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- Prêts ?

Dans l'ombre des tunnels, les résistants se tenaient en rang, leurs silhouettes se fondant dans l'obscurité. Ils se trouvaient près de la sortie de leur tunnel, attendant le signal de leur chef. 

Quelques jours se sont écoulés, et Azref a commencé à guérir grâce aux herbes que j'ai apportées. Il n'est plus aussi envahissant qu'avant, mais il semble souvent perdu dans ses pensées. Lorsque Sardor est revenu, il ne lui a rien dit d'autre que de garder l'aile Est du palais.

Lorsque les gardes se sont relayés avec ceux de nuit, le signe leur était enfin arrivée. Un premier tir de sniper. Leur temps l'était compté, alors sans hésitation, les résistants se pressent hors du tunnel. 

- Tirez ! Les rebelles sont là !

Sans parler des multiples réunions entre Azref et son père. Quelque chose se passe, et malgré toutes mes investigations, ils ne laissent rien transparaitre. La haine d'Azref contre son père semble s'aggraver de jour en jour, cependant. Je dois faire en sorte qu'Azref me fasse confiance, au point de s'ouvrir à moi aisément. Et je sens que cela n'arrivera pas dans ce palais.

L'armée althéenne gardait l'entrepôt, remplis d'armes importés des pays et royaumes alliés. Les résistants envahissent l'entrepôt, maintenant plongé dans l'obscurité la plus totale, là où des tirs se faisaient entendre de chaque côté. Chacun de leurs mouvements étaient précis, malgré le manque de visibilité. Chacun connaissait leur rôle, il était évident qu'ils étaient bien plus que préparés.

- Je dois dire que je ne suis pas habituée à te voir ainsi, dis-je en tournant la tête vers Azref, alors que nous buvions tous les deux un café sur le balcon.

La seule bonne compagnie que j'avais en ce moment était simplement le chaton, Freya. Elle reposait sur mes jambes, alors que je la caressait doucement.

- Je me sens tout simplement dépassé par toutes les attentes et la pression. Mes obligations en tant que Prince sont pesantes. Si lourdes. Dit-il en soupirant.

- Quand est-ce que les renforts arriveront ? S'écrie un soldat.

Mais les renforts n'arriveront jamais, en plus d'avoir plongé les soldats althéens dans l'obscurité, ils ont réussis à couper toutes communications entre eux. Le nombre de soldats réduisaient à mesure que les résistants s'avançaient. Ils sont habiles. Ils sont entraînés. Ils semblent connaître sur le bout des doigts l'emplacement de chaque caisses d'armes, de chaque soldats. 

Je saisis donc cette occasion, qui ne se représentera peut-être pas une seconde fois.

- Je pense qu'une pause serait la bienvenue, noté-je. Tu pourrais t'éloigner du palais, et rester en dehors pour une courte durée, qu'en dis-tu ?

- Des vacances ? Me demande-t-il. Il est vrai que j'en ai bien besoin... j'irais à une seule condition.

- Quelle est-elle ?

La bataille devenait rude, et les résistants avaient l'avantage. Cela se ressentait dans l'échange des tirs... provocant ainsi le découragement des soldats ennemis.

- C'est assez ! Je me rends ! S'écrie un jeune soldat, désespéré. Je ne veux pas mourir !

- Bats-toi jusqu'à la mort, lui répond un autre. La mort ou la trahison !

Le jeune soldat sort de sa cachette, les mains en l'air, montrant ainsi son choix "la trahison". Il s'avance vers les résistants, il est loin de collaborer avec eux, mais la peur de la mort le pousse à supplier ses ennemis de l'épargner.

L'ombre écarlateWhere stories live. Discover now