𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 5 : 𝐿𝑒 𝑏𝑢𝑙𝑔𝑎𝑟𝑒

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Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis que le nom d'Harry Potter avait été désigné par la Coupe de Feu. Il n'y avait donc pas trois, mais quatre participants, chose qui n'était encore jamais arrivée dans l'histoire du Tournoi des Trois Sorciers. L'incompréhension et la colère s'étaient immiscées dans les esprits des adolescents au moment où Dumbledore avait prononcé son nom.

Depuis, Harry était isolé et mis à l'écart par les autres élèves qui lui jetaient des regards perçants et de rancœur à longueur de journée. Pour couronner le tout, son meilleur ami, Ron, lui avait tourné le dos pensant qu'il avait véritablement déposé son nom dans la coupe. Il lui reprochait de ne pas lui avoir confié qu'il s'était inscrit, ce qu'Harry s'évertuait à lui démentir. Quant à Hermione, elle était la seule à le croire et à lui être fidèle dans ce moment douloureux.

Une énième journée de cours s'achevait pour les adolescents. Les professeurs leur donnaient de plus en plus de devoirs, ne leur laissant aucun temps libre, au plus grand malheur de Ron. Son humeur était toujours aussi massacrante, il était désagréable avec tout le monde, y compris Hermione qui en faisait les frais. Les élèves de quatrième année venaient de finir leur dernier cours de métamorphose avec le professeur McGonagall.

- Je vais à la bibliothèque, dit-elle à Harry. Tu devrais en faire autant.
- Non, je voulais aller à la volière pour envoyer ma lettre, lui confia-il en faisant référence à son parrain.
- Comme tu voudras, on se retrouve au dîner.

La brune s'empressa de rejoindre son sanctuaire et de se plonger dans ses devoirs. Quand elle franchit le seuil de la pièce, Madame Pince était encore en train de réprimander les élèves qui bavardaient un peu trop fort à son goût. Elle se fit toute petite et passa devant eux à toute vitesse, allant s'installer à sa table préférée qui se situait à l'étage, au fond de la pièce, proche d'une grande fenêtre qui lui laissait apercevoir le terrain de Quidditch.

Depuis toujours, Hermione avait pris l'habitude de s'installer à cette table, aimant regarder Harry s'entraîner avec l'équipe de Gryffondor. De plus, la bibliothèque était son endroit préféré, elle y retrouvait l'odeur des vieux grimoires et celle de l'encre fraîche. Cette atmosphère lui permettait de se concentrer et l'apaisait. La Gryffondor sortit ses livres et parchemins pour se mettre au travail et ne pas perdre de temps.

À peine trente minutes après avoir commencé son devoir de métamorphose, ses pensées divaguèrent sur l'événement qui s'était produit il y a quelques jours. En effet, depuis qu'elle avait appris qu'Harry allait participer au tournoi, elle ne cessait de s'inquiéter et ressentait une boule constante d'angoisse dans son estomac. Ce soir-là, lorsqu'Harry était revenu dans la salle commune des Gryffondors, il avait expliqué à ses amis qu'il n'avait pas le choix de participer, car les règles étaient strictes. C'était depuis ce jour que Ron refusait de lui adresser le moindre mot et regards. Harry s'était enfermé dans un presque mutisme et ne voulait plus aborder le sujet, ce que la brune comprenait.

Des ricanements féminins lui firent chasser ses pensées et revenir à la réalité. Le volume sonore n'était pas approprié dans une bibliothèque et cela agaçait fortement Hermione. Elle identifia rapidement la source des railleries, car cela faisait plusieurs jours que cela durait. Un groupe de jeunes filles se dissimulaient derrière les grandes étagères de la bibliothèque tout en chuchotant. Elle comprit le sujet de leur conversation puisqu'à quelques tables d'écart, se trouvait Victor Krum, le deuxième champion du tournoi.

Depuis son arrivé, toutes les filles de l'école n'avaient d'yeux que pour lui. Il est vrai que la brune ne pouvait pas les contredire, car elle le trouvait elle-même séduisant et attirant. En revanche, elle ne comprenait pas pourquoi il venait constamment à la bibliothèque, aux mêmes horaires qu'elle et quasiment au même endroit. Le plus intrigant était ses regards incessants à son égard. Elle était pratiquement certaine qu'il passait le plus clair de son temps à la contempler plutôt que de travailler. Cette attitude la mettait plus que mal à l'aise et elle détournait le regard à chaque fois qu'il posait ses yeux marron foncé sur elle. Hermione avait réussi à se replonger dans son devoir, malgré le bruit persistant, quand elle entendit une chaise racler le sol ainsi que des pas lourds s'approcher d'elle. Sans même lever les yeux, elle savait déjà de qui il s'agissait.

𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)Where stories live. Discover now