Cobayes : Expériences - Tome 1

Chapitre 18 ; partie 2

On décida de poser tout ce qu'on allait passer dans l'autre sous-sol devant la porte de la réserve pour être qu'on soit sûr de ne rien oublier et de faire le point sur ce dont on avait besoin pour vivre à peu près sans problème.

Notre matériel de base se constituait d'abord d'une lampe, d'une gourde et un sac à dos pour chacun. Après avoir trouvé cela, on fit le point sur ce qu'il nous fallait en priorité. De la nourriture, des vêtements de rechanges et si possibles des sceaux ou de grand bols. On devait pouvoir faire fondre la neige pour la boire.

La nourriture posa de gros problèmes, tout ce qu'on pouvait trouver dans la réserve était périmé depuis environ 400 ans, littéralement. D'ailleurs, la plupart des sachets contenant des aliments étaient vides, ils s'étaient décomposés avec le temps.

Finalement, à force de ne rien trouver au niveau de l'alimentation, on passa au point suivant de notre liste. Les vêtements, si possible adaptés au froid. Les caisses abritant les habits ne furent pas difficiles à trouver. Il y en avait au moins une bonne dizaine regroupées dans un coin de la réserve.

Lorsqu'on les ouvrit j'étais soulagée de voir qu'ils étaient en assez bons états. Maintenant, il fallait que l'on trouve notre taille et là, notre recherche se compliqua. Il y avait des étiquettes avec soit des lettres, soit des numéros qui ne voulaient absolument rien dire. C'était certainement un moyen de différencier les tailles avant la Grande Dévastation mais depuis, on n'utilisait plus ces ordres de grandeur. Dans les Sociétés, il y avait une taille unique par âge jusqu'à seize ans et ensuite on nous donnait des habits que nous devions plus ou moins ajuster nous-mêmes.

Après avoir jeté un coup d'œil à tous les vêtements, je sélectionnai ceux qui semblaient être fait pour résister au froid et choisis ensuite ceux qui paraissait à ma taille. Ruben fit de même et on put ainsi trouver quelques tenues de rechanges.

Une fois la case vêtements cochée sur notre liste, on se mit à la recherche de bols ou de sceaux. Ruben partit sur la gauche et moi sur la droite de la réserve pour gagner du temps.

De mon côté, je trouvai des couvertures, des oreillers et plein d'autre choses qui étaient dédiées au repos. C'était certainement là que Ruben avait pris les celles que nous avions dans l'autre sous-sol. Je ne m'attardais pas plus dessus et continuai mon chemin.

Au fond de l'allée, je dénichai des caisses remplies d'affaires nécessaires pour faire sa toilette. Pour moi, cela représentait un trésor inestimable. Je n'avais pas pris de douche depuis que j'étais partie pour Echec et je me sentais vraiment sale. En plus, je devais très certainement avoir une odeur horrible. Même si je ne savais pas encore comment j'allais pouvoir me laver, j'ouvris un des caisses et sortis du savon ainsi que deux serviettes que je posai sur notre petit tas d'affaires à l'entrée de la réserve. Ce fut à ce moment-là que Ruben revint avec un sourire victorieux et tenant plusieurs bols de tailles moyennes qu'il rangea dans un des sacs à dos. On mit les affaires de toilette dans le même sac.

Ruben ne fit aucun commentaire dessus mais à mon avis, il devait être un peu content lui-aussi d'avoir du savon sous la main. Dans l'autre sac, on essaya de faire rentrer tous les vêtements mais malgré nos efforts, je dus garder deux pulls à la main.

On sortit enfin de la réserve avec quasiment tout ce que nous étions venus chercher, sauf la nourriture, et on se dirigea vers les escaliers pour rejoindre l'autre sous-sol, où j'espérais que le feu ne s'était pas éteint.

Finalement, ce n'était pas si mal d'être à l'extérieur. Même si on se terrait dans les ruines d'un Centre Médical, je me sentais bien. Et puis, j'avais Ruben auprès de moi, tout allait pour le mieux.