𝑬𝒑𝒊𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆 4 : 𝑳𝒂 𝑹𝒐𝒖𝒎𝒂𝒏𝒊𝒆

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Cinq mois plus tard, Octobre, Roumanie, chez Charlie et Emmy.

Assis à une table, de nombreux parchemins éparpillés un peu partout, George était en train de feuilleter un livre ancien, le regard concentré. Cela faisait plusieurs heures qu'il n'avait pas quitté sa chaise, cherchant encore et encore la chose qui l'obnubilait depuis des mois.

Soudain, il sentit quelque chose tirer son t-shirt, ce qui le tira de ses pensées. Il baissa la tête et il aperçut Suzy, la petite fille de Charlie et Emmy, qui avait maintenant deux ans et demi, tenant sur ses deux petites jambes. Elle était coiffée de deux petites couettes rousses et elle le regardait avec ses grands yeux marron clair, fasciné par son oncle.

- Salut, toi, souriait George qui l'attrapa, l'essayant sur ses genoux. Comment es-tu sorti de ton parc ?

Suzy ricana, posant ses deux petites mains sur le visage du rouquin. Elle se hissa sur ses deux jambes et elle attrapa les cheveux de George, les tirant de tous les côtés.

- Ça, ce sont mes cheveux, et ce n'est pas un jouet, dit-il.

Suzy gazouilla de nouveau, ne pouvant s'arrêter. À en croire par son hilarité, son oncle la faisait beaucoup rire. George commença à la chatouiller et Suzy se recroquevilla sur elle-même, criant presque de supplice. Emmy débarqua dans le salon, plusieurs livres dans les mains.

- Que fait cette petite fille hors de son parc ? demanda-t-elle en voyant sa fille riant dans les bras de son oncle.
- Je me suis posé la même question, répondit George en l'asseyant sur ses genoux.

Suzy attrapa les papiers qui se trouvaient devant elle, commençant à les chiffonner.

- Tiens. J'ai trouvé ces livres. Je ne sais pas si ça peut t'aider, mais on ne sait jamais, dit Emmy, en les posant sur la table.
- Merci, Emmy.
- Charlie ne devrait pas tarder à revenir. Il aura peut-être trouvé quelque chose.
- Ça fait quatre mois qu'on cherche. Je me demande si c'était une bonne idée.
- George, ne désespère pas. Je suis sûr que Charlie avait raison. Et il ne te l'aurait pas dit s'il n'était pas sûr, le rassura-t-elle.

Tout à coup, Suzy fit tomber plusieurs livres au sol. Elle regarda sa mère, ouvrant grand sa bouche.

- Oh !
- Bien, je crois que je vais la reprendre, proposa Emmy.

Elle se leva et elle prit Suzy des bras de George. La petite fille commença à sangloter, se débâtant dans les bras de sa mère.

- Suzy, il ne va pas disparaître.

George fit des grimaces dans le dos d'Emmy, et la petite fille se calma instantanément, esquissant un sourire. Elles disparurent du salon et George se retrouva de nouveau seul avec ses grimoires et parchemins. Il se frotta la tête, épuisé de toutes ses recherches.

Cinq mois. Cela faisait cinq mois qu'il était parti. Cinq mois qu'il n'avait pas vu sa famille. Cinq mois qu'il avait quitté Hermione. Comment allait-elle ? Il n'en avait aucune idée, mais il n'espérait qu'une seule chose : qu'elle se soit relevée.

D'un côté, il regrettait. Il regrettait d'être parti, sans un mot. Il regrettait de l'avoir abandonné. Mais d'un autre côté, son départ avait été nécessaire. Il avait eu besoin de prendre du recul. Il avait eu besoin de se retrouver seul, dans un autre pays, loin de tout.

Les premiers jours chez son frère n'avaient pas été faciles. George était encore profondément affecté de la perte de Fred et d'Alicia. Chaque jour, ses excès de colère se multipliaient. Il n'arrivait pas à s'y faire. Son jumeau, sa moitié, l'être avec lequel il avait partagé toute son enfance et tous ses projets, était mort. Sa petite amie, la femme de sa vie, sa moitié, l'être avec lequel il aurait dû partager le reste de sa vie, fondant une famille, était morte. Fred et Alicia étaient morts, et George ne l'avait supporté.

𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)Where stories live. Discover now