Virgin Territory-Isolated System Tome 2

Chapitre 9-1

Désolée pour ce retard, des problèmes informatiques indépendants de ma volonté, m'ont retardé O_o

Je vous souhaites une bonne lecture et j'espère que ce nouveau chapitre vous plaira ?!

Bisous ^.^

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À peine l'avais-je franchi que je me plaquai dos au mur et ciseaux pointés devant moi, cherchant à distinguer les traits de la jeune fille qui m'attendait.

— Vite, suis-moi ! se contenta-t-elle de me dire totalement indifférente à ma posture défensive et à mon arme de fortune, déjà engagée dans les deux premières marches.

— Non ! lui répondis-je sans aucune hésitation. Je ne bougerai pas d'ici tant que tu ne m'auras pas dit qui tu es et pourquoi tu m'as fait venir.

— Les gardes vont arriver d'une minute à l'autre, dépêche-toi !

— Je m'en fou ! Qui es-tu ?

— Je te le dirais mais pas ici, c'est trop dangereux.

— C'est ça où je ressors sur ce palier en hurlant ! Tu préfères quoi ?

— Tu es folle ! me répliqua-t-elle d'une voix sifflante en remontant vers moi, ses traits dissimulés par ses longs cheveux emmêlés qui lui tombait devant le visage. Je suis Rem et je suis une changeante comme toi. Tu es contente ? Alors maintenant suis-moi !

— Où est Connors ? C'est bien pour lui que tu m'as fait venir, alors où-est-il ? tentai-je de la piéger, toujours collé au mur.

— À l'infirmerie, il va bien...je t'ai menti m'avoua-t-telle sans le moindre remord apparent. Maintenant à toi de voir, soit tu vas vérifier, soit tu me suis...mais moi je ne reste pas là.

— Je peux aussi retourner d'où je viens. Pourquoi te suivrais-je maintenant que je sais que tu es une menteuse ?

— Pour savoir ce qui t'attend ici ! ça ne t'intéresse pas ? Mais après tout, fais comme tu veux, ajouta-t-elle d'une voix exaspérée alors qu'elle s'engageait dans l'escalier avec précipitation disparaissant de ma vue en quelques secondes.

Je compris pourquoi dès que j'entendis les pas qui se rapprochaient de l'autre côté de la porte. Je devais me décider. Descendre et la suivre ou remonter vers la sécurité. Maintenant que j'avais la certitude que Connors allait bien je n'avais plus rien à faire ici...mais l'avais-je réellement ? Je n'avais que la parole de cette fille inconnue et elle m'avait déjà menti pour m'attirer ici, qu'est-ce qui pouvait me certifier qu'elle n'avait pas recommencer ? Toutes ces questions fusaient dans ma tête à une allure folle, me donnant le tournis. Je n'avais plus le temps de réfléchir, je devais me décider. A la dernière seconde et sur une impulsion, je descendis les marches en volant presque, atteignant l'angle à l'instant où la porte s'ouvrait.

— T'es peut-être pas si bête finalement ! me murmura Rem qui m'attendait, manquant me faire rater une marche.

— Je ne te fais pas confiance surtout, lui chuchotai-je en retour d'une voix légèrement essoufflée tandis que nous continuions à descendre les marches suivantes à une allure folle. Je veux être certaine que Connors va bien.

Elle ne me répondit pas et continua à m'entraîner derrière elle, jusqu'au palier du douzième étage. C'est au moment où elle ouvrait la porte que plusieurs choses me frappèrent. Elle était pieds nus, et surtout, ne faisait aucun bruit lorsqu'elle marchait. Intriguée je la suivis dans différents couloirs jusqu'à une nouvelle porte menant à une cage d'escalier étroite qui paraissait descendre tout droit en enfer.

Qui était cette fille et où m'emmenait-elle ? Je commençais à m'inquiéter sérieusement lorsqu'elle s'arrêta brusquement.

— Il y a des gardes plus loin, ils ne doivent pas nous voir. Pour te projeter, tu as besoin de connaître l'endroit où tu veux aller ?

