𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 20 : 𝐶ℎ𝑎𝑚𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡

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La semaine de cours était enfin terminée. Harry et Ron avaient fini par trouver une cavalière pour le bal. Un soir dans la salle commune, Ginny était rentrée avec un Ron blanc comme un linge. Harry et Hermione s'étaient précipités vers eux, se demandant ce qui n'allait pas. La rouquine leur avait alors raconté que son frère avait eu l'audace de demander à Fleur Delacour d'être sa cavalière. Malheureusement pour lui, elle avait refusé. Au même instant, Harry avait aperçu les jumelles Patil. Il avait donc eu l'idée de les inviter pour la soirée, ces dernières s'empressant d'accepter.

Le samedi matin, Hermione se réveilla de bonne humeur. Le soleil tapait contre les fenêtres et laissait passer quelques timides rayons de soleil à travers les rideaux. C'était aujourd'hui qu'elle et Ginny allaient à Pré-au-Lard dans le but de dénicher une robe de soirée. Depuis que Krum l'avait invité, la brune était excitée à l'idée de trouver une belle tenue.

Après s'être préparée, elle descendit dans la salle commune et retrouva sa meilleure amie. Elles saluèrent les garçons et partirent en direction du petit village, sous le regard de Fred qui ne cessait de l'observer. Depuis leur quasi baiser, le rouquin n'avait pas eu l'occasion de reparler à Hermione.

Une fois arrivées à destination, Ginny embarqua Hermione dans une première boutique de vêtements. La rouquine essaya une multitude de modèles tout au long de la matinée, mais elle n'était jamais pleinement convaincue.

Quant à Hermione, elle était un peu moins difficile et avait déjà trouvé la sienne dans la deuxième boutique qu'elles avaient faite. Elles rentrèrent dans un énième magasin où Ginny trouva enfin son bonheur. Fatiguées de leurs nombreux essayages, elles décidèrent qu'une pause était bien méritée.

Elles s'engouffrèrent aux Trois Balais afin de boire une Bièraubeurre. Ginny fit signe à Hermione d'aller s'installer pendant qu'elle prenait les commandes. La brune s'installa à une table et eu le malheur de constater que Fred et Angelina se trouvaient dans un coin du petit bar. Elle se força à détourner le regard et au même instant, la rouquine arriva et s'installa, avant de commencer la conversation.

- Tu sais avec qui Harry va au bal finalement ?
- Avec Parvati Patil. Pourquoi ?
- Non... Pour rien, répondit Ginny.
- On en a déjà parlé, tu dois passer à autre chose et faire d'autres rencontres.
- Je sais... Mais je dois faire ça discrètement, car Fred et George sont trop protecteurs avec moi. Je ne peux pas m'approcher d'un garçon sans qu'ils ne fichent tout en l'air, expliqua-t-elle en buvant une gorgée.
- Vois le bon côté des choses, ils s'inquiètent. Tu as de la chance de les avoir, ils te protégeront toujours.
- Oui, mais ils me protègent un peu trop souvent à mon goût.
- Alors à toi de trouver un stratagème pour le faire dans leur dos, lui lança-t-elle en lui offrant un clin d'œil.

Les deux adolescentes passèrent le reste de la matinée à bavarder avant de retourner au château pour le repas.

(...)

Cet après-midi, le professeur McGonagall avait organisé un deuxième cours de danse afin que les élèves puissent s'entraîner avant le grand soir. Quand Hermione avait franchi le pas de la porte, elle avait ressenti un mauvais présage, mais n'y avait pas prêté guère attention.

Pour une fois, elle s'était assise sans chercher le rouquin des yeux. Après quelques minutes de danse, les élèves semblaient davantage à l'aise en comparaison au premier cours. Leurs gestes se faisaient plus fluides et naturels, au plus grand bonheur du professeur. À la fin de la musique, elle leur intima de s'asseoir afin qu'un couple d'élèves fassent une démonstration d'un slow, témoignant de leurs progrès. Cependant, les jumeaux ne semblaient pas être décidés à écouter, préférant rigoler.

