𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 28 : 𝐹𝑙𝑎𝑠ℎ𝑏𝑎𝑐𝑘

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Une semaine.

Deux semaines.

Deux semaines venaient de s'écouler devant les yeux d'Hermione sans qu'elle ne s'en rende compte. Deux semaines que Fred lui avait révélé qu'il quittait Poudlard avec George pour ouvrir une boutique de farces et attrapes. Deux semaines où il lui avait annoncé qu'ils ne leur restaient plus que trois semaines pour profiter des derniers instants à deux, avant que le rouquin ne quitte définitivement le château.

Trois semaines. Mais Hermione ne l'avait pas accepté. Non. Pendant les deux premières semaines, la brune avait été froide et distante avec ce dernier. Elle ne lui avait adressé que quelques mots et elle s'était enfermée, la plupart du temps, dans la bibliothèque pour réviser ses BUSE.

Le fait que Fred lui annonce son départ précipité avait été un choc pour elle. Elle n'arrivait pas à réaliser ni même à l'accepter. Elle ne voulait pas qu'il s'en aille. Elle ne le voulait pas. Elle voulait qu'il reste auprès d'elle. Qu'il reste à Poudlard. Mais son choix était fait. Elle ne pouvait pas revenir en arrière pour l'en dissuader. Non, elle ne le pouvait pas.

C'était son rêve d'ouvrir une boutique avec son frère et qui était-elle pour le lui en empêcher ? Qui était-elle pour briser son rêve, pour briser la seule chose à laquelle il était destiné depuis toujours ? Personne. Elle n'avait tout simplement pas le droit. Elle devait l'accepter, mais elle n'y arrivait pas.

Allongée dans son lit, Hermione fixait le plafond, incapable de se lever. Ses bras étaient entourés autour de sa taille, tenant fermement le maillot de Quidditch, comme si elle avait peur que, lui aussi, disparaisse. Elle sentait l'odeur de Fred pénétrer dans ses narines à chaque respiration et le simple fait d'absorber cet air, lui réchauffait le cœur.

Elle se raccrochait à ce maillot, à cette odeur. Elle se raccrochait à cette petite présence, qui elle, ne la quitterait pas. Elle s'y raccrochait chaque matin depuis maintenant deux semaines. Plongée dans ses pensées, elle repensa à ces derniers jours qui s'étaient écoulés.

Pendant ces deux semaines, qui lui avaient paru très longues, plusieurs personnes étaient venues discuter avec elle, essayant de la résonner. La première fut George. Il l'avait trouvé à la bibliothèque, cachée derrière une multitude de vieux grimoires, comme à son habitude.

Flashback d'il y a deux semaines.

- Salut.

Hermione releva brusquement la tête de son parchemin. Cela faisait une heure que la brune était enfermée dans l'antre de Madame Pince. Elle était entourée de toute sorte de livres et de parchemins tachés d'encre. Elle semblait en grande concentration et lorsque George brisa le silence dans lequel elle s'était réfugiée et qu'elle croisa son regard, son visage se referma instantanément.

- Salut, répondit-elle sans sourire, se concentrant sur son devoir.
- Fred m'a dit qu'il t'avait annoncé la nouvelle, dit-il.
- Oui... Hm, félicitations pour la boutique. C'est superbe, lança-t-elle sans relever les yeux de son parchemin.
- Tu n'as pas l'air de le penser.
- Bien sûr que si. Je suis juste très occupée en ce moment. Si tu pouvais repasser plus tard.
- Non. Je voudrais te parler tout de suite.
- Eh bien, je ne peux pas. Désolée.
- Hermione, s'il te plaît, dit-il en continuant à la regarder.

George attrapa sa plume qu'elle tenait fermement et Hermione fut obligée de relever les yeux vers lui.

- Rends-moi ça George !
- Non. Je veux que tu m'écoutes, et ensuite, je te laisserai tranquille.

𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant