Début de la deuxième partie
Quand j'étais rentrée le soir, j'avais tout de suite annoncé à Antoine que j'étais comme qui dirait... au chômage. Je lui avais expliqué de A à Z et lui aussi avait été choqué d'entendre les deux points que les dirigeants avaient rajouté en plus, sans me prévenir. Je comprenais maintenant pourquoi ils étaient énervés quand je leur avais annoncé que j'attendais Mia. Eric m'avait promit de vite trouver un autre club mais à dire vrai, je n'étais pas pressée. Je voulais passer du temps avec mes enfants et mon mari. Je lui avais seulement dit que j'accepterais une offre qu'en France ou en Espagne. Pas plus loin.
Le lendemain, tout le monde était au courant. Comment ? Je ne sais pas car j'avais ordonné à mon manager de ne rien dire. Je faisais encore une fois la Une des magasines mais pas pour mon mariage mais pour savoir si c'était vrai ou non. Les titres des magasines divergeaient mais mon préféré avait été : Adriana Deschamps virée ? Si seulement ils connaissaient la vraie version. Quand ils avaient lu les articles, Lionel et Neymar m'avaient appelé. Ils pensaient que c'était une blague mais quand je leur certifiais que c'était la vérité et que je leur expliquais mon cas, ils comprirent. Nous n'allions plus nous voir aussi souvent qu'avant. Cependant, ils me promirent de venir me voir quand ils avaient le temps et j'en fis pareil. La troisième personne fut mon père. Quand j'eus fini de lui rapporter les faits, il m'annonça qu'il prenait un billet pour Barcelone pour aller tuer les responsables. Mais je lui dis que cela ne valait pas la peine et après quelques minutes acceptait de ne pas partir. Si je ne trouvais aucun club à mon goût, ma mère et lui voulaient que je rentre sur Paris pour passer du temps avec eux.
Actuellement, j'étais en train de m'habiller avec Antoine et toute la famille pour accompagner Diego au Real Madrid. Hier soir, mon mari m'avait annoncé qu'il allait acheter une villa plus grande et plus près du stade du Real. Il voulait que quand toute la famille soit réunie, que chacun ait une chambre et aussi, pouvoir s'occuper de Diego et ne pas laisser Cristiano avoir une place trop imposante dans la vie de son fils. Oui, il était devenu encore plus jaloux de Ronaldo même si je lui avais annoncé que je m'étais disputée avec lui le jour de la cérémonie.
Une fois tous prêts, nous nous dirigeâmes vers les deux voitures. Oui, deux car depuis l'arrivée de Mia et Brena, une ne suffisait plus. Dans celle d'Antoine, il y avait tous les garçons et dans la mienne, toutes les filles. Brena était sur le siège passager et Evita et Mia à l'arrière. Ma soeur avait eu beaucoup de mal à s'adapter suite au départ de notre mère mais elle commençait à s'ouvrir et les jumeaux l'aidaient énormément. En effet, c'était les seuls qui parlaient portugais. Mais j'avais commencé à lui apprendre le français et un peu l'espagnol.
Après trente minutes de voiture, nous arrivâmes au stade. Je sortis le landau pliable/convertible du coffre et plaçais Mia dedans. Antoine prit Evita dans ses bras et nous avançâmes jusque devant l'entrée. Côme et Brena était devant et Diego à l'arrière. « Ça ne doit pas être le contraire normalement ? » pensais-je. « Le principal concerné doit être devant ». Je fis signe à Antoine pour qu'il continue à avancer avec les enfants pendant que je restais à l'arrière avec Diego et Mia.
-Qu'est ce qui se passe ? Demandais-je.
-Rien, répondit-il en regardant le sol.
-Diego ! Je sais que quelque chose ne va pas. Tu peux m'en parler.
-J'ai peur, dit-il après quelques minutes de silence.
-Peur de quoi ?
-Si ça ne me convient pas et que je ne veux plus jouer au foot. Que je sois la risée de la famille et que je vous fasse une mauvaise réputation. Que je n'arrive pas à supporter les journalistes. Que...
-Calme-toi Patinho (bébé canard), tu ne nous feras aucun préjugés et tu sais, je m'en fous énormément de ce que pense les journalistes de moi. Il ne faut pas les écouter, ils sortent que des bêtises. Et si tu penses que jouer au football n'est pas ta voie, ce n'est pas grave. Tu arrêtes tout. Tu seras toujours attendu à la maison. Et je suis sûre que Côme va s'ennuyer sans toi.
-Ça faisait longtemps que tu ne m'avais pas appelé comme ça
-C'est que tu es grand maintenant. Tu ne veux pas que ta vieille mère te mette la honte devant tes amis.
