L'arbitre siffla et le match démarra. Les joueurs français malmenaient les luxembourgeois. Mais à notre étonnement, ils tenaient quand même le coup. Les Bleus possédaient le plus souvent la balle et faisaient de nombreuses frayeurs à leurs adversaires. Olivier eut une occasion de tirer mais elle passa au dessus de la cage. Je pestais avant de m'asseoir à côté de mon père. Heureusement, à la 28ème minute, il se rattrapa et marqua pour de bon. Je me levais du banc et sautais de joie. Les joueurs sautèrent sur Olivier pour le féliciter. Je continuais à encourager les bleus. On devait impérativement gagner pour rester en haut du classement. Le match reprit et après seulement quatre minutes de jeu, Blaise Matuidi reçut un carton jaune, et l'arbitre accorda un penalty au Luxembourg. Avant de tirer ce dernier, je fis signe à l'équipe médicale d'aller s'occuper de mon cher Giroud. Il s'était tordue la cheville en voulant intervenir sur un des joueurs de l'équipe adverse. Mon père fit signe au jeune Mbappé d'aller s'échauffer. C'était moi qui l'avais mis dans la liste de 23 car je savais qu'il avait énormément de potentiel et que c'était un élément important pour l'équipe.
Olivier se remit sur pieds et retourna à sa place. Le match reprit et malheureusement, ils égalisèrent. Mais je ne sais par quelle force divine, deux minutes plus tard, un des joueurs luxembourgeois accrocha Sidibé, ce qui nous permit d'avoir un penalty à notre tour. Antoine se mit en place pour le tirer. J'étais assez sceptique mais j'essayais de ne pas le montrer. En ce moment, mon mari était, comme qui dirait, nul en ce qui concernait les penalties. Je sais, je ne devrais pas dire ça mais depuis plusieurs mois, il les ratait tous. Il prit de l'élan et tira la balle, qui entra dans les cages.
-YES ! Criais-je avec le reste des Bleus sur le banc.
Antoine fit son « Hotline Bling » avant que ses coéquipiers lui sautent dessus. Dix minutes plus tard, l'arbitre siffla la mi-temps. Les joueurs se dirigèrent respectivement dans leurs vestiaires. Mon père me fit signe de les suivre pendant qu'il allait parler aux journalistes. Arrivés dans les vestiaires, mon petit topo commença :
-Très belle première partie de jeu même si vous les avez laissé marquer. Continuez à jouer comme ça mais faites attention aux luxembourgeois, ils ont l'air super agressifs ce soir. Évitez d'autres penalties et cadrez-mieux vos tirs. Les défenseurs, continuez comme ça pareil pour toi Hugo. Vous pouvez le faire et ne vous mettez pas trop de pression. Ça ne fera qu'empirer les choses.
Ils acquiescèrent avant de retourner chacun à leurs affaires. Je me dirigeais vers mon mari, qui parlait avec Olivier. Je les félicitais tous les deux. Ils avaient fait un très bon début de match surtout Antoine avec son penalty réussit. Alors qu'on blaguait ensemble, un mal à ma poitrine apparut. Je fronçais légèrement les sourcils à cause de la douleur et mis ma main droite au niveau de mon cœur. Tout de suite, les garçons se précipitèrent sur moi et me firent asseoir. Cela alerta les autres qui commencèrent à m'entourer. Il me restait peu de place autour de moi, ce qui ne facilitait vraiment pas la tâche pour respirer. Heureusement, le staff médical arriva et les écarta. Ils m'emmenèrent dans une salle à part pour s'occuper de moi et surtout pour ne pas inquiéter les joueurs davantage.
Ils me dirent de m'allonger pendant quelques minutes et de respirer doucement. Ils me demandèrent si je prenais mes médicaments, si ces douleurs arrivaient fréquemment,... Après une vingtaine de minute, ils me remirent debout. J'allais beaucoup mieux. Ils acceptèrent que je retourne sur le banc mais à la seule condition que je reste près d'eux. J'acquiesçais et retournais vers le terrain. Le match avait repris depuis vingt minutes quand je revins. Les Bleus jouaient pas comme d'habitude et j'étais sûre que c'était de ma faute. Le premier à me remarquer fût Benoît. Il se leva du banc, toute l'attention des autres joueurs et membres du staff, se tourna vers lui. Quand ils me virent, ils vinrent demander de mes nouvelles. Je leur répondis que j'avais bien. Au moment où je répondais, je remarquais Sidibé à terre. Je le signalais au staff médical, qui me collait. Quand l'action fût terminée, ils se précipitèrent vers lui. Il se plaignait au niveau des côtes. On le remplaça par Christophe Jallet.
-Allez là ! Bougez-vous ! Criais-je aux joueurs.
C'était à ce moment là que les joueurs sur le terrain me remarquèrent. Je vis du soulagement apparaître sur leurs visages surtout celui d'Antoine. Ils me firent de grands sourires avant de continuer le match, en jouant plus efficacement. Dix minutes plus tard, Olivier marqua de nouveau. C'est bon, nous étions qualifiés. J'appelais Mbappé pour lui dire de se préparer et demandais à l'homme des changement de changer mon petit frère Dimitri par Kylian. Le match reprit. Cinq minutes plus tard, mon père changea Matuidi par Rabiot. Autant laisser la chance aux jeunes pour la fin que de les laisser sur le banc. Et rapidement, le match se termina. On était restés en première place du classement. Les Bleus retournèrent dans les vestiaires. Ceux qui étaient sur le terrain vinrent prendre de mes nouvelles. Comme je les rassurais, la fête pour la victoire débuta rapidement.
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