96. ISHA

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Je fronçai ça les sourcils, qui était Rita ? Et bien sûre, étant donné que je me focalisai sur la pensée de ce prénom, qui plus est féminin, cela attira l'attention de tout le système. Enfin tous ceux qui se sentirent concernés.

Je souris, si Key ne nous expliquait pas qui était cette Rita, certaines et même certains d'entre nous, allaient lui tombé dessus. Je quittai les lieux, le laissant se reposer et décida de me balader seule jusqu'à ce que Nia prenne le front. Darel lui accorda plus d'attention et quand il me vit disparaître, il pensa que j'étais retourné dans le monde interne alors qu'en fait je me rendis sur le continent.

Je faussai très rarement compagnie à mes gardes, mais dans les moments comme comme maintenant des moments où j'avais juste envie de passer du temps avec moi, c'était pesant pour moi d'avoir quelqu'un qui reste à côté de moi. J'érrai dans les rues de Berlin jusqu'à trouver un bar qui me semble intéressant, j'ai entrai.

Ce n'était pas un lieu très prisé, on aurait même pu le trouver même inquiétant avec sa luminosité douteuse et ses clients qui ne semblait pas très nette. Même le niveau de propreté semblait à revoir. Mais bizarrement je vais me sentir bien, assez bien pour rester boire un verre.

Le barman me servi. Je voulais me détendre, oublier et surtout avoir assez d'alcool dans mon corps pour endormir le pouvoir que les autres avaient sur moi et rester au front de force. Je me mis à boire, verre après verre, à tel point que j'attirai l'attention et que lorsqu'on me proposai des shots, j'acceptai.

Évidemment, et plus je buvais, plus les hommes s'attroupaient autour de moi, trouvant sûrement surprennant une jeune fille boire autant et surtout ne pas s'écrouler. Ou alors c'était juste parce que je les intéressais.

En réalité, je m'en fiche royalement de connaître la raison de leur présence autour de moi, tout ce que je voulais c'est être entouré à cet instant précis, par des personnes que je ne connaissais pas, et qui quoi que je fasse ce soir, ne deviendrait pas des conséquences que j'aurais à assumé demain.

- J'ai gagné !

- Tu as gagné, dis-je en souriant.

- Et qu'est-ce que j'ai gagné...

- Moi, répondis-je. C'est moi que tu as gagné... alors que veux-tu qu'on fasse ?

L'homme d'une trentaine d'années se leva, je l'imitai. Je m'approcha de lui pour lui confirmer que j'étais vraiment d'accord et qu'effectivement j'estimais qu'il m'avait gagné bien qu'en réalité, je savais très bien que j'aurais pu continuer à boire mais je voulais qu'il gagne, et ressentir cette sensation d'avoir de nouveau quelqu'un qui ait du pouvoir sur moi. Quelqu'un avec qui je n'avais aucune attache, et avec qui je n'aurais jamais aucune attache.

Je me dirigeai vers l'arrière du bar, la deuxième porte du fond que je pris car je savais qu'elle donnerait sur une ruelle sombre où il ne se trouvait quasiment personne. Et bien sûr, il m'avait suivi. Je l'entendis me raconter sa vie, me dire qu'il s'appelait apparemment Jérémy mais je m'en fichais royalement.

Il me saisit avec un sourire de prédateur, je joue le jeu, lui faisant croire que j'étais sous son emprise et penser que son comportement me faisait peur. Je voulais voir ce qu'il allait faire. Je voulais qu'il aille plus loin. Je voulais qu'il me fasse peur. C'était ça que je voulais.

Il se mit à m'embrasser et ses mains allèrent sous mon débardeur. Je me retins de soupirer, les choses prennaient une tournure que je ne voulais pas forcément ,bien que cela ne m'aurait pas dérangé non plus. Mais ce n'était pas ce que je voulais et ce n'était pas pour ça que je l'avais choisi ce soir.

Je voulais qu'il fasse ce que je voulais moi et pas ce que lui désirait. Je commençai à le repousser lentement, avec cette façon qui avait tendance à frustrer les hommes, et qui réveillait ce côté problématique et dangereux que la plupart n'assumaient pas.

EUPHORIA [T1]Where stories live. Discover now