Chapitre 88 : The shell becomes stronger

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La déchéance tombait sur moi telle une pluie de clous

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La déchéance tombait sur moi telle une pluie de clous. J'avais l'impression d'être morte de l'intérieur, éteinte. Plus rien ne tournait dans ma tête, mon cœur venait de mettre retirer violemment sans mon accord et j'en souffrais.

La douleur était si profonde que je me sentais partir chaque seconde. Je venais de perdre beaucoup trop de choses beaucoup trop vite et le coup a été très brutal envers. Tout était venu si vite me transperçant sans une once de pitié.

Seul chez moi, affalé sur mon lit je pleurais silencieusement. Pleurer silencieusement avait une sensation pire que quand je pleurais en hurlant. J'avais l'impression de me frigorifier de l'intérieur. Tout devenait flou et le chaos laissait place à l'immense chagrin infernal. L'amertume de mes larmes devenait insupportable et j'allais encore plus mal.

Moi qui avais fait un bout de chemin en me battant pour aller mieux. J'ai œuvré et persévéré pour arriver à la moitié de l'immense falaise. Le haut devait être la réussite, la joie le bonheur enfin. Quelqu'un venait de me tirer vers le fond une bonne fois pour toutes effaçant alors toute trace de mon passage. J'avais si mal, mal d'être tout simplement moi-même.

Une chose venait d'arriver qui était pire que toutes les autres choses. Je n'arrivais plus à m'aimer et c'était la chose qui pouvait m'affecter le plus au monde. Moi qui avais confiance en moi et qui m'aimais comme j'étais. J'avais perdu ma joie de vivre et ma bonne humeur. L'ampoule de mon cœur qui brillait autrefois venait d'exploser.

Mes souffrances s'aggravaient et de nouvelles faisaient leur apparition. Je n'avais plus d'espoir, plus rien à mes côtés pour me soutenir. Je n'arrivais même pas à croire que tout ça m'est arrivé en si peu de temps. En presque la moitié d'une année toutes ces choses s'étaient produites.

Mon corps me torturait de l'intérieur et tout me retombait dessus d'un coup. Je n'ai jamais ressentie l'insomnie comme je l'ai senti cette nuit-là. Pleurer durant une nuit entière sans s'arrêter avait été le pire moment de toute ma vie. Mon destin avait eu raison de moi en me foutant dans le pétrin seul.

La seule chose qui me restait était mon travail à l'hôpital. Je me remerciais d'avoir écouté ma tête et d'avoir travaillé l'as bas. J'allais donc faire de ce travail mon travail à temps plein et y travailler jours et nuits quitte à prendre des heures supplémentaires je le ferais.

J'ai appris que la seule chose qui me fait m'échapper de mon malheur le plus profond était de me buter au travail et c'était ce que j'allais faire. Si mon travail pouvait m'apporter un minimum d'espoirs et bien j'allais les attraper toutes et les rassembler pour recréer ma carapace encore plus solide.

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