Chapitre 55: Cérémonie du meilleur joueur UEFA de l'année

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-Vous êtes prêts les jumeaux ? Criais-je de ma chambre d'hôtel à celle des enfants.

-Bientôt, cria Diego.

-Pourquoi stresses-tu ? Demanda Antoine qui arrivait derrière moi. C'est moi qui devrait être paniqué.

-Désolée. Je sais pas pourquoi je suis comme ça. Au fait, tu peux me relever la fermeture de ma robe, s'il te plaît ?

-Je peux aussi t'enlever ta robe si tu veux ?

-Antoine ! Dis-je avec une voix comme pour gronder les enfants.

-Quoi ? S'exclama-t-il en fermant la fermeture.

Je me regardais une dernière fois dans le miroir. J'avais mis une robe bustier rouge qui arrivait un peu au dessus des genoux, des escarpins noirs de 9 cm, les boucles d'oreille et le bracelet en argent qu'Antoine m'avait acheté l'année dernière et bien évidemment, mon alliance. Nous avions décidé de les porter tout le temps maintenant et donc ainsi annoncer à tout le monde que nous étions mariés. J'avais fait un chignon haut, ce qui laissait une bonne vue sur mon tatouage dans la nuque.

Antoine avait mis un costard gris-noir mais avec un pantalon plus court que la normale, une chemise blanche et évidemment les chaussures achetées spécialement pour cette occasion : des chaussures argentées brillantes qui avaient coûté aux alentours de 600€. Ça faisait bizarre de le voir comme ça mais c'était son style et ça lui allait bien bizarrement.

J'avais accepté que les jumeaux nous accompagnent mais à contre cœur. Je n'aimais pas que mes enfants soient médiatisés. Mais mes bébés avaient demandé à leur père de me faire les yeux doux pour qu'on les emmène avec nous. Et j'avais cédé mais je ne voulais vraiment pas qu'Evita, Mia et Carmen viennent. Elles étaient beaucoup trop jeunes pour ça et je ne voulais pas que les caméras les suivent H24. Je les avais donc laissé avec mon père et ma mère.

-Muito bem. Estamos prontos, cria Côme. (C'est bon maman. On est prêt.)

Nous nous regroupâmes tous dans la salon et Antoine nous annonça que la limousine était en bas. Il avait demandé à l'accueil de le prévenir pour éviter de descendre trop tôt et devoir signer milles autographes, qui d'ailleurs, nous mettraient en retard.

Mon cher Côme avait un costard comme son père mais bleu-gris et c'était fait une nouvelle coupe : la même que Payet. Une crête. Quand il était rentré à la maison, et que j'avais vu sa nouvelle coupe, j'étais restée figé sur place. Mais je crois que ce qui m'a achevé c'était de voir que Diego avait fait l'ancienne coupe d'Antoine : rasé sur les côtés, et sa moumoute au milieu était encore plus blond que sa vraie blondeur, héritée de ma personne. Heureusement qu'il y avait une chaise à mes côtés car je crois que j'aurais fait un malaise. Et bien sûr, la personne qui les avait emmené chez le coiffeur était... roulement de tambour... Antoine. Diego, lui, avait mis une chemise blanche et un jean avec des Vans. Il se la jouait plus en mode détente. Les jumeaux avaient beau se ressembler comme deux gouttes d'eau, leurs personnalités étaient complètement différentes.

Nous montâmes dans la voiture direction la salle où les dirigeants de l'UEFA allaient remettre le trophée. Antoine commençait à stresser. Je lui pris la main et lui fis des ronds dessus, avec mon pouce. Vingt minutes plus tard, nous arrivâmes. Une personne vint nous ouvrir la porte. Antoine sortit le premier et m'aida ensuite. Je remis mieux ma robe et attendis que les enfants sortent. Les photos commencèrent à fuser de partout. Nous étions appelés de tous les côtés. J'avais ordonné aux jumeaux de rester près de moi ou d'Antoine et de surtout pas trop s'approcher des journalistes. Je restais encore une dizaine de minutes à signer des autographes et prendre des photos avant de me diriger vers la salle avec Diego et Côme, laissant Antoine seul dehors, car je voyais qu'ils étaient mal à l'aise avec tout ce public. Plusieurs journalistes avaient tenté de parler à mes enfants mais j'étais intervenue à chaque fois. Dans la salle, je cherchais nos places. Je les trouvais juste à côté de celles de Ronaldo, Antoine et Bale. Quelques minutes plus tard, les trois arrivèrent au même moment. Je saluais Cristiano et Gareth. La cérémonie commença. En premier, les dirigeants de l'UEFA tirèrent au sort les équipes pour la Ligue des Champions 2016-2017. Le groupe de l'Atletico de Madrid était constitué du Bayern Munich, du PSV Eindhoven et du FK Rostov. Mon cher Lionel et Neymar allaient affronter Manchester City, le Celtic Glasgow et le Borussia Mönchengladbach. Et le Real Madrid sera contre le Borussia Dortmun, le Sporting CP, et la Legia Varsovie.