- Monsieur Weasley ! Oui, vous, dit-elle en fixant Fred. Vous qui semblez occupé ailleurs, vous allez nous montrer vos talents de danseur.
- Avec plaisir, professeur, rigola-t-il sûr de lui.

Il tendit sa main à sa petite amie, mais le professeur McGonagall le stoppa dans son élan.

- Non, non ! Pas avec Miss Johnson. Je vais vous compliquer la tâche en vous choisissant une autre cavalière. C'est en changeant de partenaire que l'on s'améliore.

McGonagall regarda une par une les jeunes filles. Hermione tourna les yeux, se renfonça dans sa chaise, espérant qu'elle passerait inaperçue.

- Miss Granger ! Je vous ai vu danser, vous vous débrouillez plutôt bien. Montrez à Monsieur Weasley comment bien se tenir.

Hermione écarquilla les yeux, se demandant si elle n'était pas dans un mauvais rêve. Son cœur s'accéléra, ses mains devenaient moites et ses joues commençaient à prendre feu. Pour elle, c'était un cauchemar de devoir danser devant tout le monde, et en plus, avec Fred Weasley. Elle n'osa même pas tourner les yeux en direction d'Angelina qui devait les fusiller du regard.

Fred, qui, d'habitude était très confiant, fut pour l'une des premières fois gêné. Il tourna les yeux vers la brune qui affichait une mine paniquée. On aurait cru qu'elle avait vu Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, et qu'elle allait s'évanouir à tout instant.

Il prit son courage à deux mains, s'approcha de la brune et lui tendit son bras. Il oublia les autres et se focalisa sur Hermione. Ils se placèrent au centre de la salle, l'un en face de l'autre. La brune n'osait pas le regarder dans les yeux, bien trop intimidée. Depuis leur dérapage, c'était la première fois que les deux adolescents se retrouvaient aussi proches.

Fred plaça sa main sur sa hanche et Hermione sur son épaule. Leurs deux autres mains s'enlacèrent et ils commencèrent à tournoyer lentement. Elle se décida enfin à lever les yeux vers lui, afin de se concentrer sur leur rythme et de s'harmoniser avec la mélodie. Dès qu'elle croisa son regard, il se passa quelque chose de fort.

Les alentours se brouillèrent, ils ne percevaient plus personne, comme s'ils étaient seuls au monde. Le cœur de l'un et de l'autre s'accélérait. Leur respiration se faisait plus rapide et des frissons parcouraient leur corps.

Fred lui souriait légèrement afin de la détendre. Les yeux d'Hermione pétillaient et le contact de sa main dans la sienne lui donnait l'impression qu'ils étaient liés. Dès qu'ils se regardaient, le lien qui les unissait était une évidence. Ils n'avaient pas besoin de parler pour comprendre ce qu'ils ressentaient.

La mélodie prit fin et les deux adolescents revinrent à la réalité. Fred ne lâcha pas Hermione pendant quelques secondes, voulant lui faire comprendre qu'elle le chamboulait et que s'ils avaient été seuls dans cette pièce, absolument rien ne l'aurait empêché de finir ce qu'ils s'étaient apprêtés à faire le soir dans la salle commune. Pour toute réponse, Hermione lui offrit un petit sourire.

- Fred... lui chuchota-t-elle dans un murmure presque inaudible.

Le rouquin comprit qu'il devait la lâcher. Il eut du mal à se séparer d'elle et le fit à contrecœur. Quand leurs mains se séparèrent, il ressentit une sensation de vide, comme si leur lien s'était rompu soudainement.

- Très bonne démonstration ! Prenez exemple sur cette harmonisation de deux corps, s'exclama McGonagall.

Hermione secoua la tête, et alla se rasseoir, sans prêter attention aux autres élèves. Angelina fusilla Fred du regard, les larmes aux yeux. Il reprit sa place initiale, aux côtés de son frère, ne prononçant aucun mot.

George était désormais plus que certain qu'entre Fred et Hermione, il se passait plus que de l'amitié.

𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)Where stories live. Discover now