Virgin Territory-Isolated System Tome 2

Chapitre 1-2

Je titubai à l'aveuglette, la poussière soulevée par les violentes bourrasques tourbillonnantes pénétraient dans mes yeux et mes poumons, me rendant aveugle et suffocante. Le chaos avait été tellement subit et total que je ne savais même pas si nous subissions réellement une attaque, ou si nous étions seulement victime d'une tempête particulièrement soudaine et violente.

Il fallait que je parvienne à me mettre à l'abri de ces rafales pour pouvoir me repérer et ensuite tenter de retrouver les autres. J'avançai encore d'un pas, totalement désorientée, les bras tendus devant moi dans un semblant de protection, quand je me pris le pied dans une racine et m'étalai de tout mon long sur le sol dur. Ma tête alla heurter une pierre dans un bruit mat et je criai autant de surprise que de douleur. Sonnée, j'entrepris aussitôt de me relever, une main comprimant l'entaille qui commençait déjà à saigner sur mon front. Je n'étais encore qu'à genoux quand une douleur vive et fulgurante dans mon bras droit m'arracha un nouveau cri et me renvoya au sol. Un cri perçant et lugubre retentit au-dessus de moi, bientôt suivit d'un second alors que mon adversaire restait en vol stationnaire au-dessus de moi, attendant certainement que ses congénères ne le rejoignent pour participer au festin que je représentai désormais.

Je senti la panique me gagner alors que le volatil inconnu plongeait une nouvelle fois sur moi, m'entaillant méchamment la jambe avant de s'envoler de nouveau dans un cri rauque et victorieux. Sans réfléchir je me mis à ramper frénétiquement sans savoir où j'allais, cherchant juste à échapper à mon ennemi. Je n'eus le temps de parcourir qu'une très courte distance avant qu'une nouvelle attaque ne survienne. Je réussi à l'éviter in-extrémis en roulant instinctivement sur le côté. En réponse un cri indigné retentit alors que l'oiseau attaquait une nouvelle fois.

Le vent, légèrement moins fort qu'auparavant me permettait de distinguer un peu mieux mon environnement et je laissai donc l'horrible animal approcher sans faire mine de bouger. Il me survola dans un souffle d'air vicié et son bec m'entailla superficiellement l'épaule. C'est alors que dans un geste désespéré je lui empoignai la patte et d'un mouvement sec et tournoyant l'envoyai s'écraser au le sol.

N'attendant pas qu'il retrouve ses esprits et ne s'envol de nouveau, je me relevai le plus rapidement possible et d'une démarche louvoyante et mal assurée, me précipitait vers lui pour l'achever...mais je me rendis compte une fois parvenu à sa hauteur que c'était inutile...il était déjà mort.

C'était bien un oiseau, mais d'une espèce que je n'avais encore jamais vu. Il avait approximativement la taille d'un petit aigle, mais la ressemblance avec ce noble animal s'arrêtait là. Son plumage intégralement noir était sale et d'apparence huileuse et sa tête avait quelque chose de...bizarre. C'est en m'approchant d'un peu plus près que je constatai avec horreur qu'il avait trois yeux et que son bec extrêmement pointu semblait aussi tranchant que l'acier.

Je me reculai précipitamment devant cette vision de cauchemar et tentai de me repérer. Mais la lune à présent occultée par les nuages ne m'éclairait plus et dans cette obscurité profonde, j'étais perdue. C'est alors que de nouveaux cris rauque retentirent non loin de moi, m'obligeant à fuir de nouveau. Je courrai sans savoir où j'allais entendant les horribles cris se rapprocher derrière moi, quand soudain on m'agrippa violemment par le poignet, m'entrainant sur le côté.

— Chuuut...me murmura Lynch dans un souffle, alors que je commençai à me débattre contre son emprise. Ne fais pas le moindre bruit et restes au sol, m'ordonna-t-il dans un chuchotement essoufflé tandis qu'il commençait à ramper et m'entraînait derrière lui.

