Heureusement que pour les trois quarts, nous allions nous revoir pendant les vacances ou bien au mois de septembre.

En ce moment, nous étions à Mâcon. Nous devions rester là-bas jusqu'au 18 juillet avant de retourner sur Paris pour prendre l'avion direction Santa Monica. On avait bien besoin de repos après toutes ces émotions. Mais en ce moment, j'étais en train de courir dans toute la maison des Griezman afin que le fête d'anniversaire des jumeaux soit prête. Ils allaient sur 11 ans. D'un coup, je me sentais très vieille. Je me souvenais du jour où Armando m'avait conduit à l'hôpital pour accoucher et surtout la première fois que je les avais tenue dans mes bras. J'avais pleuré comme une madeleine.

-Paul, tu as fini de gonfler les ballons?

-J'ai pas une respiration d'éléphant. Il m'en reste quatre. Calme-toi, on est dans les temps. Antoine ramène les jumeaux dans 30 minutes.

-Je sais mais je veux que tout soit parfait, répondis-je avant de monter les escaliers. Papa ! Descends les cadeaux, s'il te plaît.

-D'accord !

-Théo, arrête de jouer à FIFA et viens nous rejoindre. Ils arrivent bientôt.

-Attends, je finis ma partie, j'arrive dans 5 minutes, cria-t-il pour que je l'entende.

Je me dirigeais ensuite vers la cuisine pour sortir les deux gâteaux que j'avais fait. Et je peux vous certifier, que j'avais galéré à les faire. Faire deux gâteaux en forme de T-shirt de foot avec leur nom dessus et leur numéro préféré. Heureusement que l'on fête un anniversaire qu'une fois dans l'année. Alors que j'allais appelé Antoine, j'entendis une voiture se garer dans l'allée. Je me dirigeais dans la salle à manger où toutes les personnes que j'avais invité étaient présentes. C'est-à-dire, la famille Griezmann, la famille Deschamps, Paul, Messi, Mia, Evita et ma personne. Neymar n'avait pas pu venir car il était en plein entraînement au Brésil pour les JO. Vous auriez dû voir la tête de Théo quand il a vu Lionel. C'était à mourir de rire. J'ai cru que j'allais être témoin d'un arrêt cardiaque. Antonella n'avait pas pu venir car elle devait s'occuper des enfants. Mais elle m'avait fait promettre de dire bon anniversaire aux jumeaux. Mais en plus de fêter l'anniversaire des jumeaux, Antoine et moi allions annoncer nos fiançailles. Personne n'était au courant sauf Paul, car il avait été témoin, et Messi.

Les enfants entrèrent en courant et quand les jumeaux virent ce qu'on leur avait préparé, ils nous sautèrent dessus. On leur fêta tous un joyeux anniversaire. Ils avaient un énorme sourire plaqué sur leur visage. Avant de manger le gâteau et ouvrir les cadeaux, les jumeaux voulurent faire un foot. Évidemment, les garçons présents ne disaient pas non. Pensant que j'allais avec les femmes, je restais à la maison mais avant même d'avoir eu le temps de réagir, je sentis quelqu'un me traîner jusqu'au jardin. Je tournais ma tête et vis que cette personne était Antoine.

-On est impair et on a besoin de ton talent dans notre équipe ma chérie.

-Vous autorisez une fille à jouer avec vous. C'est un honneur, dis-je sarcastiquement.

-Tu es LA meilleure joueuse du monde. Alors ne fais l'étonnée. On veux que tu joues avec nous.

