Chapitre 30: Une journée à Clairefontaine

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Le lendemain, nous nous étions levés plus tard car ils avaient un peu fait la fête hier soir. Je me levais, m'habillais avec mon jogging, et réveillais Mia. Je l'allaitais et lui fis son rot. Je la préparais et nous descendîmes à la cafétéria. Certains joueurs étaient déjà en bas mais étaient encore endormis. Je les saluais en mode poignée de main suivis de la main sur le cœur. (J'espère que vous voyez ce que je veux dire). Je me plaçais à la table du staff avec mon père et je commençais à manger. D'autres joueurs commencèrent à descendre et vinrent nous saluer. Quinze minutes plus tard, tout le monde était là. Je me levais de ma chaise et me mis face aux joueurs. Ils se turent quand ils virent que je voulais leur attention.

-Déjà bonjour à ceux qui viennent d'arriver. Ensuite félicitations pour votre victoire. Je suis vraiment fière de vous mais ce n'est que le début, alors n'ayez pas la grosse tête maintenant. Donc ce matin, vous avez tous ostéo ou kiné mais après pour ceux qui sont tentés, je vous attendrais dehors pour faire du VTT vers 11h. Ça vous fera prendre l'air et en même temps travailler vos jambes. Et cet aprem, entraînement pour tout le monde et ne vous inquiétez pas, j'ai pas oublié, je vais vous faire souffrir. Allez, bon appétit à ceux qui ont pas encore mangé sinon bonne journée à tous.

Je remontais dans ma chambre et appelais mes enfants. Ils devaient arriver ce midi. Ils étaient contents de nous revoir même s'ils avaient assisté au match hier soir. Je parlais environ une heure avec eux avant que je mette mon jogging. Je confiais Mia à Martha, la photographe officielle de l'Équipe de France. Je descendis dans le hall et vis qu'il y avait neuf joueurs : Dimitri, Olivier, Antoine, Adil, Paul, Hugo, Morgan, Laurent et Benoît.

-Prêt à souffrir ? Demandais-je avec un rictus.

-Pas trop non, répondit Olivier.

-Justement Olive, vu que tu pédales plus vite que les autres, tu ne vois d'inconvénients à ce que je monte derrière toi sur le vélo ?

-Pas du tout.

Nous sortîmes en direction de la petite cabane en bois qui abritait les vélos. Chacun prit son vélo et moi, je montais derrière Olivier. On commença doucement et on fit quelques accélérations. Moi qui ne faisait rien, je les encourageais. Et évidemment, je filmais et mis sur Twitter, Insta et Facebook. Certains souffraient d'autres comme Olivier se la jouaient. Une heure trente plus tard, on rentra à ClaireFontaine. Cette promenade les avait aérée et ça leur avait fait du bien. Le midi, les enfants arrivèrent. L'équipe était contente de les revoir. Nous mangeâmes et mon père et moi leur laissâmes une heure de temps libre. A 14h, tous les joueurs étaient dehors. Mon père et l'entraîneur adjoint divisèrent le groupe en deux pendant que je m'occupais des gardiens. Je mis Hugo dans les cages en premier. J'avais demandé à mon père si je pouvais lui emprunter Antoine. Il accepta. Je demandais à Antoine d'entraîner Hugo aux penaltys. On les fit tourner mais je voyais que les gardiens étaient habitués au style de jeux d'Antoine et de tous les autres membres de l'équipe d'ailleurs.

-Ok, Antoine tu peux arrêter. Hugo chéri, reste dans les cages.

Je plaçais le ballon à la bonne distance et jetais ma béquille sur le côté.

-Qu'est ce que tu fa...

Avant qu'Antoine est le temps de réagir, je tirais dans la balle avec ma jambe droite, non abîmée. Et avant que Hugo ne puisse intervenir, la balle était entrée dans la cage.

-Tu crois que tu fais quoi là ? Demanda Antoine énervé.

-J'entraîne Hugo, ça se voit pas ?

-Avec un genou de pété. Tu vas me faire le plaisir d'aller chercher ta béquille et t'asseoir sur le banc!

-Non, je m'occupe de Hugo. Point barre, dis-je en commençant à m'énerver moi aussi.

Hugo et les autres gardiens vinrent vers nous et essayèrent de nous calmer. Mais notre dispute emmena tout le monde y compris mon père.

-Que se passe-t-il ici ? Demanda-t-il.

-Rien, dis-je.

-Elle tire aux buts alors que son genou est pété.

-Tu as fait quoi ? S'exclama mon père en me regardant. Ok, si c'est comme ça, tu vas sur le banc.

-Quoi ? Déclarais-je. Je suis pas une gosse.

-C'est vrai mais s'il en va de ta santé, je n'hésite pas à la faire. Tu vas sur le banc et que ça saute Adriana Lucie Deschamps.

Je partis vers le banc à la fois honteuse, car tout le monde connaissait mon nom entier maintenant, et furieuse qu'on me traite comme une enfant. Je restais assise encore trente minutes avant de rentrer car j'en avais marre de les voir jouer devant moi alors que je ne pouvais rien faire. Alors que je montais les escaliers, je sentis des mains se poser sur mes hanches pour me maintenir. Je tournais légèrement ma tête et trouvais Antoine. Il déposa des bisous dans mon cou.

-Je suis désolé Ana mais je ne veux pas que tu sois blessée encore plus. Je tiens à toi.

-Je sais et je suis désolée de m'être mise en colère mais je suis pas une enfant Antoine. Je peux prendre mes propres décisions.

-Je sais mais ce que tu as fait tout à l'heure n'était pas une décision d'adulte. Si tu veux reprendre le foot, le moyen le plus efficace est que tu te soignes bien et donc que tu te reposes. Alors tu me promets de ne plus toucher à un ballon avant que ton genou soit ok. D'accord ?

-Promis, dis-je en l'embrassant. Allez, retourne à l'entraînement.

Quand il commença à partir, je lui claquais les fesses. Il se retourna étonné et comme réponse, je lui tirais la langue. Acte très mature. Il sortit définitivement du château pendant que je montais dans ma chambre. N'ayant rien d'autre à faire, je décidais donc de passer le reste de la journée avec les enfants. Et ça m'avait manqué.

Je publie exceptionnellement ce chapitre pour Noël. J'espère qu'il vous plaira. JOYEUX NOEL à tous. Bisous et bonnes fêtes. Bigbang93


Celui qui me fait vivre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant