Chapitre 74: Le départ des parents

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Je sentis quelqu'un bouger sous moi. J'ouvris doucement mes yeux et remarquais mon père, qui dormait encore. Je me levais le plus doucement possible et me dirigeais vers la cuisine. J'avais enfin réussi à bien dormir après plusieurs jours mais en même temps, je ne m'étais couchée qu'à 2h30 du matin. Je me fis un café bien noir pour pouvoir émerger et pris un pain au chocolat. J'étais affamée.

-Bonjour mon amour, dit Antoine en entrant dans la pièce et en embrassant ma joue.

-Bonjour Antoine. Bien dormi ?

-Oui et toi ?

-Pas trop non.

-Alors les médicaments ne font pas effet ?

-Non mais bon, avec la fatigue, à force, je vais bien réussir à dormir.

-Tu as fais quoi alors ?

-Un petit foot avec mon papa chéri, qui a terminé ex-æquo. D'ailleurs, je l'ai tellement fatigué qu'il est avachi sur notre canapé, déclarais-je en rigolant.

Il rigola également avant de préparer son maté. Aujourd'hui, la famille d'Antoine et la mienne devaient retourner en France. J'étais tellement triste qu'ils partent car je n'avais pas pu passer autant de temps que j'aurais voulu, à cause de mon virus. Mais du moment que les enfants ont pu profiter de leurs grands-parents, cela me suffisait. Alors que je terminais mon café, les parents et le frère d'Antoine entrèrent dans la pièce. Je les saluais un par un avant de dire au dernier qu'une fois qu'il aura fini de manger, qu'il vienne me voir.

Je montais dans ma chambre et me changeais. Je décidais pour une fois de mettre une jupe. Oui, une jupe, vous avez bien entendu. Je mis une jupe rouge qui arrivait juste au dessus de mes genoux, mis un col roulé noir et des bottes grises. J'allais réveiller les enfants, pour qu'ils puissent se préparer et manger pour accompagner tout le monde à l'aéroport. Quand je descendis, je vis que le petit frère d'Antoine était prêt et qu'il m'attendait. Je lui fis signe que j'arrivais et allais donner Mia à Antoine, pour qu'il la nourrisse.

De retour dans la salle à manger, je fis signe à Théo de me suivre. Je voulais qu'on discute seul et sans qu'on soit interrompus. Nous allâmes donc au bureau du troisième étage et techniquement, sa chambre pour la semaine. Je pris place sur la chaise pendant que le frère d'Antoine s'asseyait sur son canapé-lit.

-Cette semaine a été chargée en émotions et tu n'as pas eu le temps de me parler de ton projet. Alors, maintenant, je suis toute ouïe.

-En fait, j'ai eu l'idée de sortir ma propre ligne de vêtements et le nom serait GZbrand. Au début, je commencerais avec des polo et ensuite, je ferais peut être des chaussures, des pantalons... Mais pour l'instant, je n'ai pas encore l'argent alors c'est juste un petit projet.

-Tu as pensé au logo de la marque, à la création d'un site internet et tout le tralala ?

-Oui, tout. J'ai deux exemplaires avec moi. Un pour toi et un pour mon frère.

Il sortit deux polos de sa valise : un noir et un blanc. Sur le devant en haut à gauche, se trouvait ce que je pensais être le logo. Il représentait en même temps un G et un Z. Très inventif le petit Griezmann. Derrière se trouvait des écritures asiatiques qui je pensais être du chinois.

-Ils sont pas mal. Simple, pas encombrés par trop de dessins. J'aime bien, c'est dans mes goûts. Et le logo est très représentatif de la GZbrand. Je suis fière de toi mini Grizou. Tu es un vrai businessman dit donc, dis-je en rigolant.

-Mais tu sais que si toi et mon frère portez ses maillots, ils se vendront trois fois plus rapidement.

-Arrête de vouloir m'acheter en me faisant des compliments.

-Ça marche toujours avec les femmes, répondit-il avec un grand sourire.

-Je ne suis pas n'importe quelle femme! rétorquais-je. 

-Je sais. Sinon Antoine ne t'aurait pas choisi. Tu sais l'année où vous avez commencé à vous voir, je me doutais de quelque chose. Quand il était parti en Espagne à 13 ans, il faisait tout pour revenir le plus souvent possible à la maison et il avait beaucoup de mal à repartir là-bas. Et même avec le temps, c'était difficile. Mais quand tu es entrée dans sa vie, je ne l'ai jamais vu aussi joyeux et surexcité de repartir en Espagne. Votre rencontre a bouleversé sa vie. Et je ne pourrais jamais te remercier pour cela.

-Et tu ne peux pas savoir que notre rencontre a aussi tout changé dans ma vie. Je ne l'ai encore dit à personne mais quand Armando est mort, j'ai pensé à mettre fin à ma vie. Tu te rends compte, j'ai failli tuer Evita et laisser les jumeaux orphelins. Lionel a tout fait pour m'aider et ne pas faire de bêtises, mais je savais qu'à un moment, l'inévitable allait arriver. Et ton frère est entré en un claquement de doigts dans ma vie et grâce à lui, j'ai revu la lumière. Il m'a redonné la joie de vivre et il m'a donné envie de continuer à avancer malgré tous les obstacles que j'ai dû affronter. Je l'aime tellement et sans lui, je ne serais pas à te parler, là tout de suite maintenant, et tu n'aurais pas été le super tonton de Mia.

Il rigola légèrement avant de me prendre dans ses bras. On continua de parler de son entreprise pendant quelques minutes et je me proposais à être mannequin pour sa marque, si ça pouvait lui faire augmenter ses ventes et acceptais les deux polos. Je décidais d'ailleurs de mettre le mien pour l'accompagner à l'aéroport. Alors que je me levais pour quitter le bureau, je me souvins que je devais donner quelque chose à Théo. Je sortis le bout de papier de ma poche de jupe et lui tendis.

-J'espère que tu en feras bonne usage pour ton entreprise.

Il regarda le papier que je lui avais tendu avant qu'il ne me regarde la bouche grande ouverte.

-10 000€ ! s'exclama-t-il. Je ne peux pas accepter Adriana.

-Oh que si tu vas le prendre. Je suis ton premier investisseur. Et si tu as besoin d'encore plus, dis-le. Ça me fait plaisir de t'aider. Par contre, ça reste entre nous.

-Merci Ana. Je le dirais à personne.

Je souriais avant de sortir de la chambre. Ils allaient vraiment me manquer.

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