𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 11 : 𝐿𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖è𝑟𝑒 𝑡â𝑐ℎ𝑒

Le jour de la première tâche du tournoi était enfin arrivé. Harry n'avait pas réussi à dormir de la nuit, le stress et l'angoisse l'envahissant. Une boule de nerf était coincée dans ses entrailles depuis plusieurs jours.

Depuis qu'il avait appris par Hagrid qu'il allait devoir affronter un dragon, il n'avait pas cessé de s'entraîner avec Hermione sur le sortilège accio. C'était donc aujourd'hui qu'il constaterait si ses efforts allaient porter leurs fruits. L'objet le plus conséquent qu'il avait réussi à déplacer n'était autre qu'une chaise, mais elle s'était écrasée en plein vol. Hermione n'avait pas arrêté de l'encourager et de l'accompagner dans son apprentissage accéléré. Elle était convaincue qu'il allait réussir sans grande difficulté, espérant ne pas se tromper.

Ce matin-là, le brun à lunettes était descendu en compagnie d'Hermione dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner. L'appétit était tout sauf présent, mais sa meilleure amie l'avait obligé à venir, lui rappelant qu'il était important de manger avant un effort physique. Il avait besoin de force, d'énergie et de courage pour affronter une créature aussi dangereuse et redoutable. Hermione avait déposé dans son assiette deux toasts et un verre de jus de citrouille, auxquels Harry avait répondu par une grimace de dégoût.

- Harry, mange quelque chose, s'il te plaît, dit Hermione.
- Je n'ai pas faim.

Harry cherchait Ron du regard à la table des Gryffondor. Ils ne s'étaient toujours pas réconciliés, mais le brun manquait cruellement de son amitié et de son soutien. Hermione voyait qu'Harry était peiné de son absence, mais le caractère trop têtu des deux garçons faisait qu'aucun d'eux ne ferait le premier pas.

L'amitié d'Harry et Ron était spéciale, Hermione savait qu'elle ne pouvait le remplacer, ce qui expliquait le sentiment de solitude du brun ces derniers temps. Il avait besoin de lui dans ces moments difficiles, d'autant plus qu'il subissait des moqueries et des critiques depuis que son nom avait été tiré par la Coupe de Feu.

Après avoir refusé une énième fois la proposition d'Hermione, elle capitula ne voulant pas le rendre encore plus grognon que ce qu'il n'était déjà. Deux grands rouquins approchaient et vinrent prendre leur petit-déjeuner en leur compagnie.

- Notre champion est-il prêt ? demanda George.
- On a parié sur toi, alors tu as intérêt d'assurer Harry, continua Fred.

Hermione leur lança des éclairs, pleine de rage, lorsqu'elle entendit la remarque de ce dernier.

- Pardon ? Vous avez parié sur Harry ? s'offusqua-t-elle.
- Bien sûr, cela apporte un plus à la compétition ! répondit George.
- Il pourrait se faire tuer, et vous, vous continuez avec vos paris idiots !

Sur cette phrase, le teint d'Harry devint blanc et livide, n'ayant jamais entendu quelqu'un dire à voix haute ses craintes les plus profondes. Hermione se tourna vers lui, gênée par ce qu'elle venait de dire.

- Excuse-moi Harry, je suis sûre que tu vas très bien t'en sortir...
- Je dois y aller, à plus tard, dit Harry en s'éloignant.

La brune se tourna vers les jumeaux, qui commençaient à entamer leurs tartines de confiture, un regard inquiet et triste sur le visage. Hermione soufflait ce qui interpela Fred.

- Ne t'inquiète pas Herminione, Harry s'en est toujours sorti.
- Oui... Tu as raison... Mais j'aimerais bien t'y voir toi, si demain, tu apprenais que tu affronterais un dragon !

Hermione se rendit compte qu'elle avait vendu la mèche sur le sujet de la première tâche. Elle leur fit alors promettre qu'ils ne devaient absolument rien révéler avant le moment fatidique.