-Mais je ne veux pas être grand, déclara-t-il en me prenant dans ses bras. Je veux rester ton patinho pour toujours. Et je me fiche de ce que pense mes amis de ma mère. Je l'aime plus que tout. Et c'est ça qui est important.
-Je t'aime aussi Diego. Allez, viens sinon on va être en retard.
Je me remis debout et nous partîmes en direction où les autres étaient partis. En entrant, je vis Antoine avec Zidane, Cristiano et Florentino Pérez, le président du Real Madrid. Je m'avançais vers eux et les saluais. Le président nous emmena jusqu'à son bureau. Arrivé à destination, il nous présenta des chaises pour que nous puissions nous asseoir. Il nous expliqua les grandes lignes comme la durée du contrat, ses entraînements, ses matches à l'étranger... Son contrat était plus petit que le mien donc sa lecture allait être plus rapide. J'étais d'accord avec tous les points. Ils m'expliquèrent également que les jours où Antoine et moi seront à l'étranger pour les matches, Diego aura une chambre dans leur dortoir avec un autre jeune du Real Madrid Junior. J'acquiesçais avant qu'on me montre l'endroit où je devais signer. Alors que j'allais le faire, je me retins au dernier moment.
-Qu'est ce qu'il y a ? demanda Zidane.
-J'aimerais qu'une petite clause soit rajoutée, déclarais-je.
-Laquelle ?
-Qu'à n'importe quel moment, si mon fils veut arrêter le foot, qu'il le puisse. Je ne veux pas qu'il soit forcé à finir la ou les saisons alors qu'il ne le veut pas.
Zidane se tourna vers Mr Perez et lui expliqua. Ce dernier réfléchit pendant plusieurs minutes avant d'hocher la tête et d'accepter ma requête. Et cette fois, je signais réellement le papier et Antoine fit de même après. C'était maintenant officiel. Diego était un Merengues.
-Nous voudrions voir le potentiel de ton fils en temps réel Adriana, intervint Zidane. Nous l'avons seulement vu en vidéo.
-Il faut lui demander. Je ne vais pas le forcer. Il est assez grand pour répondre par lui-même.
Finalement, Diego accepta mais il devait se changer avant. Alors que j'allais le suivre pour aller voir sa démonstration avec le reste des personnes présentes, je fus retenue par le président Perez. Je fis signe à Antoine de continuer sans moi.
-Me gustaría hablar de vuestra situación. (J'aimerais vous parler de votre situation.)
-No, répondis-je. (Non).
-Qué ? (Quoi?)
-Estoy de vacaciones y quiero disfrutar de mis niños. Si usted quiere hablarme de algo, pasa por mi manager. (Je suis en vacances et je veux profiter de mes enfants. Si vous voulez me parler de quelque chose, passez par mon manager.)
-Claro. (Bien sur).
-Gracias, dis-je en sortant suivis par lui. (Merci)
Nous arrivâmes quelques secondes plus tard sur le terrain. Diego s'échauffait déjà avec d'autres enfants qui étaient présents. Après plusieurs minutes d'entraînement, le match commença. Et je fus très surprise de voir la technique de mon fils. Ses passes, ses réceptions, ... tout était parfait. Moi, sa mère n'avait jamais vu ça. « Je suis une mère indigne », pensais-je.
-Pourquoi pleures-tu ? Demanda Antoine en me prenant la main.
Je n'avais pas sentis les larmes qui avait coulé hors de mes yeux. Je les essuyais rapidement pour que personne d'autre ne les voit et lui répondis :
-Je n'ai jamais remarqué le potentiel de mon fils alors que je ne l'ai jamais lâché depuis la naissance. Je suis tellement une mère indigne qui passe plus son temps à faire du foot qu'à s'occuper de ses propres enfants.
-C'est faux. Tu sais qui est son exemple, son mentor ?
-Sûrement Lionel ou même toi.
-Non, répondit-il du tac au tac. C'est toi. Il revoit tous tes matches en replay pour améliorer sa technique en secret. Toutes tes passes, toutes tes réceptions, penaltys et autres. C'est toi qui le booste, tu es sa force. Son héro du quotidien. Il veut que tu sois fière de lui, que quand tu le regardes, ton visage pétille.
-Il ne me l'a jamais dit ! M'exclamais-je.
-Tu sais, les hommes ont leur honneur et fierté, rigola-t-il. Tu es aussi mon exemple et bien évidemment, ma femme.
Il s'avança vers moi et m'embrassa. Je me focalisais ensuite sur le match. Quand mon fils marqua, je criais et sautais de joie. Tout le monde m'avait regardé bizarrement mais je m'en fichais. Mon bébé venait de marquer. Il courut vers moi et me sauta dessus. Quand le match se termina, Diego retourna se changer avant qu'on retourne à la maison. Peut-être qu'en fin de compte, je n'étais pas une mère indigne comme je le pensais.
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