𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 6 : 𝑈𝑛𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛é𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒

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POV : Hermione / Fred

Le bruissement des feuilles dans les arbres. Le clapotement de la pluie sur la toile de tente. Les conversations matinales entre Harry et Ron. Les rafales de vent qui pénètrent sous la tente, emmenant le froid de l'hiver.

Voilà ce qui me réveille chaque matin, m'obligeant à ouvrir les paupières et à me tirer de mon sommeil, qui est certes, léger, mais dont je ne peux me priver. Tous ces petits sons, qui me sont à présent familiers, me permettent de me réveiller et de me souvenir que je suis loin de ma maison et ainsi que de mes proches.

Et surtout, loin de toi, Fred.

Les portes qui claquent au rez-de-chaussée. Le crépitement du feu dans la cheminée du salon. L'évier toujours ouvert dans la cuisine. Les appels de ma mère pour que je me lève de mon lit.

Voilà ce qui me réveille chaque matin, m'obligeant à ouvrir les paupières et à me tirer de mon sommeil, qui est certes, léger, mais agréable. Tous ces sons que j'entends chaque matin depuis mon enfance me permettent de me réveiller et de me souvenir que je suis chez moi, au Terrier, entouré de ma famille.

Mais surtout, que je suis loin de toi, Hermione.

Je m'habille sans grande conviction, frôlant de mes doigts le collier que tu m'as offert. Ce collier qui est toujours bleu ciel. Ce collier qui représente ma tristesse et ma douleur de ne pas être à tes côtés en ce moment. Mais l'avoir proche de mon cœur me donne l'impression que tu es avec moi.

Et tu l'es. Dans ma tête. Dans mes souvenirs.

Je m'habille sans grande conviction, contemplant le cadre sur ma table de nuit, que j'avais glissé dans ta valise l'année dernière. Ce cadre que tu as sûrement déposé le matin du mariage, avant que tu ne partes. Ce cadre où tu es dans mes bras, proche de moi. Ce cadre où tu y as gravé une phrase, en dessous de la mienne, me disant « Je vais te revenir ». Et je voudrais que tu reviennes, pour que tu sois proche de moi.

Mais tu ne l'es pas. Tu es seulement dans ma tête. Dans mes souvenirs.

Je rejoins Harry et Ron à table, et nous prenons notre petit-déjeuner en silence, qui se résume qu'à de malheureuses baies cueillies hier dans les bois. J'écoute d'une oreille distraite leurs discussions sur les lieux où l'on pourrait se rendre. Je sais que la discussion va s'envenimer petit à petit. Cela se termine toujours ainsi, en dispute. Nos nerfs sont à vifs depuis bien trop longtemps. Nous sommes prêts à exploser, mais nous nous retenons. Nous devons rester soudés et ensembles. Il le faut. Même si j'ai peu d'espoir.

Je rejoins les autres dans la cuisine, et nous prenons notre petit-déjeuner qui est rythmé par des discussions un peu trop sérieuses et inquiètes à mon goût. Les rires et les plaisanteries me manquent. Les sourires et les farces me manquent.

Toutes les chaises autour de la table sont occupées. J'ai l'impression que le Terrier se remplit de jour en jour. Bientôt, nous n'aurons plus de place. Mais maman a insisté pour loger la famille de June. Maintenant qu'elle sort avec Ron, elle est en danger et nous devons les protéger. Ils font partie de la famille, à présent.

Je me lève de table et leur signale que je vais à la rivière chercher de l'eau. Je préfère m'éclipser. Je ne peux plus supporter cette ambiance maussade et lugubre. Les rires et les plaisanteries me manquent. Les sourires et la bonne humeur me manquent.

Je m'assois sur une pierre, face à l'eau plane et presque gelée. Le froid est glacial, mais il me permet de rester éveiller. Nous devons être en constante alerte. Au moindre bruit suspect, au moindre mouvement. Je me frotte les mains afin de me réchauffer, et je reste sur cette pierre un bon moment. Je reste sur cette pierre avec moi-même, et mes pensées.

