Chapitre 102: Noël de l'Atletico

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-Rápido Adriana ! Vamos a estar atrasadas. El coach va a matarnos, cria Laura de dehors chez moi. (Dépêche-toi Adriana. On va être en retard. Le coach va nous tuer.)

Je pris rapidement mon sac de sport et sortis de ma maison. Tout le monde dormait encore. Ce jour là n'était pas comme les autres. J'étais en vacances de Noël mais je devais faire un dernier truc avec le club. Les photos de Noël pour les fans. Je faisais également ça avec le FCB. Laura appuya sur l'accélérateur car nous étions en retard de dix minutes. La veille, le coach nous avait dit de ne surtout pas arriver en retard mais mon réveil n'avait pas sonné ce matin, comme par hasard !

Nous arrivâmes finalement à destination. Nous sautâmes hors de la voiture et nous courûmes jusqu'à la salle où devait se dérouler la séance photo. Toutes les filles étaient déjà là et le coach nous lança un regard noir. On s'excusa rapidement avant d'aller nous changer. Nous devions mettre nos combinaisons de foot. Ensuite, nous devions aller faire nos coiffures et maquillages par les professionnels affrétés pour la journée. On me boucla les cheveux et on m'appliqua un maquillage très léger, si léger qu'on dirait que j'en n'avais pas.

Quand nous sortîmes des cabines, les responsables de la séance photo nous expliquèrent les grandes lignes. On allait faire des photos en solo, duo et trio, puis à la fin, une en groupe. On commença par les photos seule. On passait selon notre numéro. On devait poser avec un ballon et un cadeau. Pour certaines, ils firent des vidéos dont moi. Je devais jongler avec le paquet cadeau. C'était difficile au début car on devait s'habituer à une forme rectangulaire et non une balle. Après 20 jongles, j'arrêtais de compter. Le cameraman me fit signe que je pouvais me stopper. On enchaîna ensuite avec les duos. J'en fis deux : une avec Laura et l'autre avec Dolores. Pour le trio, j'en fis une avec les deux précédentes et la deuxième avec Pilar et Esther. Après ce qui me parut une éternité, on nous appela toutes pour faire la photo de groupe. Un des responsables nous plaça dans un ordre très précis. Moi, j'étais au milieu et à côté de l'entraîneur. C'était la place que toutes personnes du foot convoitaient : la place du meilleur. C'était pareil pour les photos officielles.

Suite à cela, nous devions signer des posters, t-shirts, et tout ce qui était signable car pour Noël, le PDG de l'Atletico organisait une sorte de tombola pour que nos fans puissent gagner des choses, qui aient un lien avec nous. On m'avait même demandé s'il pouvait mettre comme gain une journée entière avec ma personne. J'avais refusé car déjà que je ne passais pas beaucoup de temps avec mes enfants, si en plus je leur disais que je passais la journée avec une personne que je ne connais ni d'Adam, ni d'Eve, je crois qu'ils allaient me tuer. Heureusement, une des filles se proposa pour me remplacer. Je trouvais un compromis : mettre comme gain un billet pour un match de l'Atletico à mes frais. Ils acceptèrent après mûre réflexion.

Quand je sortis de la salle, je remarquais les hommes entrer. C'était au tour des garçons de l'Atletico de faire la séance photo pour Noël. Je saluais Koke, Kevin et Diego. Je ne les avais pas vu depuis le 19 novembre où ils s'étaient fait battre par le Real Madrid. On parla quelques instants et surtout, ils me parlèrent du défilé du 30 novembre. Ils avaient adoré me voir comme ça et ils l'avaient bien fait comprendre à Antoine. Il a fait son jaloux mais ça il ne me l'avait pas dit. D'ailleurs, il n'avait pas fait de crise de jalousie depuis longtemps, et surtout depuis que j'avais remis CR7 à sa place. Monsieur était possessif. Certes, moi aussi mais j'essayais de ne pas le montrer sinon il allait m'embêter avec ça.

Alors que j'allais rentrer chez moi, Antoine m'attrapa le bras. Je me retournais et le regardais avec un air interrogateur. Il m'embrassa rapidement sur la bouche avant de me demander avec les yeux du chat potté :

-Tu peux pas rester. On rentrera ensemble tout à l'heure. S'il te plaît !

-D'accord. Je vais pouvoir mater tes coéquipiers.

-Hey !

-Je déconne, je vais regarder que toi. Mais ça serait mieux sans tes vêtements.

-On verra cet après-midi, dit-il avec un air pervers.

Il se pencha vers moi et m'embrassa. Diego Simeone appela Antoine et il alla se préparer. Pendant ce temps, l'entraîneur resta avec moi et on parla de tout et de rien, mais surtout d'Antoine. Depuis octobre, il n'avait pas marqué de but. Tous les footballeurs avaient au moins une fois dans leur vie un coup de blues. Je m'en souviens parfaitement car j'étais passée par là à la mort de mon mari mais aussi en 2003, quand je venais d'entrer en sélection. J'avais fait une entrée remarquable et on parlait que de moi, et à un certain moment, j'ai eu comme un blocage. Pendant environ quatre mois, je n'avais plus marqué de but. Heureusement que mon père avait été là pour moi. Il m'avait soutenu, et encore aujourd'hui, quand j'étais dans une mauvaise période de ma vie. Et je ne pourrais jamais autant le remercier.

Après ce qui me parût une éternité, je vis Antoine se diriger vers nous. Il m'embrassa et me prit la main. Il salua Diego et ses coéquipiers avant de quitter les lieux. Nous rentrâmes chez nous, pressés et stressés, pour les résultats du Ballon d'Or, qui doivent être dévoilés à 17h30, ce soir.

Merci de voter et commenter :)

P.S: Je m'excuse du retard !!

Celui qui me fait vivre...Where stories live. Discover now