Je le suivi sans réfléchir, heureuse de ne plus être seule et de le savoir en vie. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, tandis qu'il me conduisait rapidement vers un buisson dense et touffus que tout à ma fuite éperdue, je n'avais pas remarqué. Il s'engouffra dessous juste au moment où un nouveau cri strident retentissait non loin de nous, me faisant accélérer la cadence malgré les épines acérées dont était pourvu les branches de notre buisson salvateur.

— Qu'est-ce que c'est que ces horreurs, m'exclamai-je dans un chuchotement saccadé.

Il me fit taire efficacement en me plaquant une de ses mains sur la bouche, alors que les monstruosités nous survolaient, faisant frémir le feuillage au-dessus de nos têtes. Il attendit quelques instants supplémentaires avant de retirer sa main de mon visage.

— Aucune idée, me répondit-il d'une voix tendue. Mais ils ont l'air d'avoir une ouïe très développée alors quand ils sont dans les parages...silence !

— Ils ont peut-être une bonne audition, mais leur tête est fragile apparemment, dis-je un peu vexée de son admonestation, même si elle était justifiée.

— Qu'est-ce-qui te fait dire ça ?

— J'en ai tué un. Il est mort en se cognant la tête sur le sol.

Il ne répondit rien et se contenta de me lancer un regard insondable, à présent discernable maintenant que la lune était de nouveau visible dans le ciel nocturne.

— Ils ont trois yeux ! lui chuchotai-je.

— Pardon ?!

— Ils ont trois yeux et leurs becs sont...étranges, comme aiguisés.

— C'est un cauchemar ! Qu'est-ce-que c'est que ces trucs ?

— Vous croyez qu'ils sont partis ?

— je ne sais pas. Mais la tempête semble s'être calmé et on entend plus leurs horribles appels. De toute manière nous ne pouvons pas rester là indéfiniment. Il faut retourner au campement pour aider les autres, dit-il avant de commencer à s'extraire du buisson.

Je le suivi et nous nous empressâmes de nous mettre debout. Nous n'avions pas fait trois pas, que trois de ces horreurs foncèrent sur nous. Lynch m'attrapa aussitôt la main et se mit à courir droit devant lui sans se soucier de la direction où il allait. Ils nous attaquaient s'en relâche, s'en prenant à nos mains jointes pour tenter de nous séparer. Ils finirent par y parvenir, avec un coup de bec particulièrement vicieux sur la main de Lynch, qui me lâcha dans un cri de douleur.

Nous continuâmes notre course mais Lynch à présent la cible privilégiée de deux des trois volatiles, prenait du retard sur moi. Je me demandai comment faire pour l'aider quand le sol changea soudain sous mes pieds, ma faisant perdre l'équilibre. Je tombai de tout mon poids dans l'eau, envoyant des gerbes de gouttelettes partout aux alentours.

— Lynch ! Par ici ! Ils ont peur de l'eau...vite ! lui criai-je alors que je remarquai que le troisième oiseau qui me persécutait encore quelques secondes auparavant, n'osait plus s'approcher de moi maintenant que j'étais partiellement immergée.

Je me reculai un peu plus pour pénétrer complètement dans l'eau, au moment où Lynch me rejoignait se jetant dedans sans la moindre hésitation. Des piaillements furieux nous répondirent tandis que nos horribles ennemis se mettaient à tourner au-dessus de nos têtes dans un vol macabre et inquiétant.

J'étais en train de me demander combien de temps nous allions être obligé de rester dans l'eau glacée, quand je me retrouvai enserrée par une force immuable et incontrôlable et c'est totalement impuissante que je me laissai entraîner par le courant, sans rien pouvoir faire pour l'empêcher.

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Seconde partie du chapitre 1 posté. Je n'en suis pas très satisfaite, il reste pas mal de répétitions et de phrases mal agencées. Tout cela sera reprit ultérieurement.

J'espère malgré tout qu'il vous aura plu ?! Merci d'être là et de lire mes histoires ^.^

Des bisous *-*