Mes pensées qui sont toujours tournées vers un rouquin aux yeux verts.

Je me lève de table et leur signale que je vais faire un tour à la boutique aujourd'hui. Je préfère m'éclipser. Je ne peux plus supporter cette ambiance tendue et morose. Même s'il n'y a plus de clients, je m'y rends tous les jours, espérant que quelque chose va changer.

George ne m'accompagne plus. Il passe son temps avec Alicia. Et je le comprends. Je ferais de même si Hermione était ici. Mais elle est loin. Et je ne sais même pas si elle est en sécurité. Je me place derrière le comptoir comme chaque jour, et j'attends. J'attends et je reste avec moi-même, et mes pensées.

Mes pensées qui sont toujours tournées vers une brune aux yeux marron.

J'aperçois le soleil se coucher derrière les arbres. Malgré l'endroit où je me trouve, le paysage est magnifique. La neige commence à tomber, créant un manteau blanc tout autour de nous. J'essaye de me réjouir des petites choses qui m'entourent, même si ma tristesse est insurmontable. Harry vient me trouver pour échanger notre tour de garde. Je m'engouffre dans la tente et je vais m'allonger sur mon petit matelas, m'enroulant dans les couvertures.

Comme tous les soirs, je sers contre moi le maillot de Quidditch, sentant son odeur qui m'envahit les narines. Quelques larmes coulent sur mes joues, mais j'essaye de ne faire aucun bruit. Je ne veux pas qu'Harry et Ron s'inquiètent. Nous avons d'autres choses à penser. Je dois juste me ressaisir, mais me perdre, quelques fois, dans mes larmes la nuit me fait du bien. Je suis triste, mais je vais bien. Je vais bien.

Je suis juste triste d'être loin de toi, Fred. Et rien de plus.

J'aperçois le soleil se coucher derrière les vitrines de la boutique. Comme chaque jour depuis des mois, très peu de clients sont passés. J'ai pris l'habitude. Le monde a changé, et je dois l'accepter. Je suis certain, qu'un jour ou l'autre, cette boutique sera de nouveau vivante, avec de nombreux clients dans les rayons.

Je ferme la porte à double tour et je me dépêche de transplaner, n'étant pas rassuré de rester dehors. Le Terrier est toujours debout, mais je décide de monter directement dans ma chambre, m'allongeant sur mon lit.

Comme tous les soirs, je contemple le petit cadre, où Hermione est dans mes bras. Je m'imagine, l'avoir à mes côtés et sentant son odeur. Je sens les larmes montées, mais je m'oblige à ne pas les laisser couler. Je dois juste me ressaisir, et me perdre, quelques fois, dans cette photo me fait du bien. Je suis triste, mais je vais bien. Je vais bien.

Je suis juste triste d'être loin de toi, Hermione. Et rien de plus.

Je ferme les yeux, le visage de Fred dans mes pensées. Un petit sourire s'élargit sur mes lèvres et je sens mon cœur se réchauffer. M'endormir en pensant à lui me permet de réellement me reposer en ces temps troublés. Demain matin, les mêmes petits sons me réveilleront encore, et je recommencerai la même journée, en pensant à Fred, m'imaginant passer ma vie à ses côtés.

Je pense à Fred, et je m'endors, le cœur léger.

Je ferme les yeux, le visage d'Hermione dans mes pensées. Un petit sourire s'élargit sur mes lèvres et je sens mon cœur se réchauffer. M'endormir en pensant à elle me permet de réellement me reposer en ces temps troublés. Demain, les mêmes petits sons me réveilleront encore, et je recommencerai la même journée, en pensant à Hermione, m'imaginant passer ma vie à ses côtés.

Je pense à Hermione, et je m'endors, le cœur léger.

Je vais te revenir, Fred. C'est promis.
Reviens-moi, Hermione, tu me l'as promis.

𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)Where stories live. Discover now