Chapitre 36: France vs Irlande

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-Jaloux, murmurais-je entre deux baisers.

-Tu es à moi, répondit-il.

Je souriais et m'écartais de lui. Je retournais m'asseoir avec mon père et le match reprit. On décida de remplacer Kante par Coman. A la 48ème minute, grâce à un coup franc de Dimitri, Laurent failli marquer mais sa balle rencontre la poteau. A la 58ème minute, Sagna centra la balle et Antoine fit une tête. Le ballon entra. Il se mit à courir dans tous les sens pour célébrer son but. Le public l'acclamait. Moi, je sautais dans les bras de mon père. Je me tournais vers Antoine et le vis me pointer du doigt. Il m'avait dédicacé le but. Le match reprit et à peine, deux minutes après, mon Antoine marqua de nouveau grâce à une passe d'Olivier. Il fit son « Hotline Bling » avant qu'il ne se fasse porter par Giroud. Cette fois, il dédicaça le but à sa famille et nos enfants. Antoine eut une chance de marquer un troisième but mais un irlandais lui fit un coup à l'arrière des jambes. Il chuta et glissa sur plusieurs mètres.

-Mierda, no es un juego justo. ¡Hay falta allí! Criais-je en colère. (Merde, c'est pas fair-play. Il y a faute là!).

Antoine se releva. Je suis demandais s'il allait bien en levant mon pouce. Il acquiesça. L'arbitre mit un carton rouge au joueur irlandais. Coup franc pour les français. Et je voyais bien que Giroud commençait à s'énerver et c'était pas bon du tout.

-On devrait sortir Olivier, déclarais-je à mon père. Il est énervé et on est dans une position favorable. On a pas intérêt à ce que les irlandais aient un penalty.

-Tu as raison. A la prochaine action, je le change. Gignac, va t'échauffer !

A la 74ème minute, nous fîmes entrer Gignac. Je tendis la veste d'Olivier et il alla s'asseoir sur le banc. Il y eut d'autres occasions mais rien ne se passa jusqu'à ce que le sifflet final se fasse entendre. Je sentis qu'on me levait par derrière et remarquais que tout ceux qui étaient sur le banc m'avaient levé. Les autres joueurs nous rejoignirent et ils continuèrent à me faire sauter dans tous les sens. Mon père fit signe à moi et Antoine en indiquant des journalistes.

-Bonsoir Adriana, Antoine. Alors, comment vous sentez-vous après cette victoire ?

-Très heureux de la qualification, commença Antoine. Lyon c'est presque ma ville, ma famille était en tribunes. On a couru derrière le score mais on a un gros mental. On s'est dit les choses dans le vestiaire. Les critiques font partie du football.

-Je n'ai jamais douté d'eux. J'étais sûre qu'ils allaient y arriver. Je suis fière des joueurs, ils ont tout donné et ça jusqu'au bout. Même si les irlandais avaient l'avantage, ils ne se sont pas découragés. Mais c'est vrai que vers la fin, le stress commençait à monter mais on a réussi.

-Comment avez-vous réagi quand vous avez vu Antoine marqué un doublé ?

-J'ai sauté dans tous les sens. Je n'y croyais pas. D'ailleurs, je ne le crois toujours pas. Je pense être dans un rêve.

-Merci d'avoir répondu à nos questions et bonne continuation pour la suite.

-Merci, dîmes-nous en chœur.

Nous nous dirigeâmes vers les vestiaires mais avant qu'Antoine ne puisse entrer, il se fit encore écraser par sa famille et mes enfants. Il alla se changer. Pendant qu'il était dans les vestiaires, un policier se dirigea vers moi.

-Mme Deschamps, mes collègues et moi aurions un service à vous demander à vous et Antoine Griezmann.

-Oui, je vous écoute, déclarais-je.

-Le fils de notre collègue assassiné à Magnanville est venu ce soir et il est fan de vous deux. Serez-t-il possible que vous alliez faire une photo avec lui ?

-Évidemment. Quand il sort du vestiaire, on vous suivra, répondis-je.

Une dizaine de minutes plus tard, il sortit enfin. Il regarda bizarrement le policier avant de se diriger vers moi. Je lui expliquais la situation et il acquiesça. Il alla prendre la balle avec laquelle il avait joué et nous la signâmes. Le policier nous emmena à l'endroit où se trouvait l'enfant. Quand je le vis, je beugais. Il devait avoir le même âge que Côme et Diego. Trop jeune pour perdre quelqu'un d'une façon aussi atroce. Quand il nous remarqua, son visage s'illumina. Nous avançâmes dans sa direction et il nous prit dans ses bras un par un. Antoine lui tendit le ballon et nous prîmes plusieurs photos ensemble. Il était ravi. Nous le saluâmes une dernière fois et nous repartîmes en direction du car. Toute l'équipe nous attendait et nous retournâmes tous à l'hôtel, contents. Et la fête dura jusqu'à tard dans la nuit. 

Merci de voter et commenter. J'aurais peut être moins de temps pour poster les chapitres car je reprends la fac demain. Je vous tiendrais au courant. Bigbang93

Celui qui me fait vivre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant