𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 2 : 𝐹𝑙𝑒𝑢𝑟𝑘

Lorsqu'Hermione ouvrit les yeux ce matin-là, les rayons de soleil réchauffant son visage, elle se sentait particulièrement heureuse. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'elle était au Terrier en compagnie des Weasley, et ce soir, Harry allait les rejoindre.

Ron lui avait annoncé que Dumbledore allait l'escorter, sans préciser la raison, mais peu lui importait, hormis de revoir son meilleur ami. Depuis qu'elle l'avait quitté sur le quai de la gare, son inquiétude ne faisait que de grandir. La fin de l'année scolaire n'avait pas été de tout repos et surtout pour Harry.

Perdre Sirius avait été un choc et cela avait causé un déchirement de plus dans son cœur. Ron et Hermione avaient été là pour lui, mais à présent qu'il était chez les Dursley, ils ne savaient pas vraiment comment il allait. Hermione était donc empressée d'être ce soir, attendant son arrivée avec impatience.

Mais ce n'était pas la seule personne qui la rendait heureuse. Chaque soir, Fred et George avaient pris l'habitude de revenir au Terrier pour le repas, avant de repartir à leur appartement. Depuis qu'ils avaient ouvert leur boutique et étaient devenus indépendants, les jumeaux avaient décidé de s'installer dans le petit appartement situé au-dessus de leur magasin.

Hermione avait été déçue de constater que Fred ne dormirait plus au Terrier et leurs moments à deux se rétrécissaient considérablement. Mais le rouquin lui avait promis qu'il viendrait après la fermeture de leur boutique, afin de partager leurs repas ensemble.

Certes, ce n'était pas ce qu'elle avait espéré, mais elle devait relativiser. À présent, il devait tenir une boutique avec son frère, et les moments à deux se feraient donc plus rares. Hermione devait l'accepter.

Se tournant sur le côté, dégageant les couvertures de ses jambes dues à la chaleur ambiante de la petite chambre, Hermione aperçut Ginny, assise au bureau, tenant une plume dans sa main droite, le regard rivé sur le jardin qui s'étendait devant ses yeux. Elle semblait réfléchir à ce qu'elle pourrait écrire sur son parchemin. Hermione se redressa et s'appuya contre la tête de lit.

Depuis qu'elles s'étaient retrouvées, les deux meilleures amies s'étaient empressées de se raconter leurs deux semaines séparées, mais jamais Ginny n'avait fait allusion à de mystérieuses lettres qu'elle écrivait chaque matin, et ce, depuis la fin de l'année scolaire. Hermione avait déjà essayé de savoir à qui elle écrivait, mais Ginny n'avait rien voulu lui révéler.

Ne pouvant plus supporter de ne pas être au courant, Hermione tenta de lui faire avouer son fameux destinataire.

- Tu es déjà réveillée ? demanda-t-elle.

Ginny se retourna brusquement.

- Par Merlin, 'Mione, fait du bruit lorsque tu te réveilles, dit-elle en posant une main sur sa poitrine.
- Tu écris encore à ce mystérieux garçon ? l'ignora-t-elle.
- Non, répondit-elle, évasive, se replongeant dans son parchemin.
- Vraiment ? Pourquoi souris-tu bêtement alors ?

Ginny se retourna une seconde fois vers la brune, la bouche entrouverte. Ses joues commençaient à prendre une teinte rosée.

- Je ne souris pas bêtement.
- Si. Je te vois quand tu écris, tu souris bêtement.
- Ce n'est pas vrai.
- Tu ne t'en rends pas compte, ricana Hermione.
- Et qui te dit que j'écris à ce mystérieux garçon, comme tu dis ? Cela peut très bien être Luna.
- Tu ne sourirais pas comme ça si c'était Luna, constata-t-elle.

Hermione voyait bien que Ginny était mal à l'aise. Elle savait qu'elle avait raison, mais la rouquine ne voulait surtout pas lui révéler l'identité de son destinataire.