EUPHORIA [T1]

97. ISHA

Je serrai les poings, furieuse. J'avais vraiment envie de lui en mettre une, mais c'était sans oublier qu'il était le petit protégé de quelqu'un de bien trop puissant pour moi, quelqu'un qui me faisait peur, quelqu'un qui surveillait mon rôle avec beaucoup d'attention et qui d'après la rumeur, cette personne pouvait me tomber dessus, je ne donnais pas cher de ma peau.

J'inspirai profondément pour me calmer parce que c'était la meilleure chose à faire et je décidai de faire profil bas pour le bien-être du système mais aussi parce que je n'avais absolument aucune envie de partir en guerre avec mes autres collègues.

- J'espère que tu vas mieux, j'étais passé te voir pour prendre de tes nouvelles mais je suppose que tu te reposes. Quand tu seras réveillé, si tu veux me voir, je serai au lac et si tu ressens le besoin de parler, et bien sûr je me tiens à ta disposition en tant que médiateur...

Je savais que la maison de Dahn allait transmettre mon message et que donc à son réveil, s'il le voulait me voir, il saurait au moins où me trouver. C'était aussi ça qui me pesait dans le fait d'être médiateur, mes émotions ne comptait pas vraiment, et il suffisait parfois quand que l'un de nous se plaigne de quelque chose, surtout si j'étais concerné.

- Je suis désolé pour ce qui s'est passé, je ne voulais vraiment pas te mettre mal à l'aise... C'était une blague de très mauvais goût, surtout étant donné que nous sommes amis, et que tu as toujours été de mon côté. Je suis désolé aussi que tu ai été attaqué, si j'avais pu intervenir pour cela je l'aurais fait, mais je n'étais pas à Cassiopée..., J'avais moi-même des problèmes à régler... À plus tard, j'espère...

Je devais toujours prendre sur moi et faire ce qui était le mieux pour le système. Car au final je ne comptais pas, je n'étais qu'au service du système, et toutes mes actions devait être pour leur bien-être. C'était tout ce qui comptait.

Le soleil commençait à rentrer à la maison. Ça voulait dire que la nuit allait bientôt tomber. Je voulais aller au parc, je voulais jouer avec la balançoire et faire un château de sable. Je ne savais pas si j'avais le droit, si j'avais encore des devoirs à faire.

Quand les autres me laissaient venir comme ça en plein milieu de la journée, parfois, c'était très difficile parce que je me retrouvais avec des personnes qui parlaient des choses qui ne m'intéressaient pas. Je comprenais mais ça ne m'intéressait pas. Moi je voulais juste jouer.

- Je veux jouer avec quelqu'un, je veux jouer maintenant !

Je levai les yeux vers le ciel et attendit qu'un de mes gardes écoutent ma voix et descendent pour jouer avec moi. Il y avait plein de gens autour de moi, je ne comprenais pas pourquoi nous étions venu ici. Cet endroit était sale et pas drôle. Et puis tout était sombre, il n'y avait aucune couleur comme si on avait colorier tout un paysage avec du noir. Ce n'était même pas drôle.

- Je veux jouer maintenant vous êtes où ?

- Ma petite, qu'est-ce que tu fais là ?

Je regardais le monsieur devant moi est attendu. On m'avait dit que quand je me retrouvais face à un grand que je ne connaissais pas, je devais toujours faire attention. Ne pas parler la première et observer pour voir ce qu'il allait faire. Le monsieur ne s'approcha pas mais il me regardait avec dans le regard, la même chose que papy quand je disparaissait sans rien dire.

- Je me suis perdu...

- Où sont tes parents ?

- Ils sont au ciel...

Les yeux du monsieur se mirent à avoir de l'eau comme s'il allait pleurer. Je ne comprenais pas pourquoi est-ce qu'il pleurait ? Avais-je dit quelque chose de mal ?