EUPHORIA [T1]

131. KEMAN

Il m'avait forcé à quitter le bar, sûrement pour me ramener chez lui mais je ne savais plus si je l'avais juste insulté ou frappé mais en tout cas, j'étais rentré tout seul. Non, ce n'était pas ça. Je réflechis encore.

- Tu es insupportable quand tu bois mais je te renvois quand même !

- Arrêtes de vouloir jouer un rôle que tu n'as jamais joué putain ! Je n'ai pas besoin de toi...

- Mais bien sûr, s'était moqué tout en me soulevant, je t'ai trouvé entouré de filles qui allaient te manger vivant, et si ce n'était pas elles, ça aurait ces messieurs qui t'offraient des verres pour je ne sais quel raison chelou ! Au moins chez Will, tu ne feras pas de bétises !

- Je rentre à Celestia, pose-moi putain, hurlai-je.

Il m'avais téléporté jusqu'à la capitale et j'avais titubé jusqu'au palais qui était bizarrement vide.

- Hé l'insolent, ton dortoir est de l'autre côté...

- Je dors au palais !

- Key, tu es bourré, rentres au dortoir !

- Purée, j'en ai pas envie ! Pourquoi est-ce que tu me fais chier comme ça ?

- Parce que tu es complètement torché, parce qu'Isha est ta voisine, et parce ton taux d'hormones est élevé alors...

- On est mercredi, c'est Dahn mercredi soir... saoules pas et rentres !

- Key, ça ne change rien que ce soit Dahn, tu...

- Je ne suis pas comme toi, ok ! Je ne serais jamais comme toi ! Moi, je suis normal ! Alors va jouer les pères modèles avec tes autres gosses ! Moi, je ne le suis pas ! Je n'ai pas de parents à Kemet parce que ce soit toi ou elle, vous m'avez tous les deux tués étant bébé ! Au revoir !

Je grimaçai. Oh purée, j'avais vraiment déconné hier soir. Connaissant Valentin, il allait soit le raconter à maman et je serais puni. Soit me le rappeler jsuqu'à la fin de mes jours, bien se moquer de moi. Je ne savais pas ce qui était le pire. Comment étais-je arrivé jusqu'à mon lit ?

Quelqu'un me desahillait, mon manteau, mes chaussures, mes armes. Mes armes. Je le repoussai aussitôt. Des cheveux argentés. Dahn. Qu'est-ce qu'il faisait ? Non, c'était B, oui B.

Je me souvenais que l'on s'embrassait puis que les choses avaient dérapés jusqu'à ce qu'elle ait accès à mon Univera. J'avais accepter qu'elle me touche, qu'elle m'aide à oublier tout ce que j'avais en tête. Des cheveux argentés. Quoi ? Pourquoi est-ce que je me revoyais avec Dahn ?

J'en profitai pour passer sous la douche. Je fermai les yeux laissant l'eau froide couler sur moi, me forçant à me souvenir de nouveau. Je me sentais bien, vraiment bien. J'aimais ce qui se passait, ce que je ressentais. J'ouvris lentement les yeux, la brume se dissipait un peu et je voyais... Oh mon Dieu. Putain de merde. PUTAIN DE MERDE.

Je me frottai les yeux et réflechis, d'autres souvenirs revinrent. De Dahn en train de me... PUTAIN DE MERDE. Il avait osé. J'allais le tuer. Tout de suite. Le buter lentement mais sûrement. Non le torturer d'abord. Je te briserai, comme toujours.

Je me raidis. Kidnappé, bourré, ayant eût une gatterie d'un mec à qui je n'avais jamais donné mon consentement pour et spectateur d'autres viols. Je me sentais sale soudain et vraiment pas bien.

Je mis ma tenue du temple et descendis. Je ne savais plus quoi penser tellement j'étais submergée par tout ça. Sûrement à cause de ça, je ne pus bloquer mes émotions assez bien car j'entendis oncle Narcis m'appeler. Je raidis puis obéit.