𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 4 : 𝐿'𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡

Les températures suffocantes de juillet laissèrent place à un mois d'août grisâtes, accompagné d'averses et d'orages menaçants. Le changement brutal de l'atmosphère ne plaisait pas beaucoup à Hermione. Ce temps froid, sombre et humide la ramenait à une époque noire. Celle de Lord Voldemort. Sa présence était de plus en plus ancrée, et la peur des sorciers et des sorcières se faisaient ressentir chez chacun.

La rentrée à Poudlard pointait le bout de son nez à grande vitesse. Il ne restait plus que deux semaines avant que les élèves ne reviennent au château. Deux petites semaines. Le temps défilait à toute vitesse. Hermione passait ses journées avec ses meilleurs amis, passant les meilleurs jours de sa vie.

Enfin, presque. Une personne manquait à l'appel. Fred. Lorsqu'elle avait su qu'elle allait passer plus d'un mois et demi au Terrier, elle s'était imaginé être avec Fred constamment. Mais ce n'était pas ce qui était arrivé. Elle le voyait rarement, seulement lors des repas lorsqu'il rentrait de la boutique avec son frère. Parfois, il ne rentrait pas du tout, étant débordé avec l'inventaire ou les livraisons.

De plus, leur séparation approchait de plus en plus vite ce qui terrifiait Hermione. Elle ne voulait pas y penser, mais malgré elle, cela allait arriver. La boule dans son estomac ne disparaissait pas, même lorsqu'elle se trouvait à ses côtés, car elle savait que ces moments étaient éphémères et qu'à un moment donné, cela allait s'arrêter. Le premier septembre, elle allait monter dans le Poudlard Express, ne le revoyant que dans quelques mois pour Noël.

- Hermione ? Ah, tu es là. Je te cherchais, dit Ginny en entrant dans la chambre. Qu'est-ce que tu fais ?

Hermione se releva à l'aide de ses coudes. Elle n'osa pas révéler ses pensées noires à Ginny. Elle ne voulait pas l'inquiéter. C'était simplement un coup de mou. Une petite dépression. Rien de plus.

- Tu penses encore à Fred et le fait que vous allez bientôt être séparé ? demanda Ginny en s'asseyant à côté de la brune.

Hermione tourna la tête vers elle.

- Comment le sais-tu ?
- Je te connais 'Mione. Tu sais, ce n'est pas un au revoir définitif.
- Je le sais. Mais c'est compliqué.
- Tu devrais voir le bon côté des choses. Il t'aime, tu l'aimes. Tu dois finir tes études. Il doit travailler dans sa boutique. Et ensuite, vous pourrez vivre ensemble ! Ce n'est qu'une petite étape à passer !
- J'ai encore deux ans à Poudlard. Qui c'est ce qui peut se passer en deux ans...
- Tu te morfonds beaucoup trop ! dit la rouquine en prenant les mains d'Hermione et en la tirant du lit. Viens plutôt avec nous en bas, le repas est bientôt prêt.

Hermione se frotta les yeux et accepta la proposition de Ginny. De plus, ses paroles étaient vraies. Elle se posait beaucoup trop de question et ne voyait que le mauvais côté des choses. Elle suivit la rouquine dans les escaliers.

- Comment ça se passe avec Dean ? demanda Hermione en descendant les marches.
- Plutôt pas mal.
- Ce qui veut dire ?
- Je crois que l'on sort ensemble, lança-t-elle en arrivant en bas des escaliers.
- Quoi ? Mais c'est super Ginny ! s'écria-t-elle en sautant dans ses bras.

Depuis qu'Hermione avait appris que Ginny écrivait à Dean le jour où ils avaient visité la boutique des jumeaux, la rouquine avait du tout raconter à la brune. Elle s'était alors rendu compte que ce n'était pas une petite histoire banale. Hermione était très heureuse pour sa meilleure amie et elle espérait que sa relation serait bien meilleure qu'avec Michael.

- Chut, ne crie pas ! Je ne veux pas que Ron l'entende. Il va encore me faire des réflexions...

Les deux adolescentes entrèrent dans la cuisine. Harry et Ron étaient en pleine conversation avec Bill, Fred et George. Fleur aidait Molly à dresser la table, discutant encore du mariage. Hermione savait que Molly n'était pas pour, et son visage fermé voulait dire beaucoup de choses.