— Pardon ? lui répondis-je plus que surprise par sa demande. Comment tu sais...

— Peu importe ! Réponds à ma question, m'ordonna-t-elle d'une voix urgente et stressée.

— Oui, mais je ne sais...

— Si je te fais une description précise, ça suffira ?

— Oui...non...mais de quoi tu me parles ? Je ne peux pas faire ça, je ne sais même pas comment je fais et ça me provoque d'horribles crises qui...

— Visualise une pièce carré, sombre, au sol métallique avec des barreaux sur trois côtés...

— Non mais tu écoutes ce que je dis, m'énervai-je en voulant lui saisir le bras pour qu'elle se tourne enfin vers moi.

Mais, lorsque ma main toucha sa peau...elle passa à travers ! Dans un cri étouffé je fis un bond en arrière, mes yeux écarquillés braqués sur la forme évanescente qui était en train de reprendre forme devant mes yeux.

— Ne panique pas, me dit-elle précipitamment. Je ne suis pas un fantôme. Je n'ai pas le temps de t'expliquer mais fais-moi confiance. Je vais t'aider à traverser et une fois en sécurité, je répondrais à tes questions.

Elle plaisantait, là ? me dis-je au comble du stress et de l'incompréhension. Je ne savais plus quoi faire. La suivre, quoi qu'elle soit réellement, serait du suicide ! Mais d'un autre côté, je sentais que je devais le faire, c'était notre chance, notre avenir. Ces sortes d'intuitions puissantes et envahissantes que j'avais déjà eu par le passé c'étaient toujours révélées exactes, alors malgré ma terrible appréhension, je décidai d'essayer.

— Je fais quoi ? lui demandai-je d'une voix un peu tremblante malgré tout.

— Visualise la pièce que je t'ai décrite, ensuite projette ton esprit là-bas tout en t'accrochant à ton corps. Comme si tu étais deux personnes distinctes. Une mentale, une physique. Tu projettes ton esprit, tout en oubliant pas ton corps derrière toi. Tu compr...

Je n'entendis pas la suite, car je me sentis attirer vers l'avant et un battement de cœur plus tard, mes pieds reposaient sur une surface rugueuse et métallique qui résonnait sous mes pas. Aucune nausée, aucune paralysie, ni étourdissement lorsque je tournais frénétiquement la tête, cherchant Rem du regard. Il faisait sombre et les veilleuses incrustées dans les murs peinaient à dissiper les ténèbres. C'est en essayant de percer la pénombre glauque de l'endroit que je les aperçus...les caméras ! Aux moins quatre, braquées sur tous les coins et recoins de la pièce qui ne paraissait pas avoir de fond.

— Ne t'inquiètes pas pour les caméras, elles sont neutralisées, enfin en quelques sorte, dit soudain une voix faible et étouffée provenant de quelque part devant moi.

— Qui êtes-vous ? où suis-je ? où est Rem ? demandai-je de plus en plus paniquée.

— Je m'appelle Nel. Rem est là, avec nous, mais il va lui falloir quelques minutes pour reprendre ses esprits.

— Comment ça ? lui demandai-je en m'avançant vers sa voix, mes yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité.

— Le corps de Remeï, ou Rem comme elle préfère qu'on l'appelle, n'a pas bougé d'ici. Elle a en quelque sorte projeté son esprit vers toi pour te guider jusqu'à nous. C'est son don à elle. Mais il lui faut toujours un petit peu de temps pour revenir à la réalité.

Ébahie par ce que j'entendais, je ne vis les barreaux des cellules qui m'entouraient qu'une fois que je fus dessus et faillis même me cogner dedans n jeune homme maigre et mal en point me renvoya mon regard, de ses yeux trop grands pour son visage.

— Il faut que tu nous aides, me dit-il d'une voix suppliante en m'indiquant d'un signe de main, les cachots alentours où d'autres silhouettes hâves se dessinaient. Nous ne tiendrons plus très longtemps.