Ce fût ensuite la remise du trophée. Les deux présentateurs appelèrent les nominées. Antoine m'embrassa avant de monter sur scène. Les jumeaux étaient très stressés pour leur père. Les journalistes posèrent des questions aux trois. Un dirigeant de l'UEFA monta sur scène avec une enveloppe dans les mains. Cette dernière contenait le nom du gagnant.

-And the winner is... Cristiano Ronaldo, déclara-t-il. (Et le gagnant est... Cristiano Ronaldo).

J'applaudis avec le reste du public, mais c'était à contre cœur. J'étais triste pour Antoine et encore plus quand je voyais sa tête. Il était dégoûté mais essayait de le cacher avec un faux-sourire. Son regard croisa le mien et je lui envoyais un « bisou volant » (mdr). Il me fit un petit sourire mais tout de même un sourire triste. Cristiano prit le trophée et fit un petit discours qui me passa au travers de la gorge.

-I am obviously happy to receive this price, that was an incredible season, but these two other players also deserved it: Sorry Antoine to have beaten you in finale of the Champions' League and in finale of the Euro, and sorry Gareth to have beaten you in semi-final of the Euro. Thanks for voting for me. I love you all. (Je suis évidemment heureux de recevoir ce prix, ça a été une incroyable saison, mais ces deux autres joueurs le méritaient aussi : désolé Antoine de t'avoir battu en finale de la Ligue des champions et en finale de l'Euro, et désolé Gareth de t'avoir battu en demi-finale de l'Euro. Merci d'avoir voté pour moi. Je vous aime tous.)

C'était quand même un enfoiré. Remuer le couteau dans la plaie devant tout le monde. Antoine lui avait fait un petit sourire mais je savais que ce sourire voulait dire « toi, tu sors, jte défonce ta race ! ». Une dizaine de minutes plus tard, la cérémonie se termina. Je me précipitais vers Cristiano pendant que les enfants allèrent voir leur père, qui était parti en direction des toilettes, sûrement pour être seul quelques instants. Quand Cristiano me vit arriver vers lui, un grand sourire s'afficha sur son visage mais disparut quand il vit que j'étais en colère.

-Por que ? Demandais-je en arrivant devant lui. (Pourquoi?)

-Porquê o quê ? (Pourquoi quoi?)

-Por que você esfregou sal na ferida? Não realmente precisou de isso. (Pourquoi avoir remué le couteau dans la plaie ? Il n'avait vraiment pas besoin de ça.)

-Eu o felicitei, é tudo. (Je le félicitais, c'est tout.)

-Recorda-lhe que é ja tinha perdido duas vezes contra você e hoje à noite, a terceira vez. Mas eu tenho que o lembrar que você ganhou a Liga dos Campeões graças nos penaltis e que você não fez quase final do Euro 2016. (En lui rappelant qu'il avait déjà perdu deux fois contre toi et ce soir, la troisième fois. Mais dois-je te rappeler que tu as gagné la Ligue des Champions grâce aux tirs au but et que tu n'as quasiment pas fait la finale de l'Euro 2016.)

-Acalma-te Adriana, era uma piada. (Calme-toi Adriana, c'était une blague.)

-Nunca novamente comece isso. Você não pode saber como isso pode doer os outros, dis-je en commençant à partir. (Ne recommence jamais ça. Tu peux pas savoir comment ça peut faire mal aux autres.)

-Me perdoa? (Tu me pardonnes?)

-Nao sei, répondis-je. (Je ne sais pas).

-Mesmo que nao falas comigo, estarei aqui para dar as boas-vindas o Diego em dois dias. (Même si tu ne me parles plus, je serais là pour accueillir Diego dans deux jours.)

Je ne pris même pas la peine de lui répondre et partis retrouver mes enfants et mon mari. Après cinq minutes de recherche, je les trouvais encore au niveau des toilettes. Antoine serait les jumeaux dans ses bras. Quand il me remarqua, il les lâcha et vint me prendre dans ses bras. J'avais eu le temps d'apercevoir ses yeux remplis de larmes. Je lui fis le plus gros câlin du monde et l'embrassais de temps en temps. Quelques minutes plus tard, nous repartîmes vers la limousine direction l'hôtel. 

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