On arriva dehors et je vis d'un côté mon père, Théo, Lionel, Diego et Dylan d'un côté et du nôtre, Côme, Paul, Antoine et Alain. Nous fîmes une partie et mon équipe gagna 3-2. Nous rentrâmes et je me dirigeais vers la cuisine pour préparer les gâteaux. Je plaçais 11 bougies sur chacun des cakes. J'appelais Antoine pour qui puisse venir m'aider à prendre un des gâteaux. Pendant que nous amenions les gâteaux, les invités chantèrent « Bon anniversaire ». Une fois fini, Lionel, Antoine et moi commençâmes à chanter en espagnol « Cumpleanos Feliz ». Les jumeaux firent leur vœux et soufflèrent sur leurs bougies. Nous applaudîmes avant que les invités ne préparent les cadeaux. Mes parents leur offrirent un portable chacun. Mais pas le dernier cri. Les anciens portables tout pourris mais grâce à qui, je pourrais me sentir soulagée de savoir où ils sont. Leur tout premier téléphone. Les jumeaux étaient tellement contents qu'ils sautèrent sur mon père, ma mère et mon frère. Ce fut ensuite au tour de la famille d'Antoine. Pour Diego, ils lui avaient acheté des nouveaux crampons et pour Côme, des livres sur l'informatique. En effet, Côme voulait faire des études dans l'informatique. Heureusement, il ne voulait pas faire du foot comme son frère. Je n'aurais pas aimé une rivalité entre eux. Lionel, lui, leur avait offert des places pour Real Madrid et Barcelone en décembre 2016. Antoine leur avait offert un chat. Je sais pas ce qu'il avait avec les animaux mais après un chien, voilà qui nous ramène un chat. Ils l'appelèrent tout de suite Lionel. Allez savoir pourquoi ^^. Paul, lui, leur avait acheté deux maillots de Manchester United avec son nom floqué dessus, car il nous avait appris qu'il partait dans ce club. Il allait jouer avec le grand Zlatan. En ce qui me concerne, j'avais acheté à Côme un ordinateur et pour Diego, il s'agissait d'un cadeau commun avec Zidane. Je lui avais demandé de m'envoyer la tenue de foot qu'il allait devoir porter au Real Madrid Junior. Quand je l'avais reçu, j'avais eu comme un choc. Je me suis revue 21 ans en arrière quand mon père m'avait donné mes affaires, arrivées tout droit de Barcelone. Je tendis le cadeau à mon fils avant de lui dire :

-C'est un cadeau de ma part et de Zidane. J'espère qu'il te plaira.

Il prit le paquet et commença à l'ouvrir. Quand il vit le t-shirt plié avec le logo du Real Madrid, il le sortit précipitamment de la boite. Quand il le retourna et qu'il vit le numéro 7 avec le nom DE SUZA. D, il me sauta dessus et pleura de joie. Je m'étais souvenue qu'il voulait le nom de son père sur le maillot suivis par l'initial D, pour Deschamps. En effet, il ne voulait pas le nom d'Antoine car il ne peut y avoir qu'un Griezmann. Pareil pour Deschamps. Certes, avec mon père, ça faisait déjà deux mais je ne voulais en aucun cas porter le nom de ma mère.

-Merci maman, dit-il entre deux sanglots.

-Ne pleure pas s'il te plaît, sinon je vais commencer aussi, déclarais-je en sentant mes yeux s'humidifier.

Il resta dans mes bras encore plusieurs minutes avant de monter en courant en haut pour essayer sa tenue. J'essuyais rapidement les quelques larmes qui avaient coulé hors de mes yeux. Je sentis Antoine prendre ma main et m'embrasser la tempe.

-Ils grandissent trop vite, m'exclamais-je en un murmure. Je me souviens quand ils étaient tout petits et dans même pas un mois, Diego va partir de la maison. Il y aura un vide et j'ai peur de ne pas réussir à le voir partir. Ce sont mes bébés.

-On sera toujours tes bébés maman, dirent deux voix derrière moi. On va juste grandir. Mais on t'aimera toujours.

Je me tournais et vis mes deux fils. Diego avait fini de s'habiller et il ressemblait à un vrai footballeur. Les larmes avaient commencé à couler de nouveau à cause de leur discours. J'ouvris mes bras pour qu'ils s'y précipitent dedans. Maintenant, je comprenais à 100% ce qu'avait ressenti mon cher père. C'est très difficile de laisser partir un de ses enfants. Une fois tous calmé, nous allâmes nous mettre à table pour manger les gâteaux. J'étais affamée. Et sans vouloir me complimenter moi-même, les gâteaux étaient délicieux. Quand le repas fût achevé, Antoine commença à prendre la parole.

-On vous a réuni ici pour l'anniversaire des jumeaux mais également pour vous annoncer quelque chose et non, Adriana n'est pas de nouveau enceinte, dit-il en rigolant. A la fin du match Allemagne-France, j'ai demandé en mariage Ana et elle a accepté.

Toutes les femmes présentes dans la salle me sautèrent dessus pendant que les garçons allèrent féliciter mon futur mari. Ils étaient tous ravis pour nous. Lionel et Paul étaient déjà au courant mais nous félicitèrent tout de même. Nous leur fîmes promettre de ne rien dire à personne car nous voulions faire une toute petite cérémonie anonyme. Quand ? Nous ne savions pas encore. La fin de la soirée se passa rapidement avant que tous les invités partent en direction de l'hôtel. 

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