𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)

𝑬𝒑𝒊𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆 5 : 𝑼𝒏𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒊𝒏𝒆𝒔𝒑é𝒓é𝒆

Octobre, le Terrier.

- Hermione, ma chérie, je t'ai déjà dit que tu ne devais pas porter des choses lourdes ! s'écria Molly qui arriva vers elle à grandes enjambées, prenant le carton de ses bras.
- Molly, je suis à sept mois de grossesse. Je ne suis pas mourante, ricana Hermione. Je voulais monter mes affaires dans la chambre.

Sans qu'Hermione n'ait pu dire quoi que ce soit, Molly commença à monter les escaliers, ses affaires dans les bras. Depuis que la brune avait annoncé sa grossesse, Molly avait été très protectrice avec elle. Chaque jour, elle était venue lui rendre visite dans sa petite maison, lui apportant un panier de nourriture ou quelques livres de grossesse.

Mais arrivé à sept mois, Molly avait insisté pour qu'Hermione revienne au Terrier jusqu'à la naissance du bébé. La brune n'avait pas eu le choix d'accepter sa proposition, mais en réalité, cela la rassurait de savoir qu'elle n'était pas seule. Molly était comme sa seconde mère.

Depuis qu'elle avait effacé la mémoire à ses parents, elle n'était pas retournée les voir. Elle ne voulait pas s'infliger une douleur de plus, le sortilège étant scellé à jamais. Ses parents ne la reconnaîtraient plus et Hermione devait assumer son choix. Elle devait continuer sa vie, sans eux.

- Et voilà ! Ta chambre est prête, lança Molly après avoir rangé les dernières affaires.

Arrivant enfin à la dernière marche, Hermione entra dans sa chambre, contemplant la décoration. Toutes ses affaires avaient été installées comme si elle était encore à Poudlard, mais une seule chose avait changé. Un petit lit de bébé avait été posé à côté du sien, gentiment monté par Arthur.

Voir des affaires appartenant à un petit être qui allait bientôt pointer le bout de son nez fit ressentir un sentiment étrange à Hermione. À présent, elle n'allait plus être seule, partageant sa vie avec son enfant. Leur enfant. Elle sentit ses yeux devenir humides, mais Molly les empêcha de couler.

- Hermione, ma chérie, dit-elle en se rapprochant d'elle, attrapant ses mains. Tu ne dois pas t'inquiéter. Je serais là pour t'aider. Si tu as besoin de quelque chose, à n'importe quelle heure, appelle-moi. Même en pleine nuit, je viendrais, souriait-elle. Je ne veux pas que tu vives cela toute seule. Fred... dit-elle la voix tremblante. Fred n'aurait pas voulu que tu vives ça toute seule.
- Merci infiniment, Molly. Je ne sais pas ce que j'aurais pu faire sans vous.

Hermione la prit dans ses bras, la serrant de toutes ses forces. Molly était une femme extraordinaire, et jamais elle n'aurait pu rêver mieux.

- Bien, il se fait tard. Je devrais aller préparer le dîner, annonça Molly. Et ne porte pas de choses lourdes !

La mère de famille disparut dans les escaliers et Hermione se retrouva seule dans sa nouvelle chambre. Elle s'installa sur son matelas, contemplant le petit lit à ses côtés. Dans deux mois, un petit être gesticulera à l'intérieur. Dans deux mois, son enfant et celui de Fred, sera de ce monde. Dans deux mois, une partie de Fred vivra de nouveau.

(...)

Après avoir dégusté le succulent repas de Molly, Hermione était allée s'installer dans le canapé, comme chaque soir depuis son retour, un plaid sur elle. Elle lisait un bouquin, le tenant d'une main, et l'autre était posé sur son ventre déjà bien arrondi.

Parfois, elle sentait le bébé bouger à l'intérieur et un petit sourire s'esquissait sur ses lèvres. Elle était certaine qu'il avait pris de Fred, gesticulant souvent. Arthur et Molly étaient à ses côtés, discutant de divers sujets.