𝐋𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐄́𝐒 (𝐅𝐑𝐄𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄)

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 32 : 𝐿𝑎 𝑟𝑢𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒

Après la partie de Quidditch, Fred et George s'étaient tranquillement installés dans le parc, adossés contre un arbre. Alicia débarqua furibonde vers George, le visage rouge de colère. Voyant son expression d'énervement, il se demanda ce qui lui arrivait.

- Tu te fiches de moi ? Tu m'assures depuis des mois qu'entre toi et Hermione il n'y a rien et je la surprends à califourchon sur toi et à l'embrasser à pleine bouche sur le terrain de Quidditch ! cria-t-elle.

Fred sentit une légère vague de stress se répandre dans ses entrailles. George se tourna vers son jumeau, en l'assassinant du regard, lui faisant comprendre qu'il l'avait mis en mauvaise posture avec sa petite amie Alicia.

- Ce n'est pas ce que tu crois, Alicia, tenta d'apaiser George.
- C'était moi, lança Fred.
- Je t'interdis de le défendre, Fred ! s'énerva Alicia.
- Il dit la vérité, expliqua George.
- Assume tes actes George et arrête de te cacher derrière ton jumeau ! répliqua de nouveau la blonde.
- Alicia, calme-toi, c'était moi au terrain de Quidditch, répéta Fred.
- Tu veux me faire croire qu'entre toi et Hermione il y a quelque chose ? s'étonna-t-elle.
- C'est compliqué...
- Je te rappelle qu'elle est avec Krum.
- Je te le répète, c'est compliqué.
- J'espère que tu n'as pas quitté ma meilleure amie pour cette fille, répondit Alicia sèchement.
- Ça ne te regarde pas Alicia, s'énerva Fred.

Voyant qu'il devait avoir une discussion en tête-à-tête avec sa petite amie, George se leva.

- On devrait aller parler toi et moi.

Alicia le regarda avec un regard noir, mais elle accepta et le suivit. Cette dernière regrettait ses paroles brutales. Elle culpabilisait de s'être emportée contre George qui n'avait finalement rien fait. Comment avait-elle pu douter de la sincérité de son petit ami, et surtout, comment avait-elle pu les confondre ?

Fred était resté adossé contre l'arbre, attendant que son jumeau et sa petite amie se réconcilient, mais ce qu'il ne savait pas, c'était que non loin d'ici, Krum avait tout entendu.

(...)

Après la bêtise qu'Hermione venait de faire, elle s'était réfugiée à la bibliothèque. Elle s'était enfermée ici, car dans un premier temps, elle ne souhaitait pas recroiser Fred, et dans un second temps, les lieux l'apaisait, lui permettant de faire le point et de prendre une décision. Au même moment, Krum débarqua et se posta juste devant sa table, le visage fermé.

- Il faut qu'on parrrle, Hermione.

La brune ressentait une boule coincée dans sa gorge, inquiète de ce qu'il allait lui annoncer, au vu de sa mine fermée. Elle le suivit en dehors de la bibliothèque.

- Pourrrquoi as-tu embrrrassé Fred ?

Hermione ravala sa salive difficilement, se demandant comment il avait été mis au courant. Elle resta muette face à son visage sombre.

- Je ne te plais plus ?
- C'est compliqué, Victor...
- C'est drrrôle, j'ai entendu la même chose venant de Fred, dit-il de manière cinglante.
- Il t'a parlé ?
- Non. La question n'est pas comment je le sais, mais le plus imporrrtant, c'est nous, Hermione. Je ne veux pas rrrester avec quelqu'un qui en aime un autrrre. J'ai l'imprrression d'avoir été trrrahi, expliqua-t-il, agacé.

Une vague de déception envahit le cœur d'Hermione, déception non pas à l'égard du bulgare, mais à l'égard d'elle-même. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire du mal aux personnes qu'elle aimait. Ses actes lui portaient préjudice de jour en jour. La scène qui se déroulait devant ses yeux en était la preuve formelle.