𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 7 : 𝑆'𝑢𝑛𝑖𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙'é𝑡𝑒𝑟𝑛𝑖𝑡é

À présent, la neige avait recouvert tout l'Angleterre. L'hiver avait pointé le bout de son nez depuis plusieurs mois, et les températures étaient glaciales. Sous la tente, Hermione s'était engouffrée dans plusieurs couvertures et elle s'était installée dans le petit fauteuil. Elle lisait encore le même livre, afin de s'occuper l'esprit.

Depuis que la dispute avait éclaté entre Harry et Ron il y a des semaines, et que le rouquin avait décidé de partir, Hermione ne s'en était toujours pas remise. De nombreuses larmes coulaient sur ses joues tous les jours, espérant que Ron reviendrait. Mais malheureusement, ils changeaient d'endroit chaque matin, et grâce à leurs sorts de protection autour de la tente, Ron ne pourrait jamais les retrouver.

De plus, Harry était entré dans un presque mutisme. La dispute avec son meilleur ami l'avait beaucoup attristé, et lorsqu'il ouvrait la bouche, s'était seulement pour parler d'Horcruxes ou de l'épée de Gryffondor. À présent, il avait trouvé comment les détruire, et l'épée était la solution. Ils devaient simplement trouver l'endroit où elle se cachait.

Harry et Hermione avaient décidé d'aller faire un tour à Godric's Hollow, le jour de Noël. Ils pensaient que l'épée s'y trouverait, mais cela fut une erreur. À la place, ils avaient été nez à nez avec Nagini, échappant de justesse à Voldemort. La baguette d'Harry en avait fait les frais et sa mauvaise humeur avait de nouveau grandi.

Hermione reprit son livre, et elle le rouvrit à la première page, ne voulant penser au départ de Ron et à la catastrophe de Grodric's Hollow. Elle tourna la tête, et elle aperçut Harry à l'entrée de la tente, emmitouflée dans ses couvertures. Il faisait son tour de garde, et au vu du ciel noir, il était très tard.

Les minutes passaient et Hermione remarqua, qu'à présent, elle connaissait les contes par cœur. Elle ne savait plus combien de fois elle les avait lus, mais ce qui l'intéressait davantage était le symbole dessiné à l'encre. Il ne faisait pas partie du bouquin, et elle avait le sentiment que Dumbledore l'avait tracé de sa plume.

Sentant ses yeux piqués, après avoir fixé trop longtemps le livre, Hermione le posa sur ses genoux et elle sortit le collier que Fred lui avait offert de sous son pull.

À la seconde où elle posa les yeux sur cette petite gemme, elle fondit en larmes. Les larmes coulaient, encore et encore, et Hermione ne pouvait s'arrêter. Sa tristesse était trop importante, si bien que cela la faisait souffrir de jour en jour.

Et aujourd'hui, elle avait débordé. Elle sortait, et Hermione ne fit rien pour l'arrêter. Elle avait besoin de pleurer, alors elle pleura, fixant la petite pierre bleu ciel entre ses doigts.

Soudain, elle entendit la toile de tente s'ouvrir derrière elle. Hermione s'essuya rapidement les yeux. Elle ne voulait pas qu'Harry la voie ainsi, si détruite.

- Ne pleure pas.

En un réflexe, Hermione se leva brusquement du fauteuil, attrapant un couteau sur la table. Elle n'avait plus sa baguette magique, l'ayant donné à Harry pour la ronde. Elle se retourna vers l'individu à l'entrée de la tente, et elle le menaça du petit objet en métal. Certes, ce n'était pas une baguette, mais elle n'avait trouvé que ça pour se défendre.

Les yeux écarquillés sur l'individu, elle sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine. Le couteau qu'elle tenait fermement dans sa main tremblait, mais Hermione ne le baissa pas pour autant. C'était la seule arme qu'elle avait, la seule chose avec laquelle elle pouvait se défendre. Car Hermione devrait se défendre face à cette personne. Cette personne qui avait les traits de Fred Weasley.

- N'avance pas ! cria-t-elle, menaçante.

Elle sentit les larmes coulées sur ses joues qui étaient déjà bien humides.