Je n'arrivais pas à me sentir bien et je ne ressentais pas cet apaisement après chaque salah. Je ressentais plus, de la déception, de la colère, de la haine, du dégoût et j'en passe... Mais malgré ça, Nouredy, m'avait dit «Il faut que tu continues, c'est ça qui va t'aider à te relever, mais il faut que tu sois vraiment patient»

Donc bon, j'avais continué la salah, tout en pensant au fait que d'ici les deux mois à venir, si tout allait bien in shâ Allah, je n'allais plus être en contact permanent avec de la drogue, donc je m'étais dit que, ça allait sûrement aller mieux après cette passe. C'était vraiment ça qui me gênait, mais j'avançais avec en attendant.

Je continuais de partager des moments avec ces frères, et il m'était arrivé d'y aller avec Zaher, quand j'y allais un peu plus tôt. C'était Nouredy, qui m'avait poussé pour que je le ramène avec moi, donc après un peu de forcing, je l'avais emmené. La première fois qu'il était rentré dans une Mosquée, c'était avec moi, habibi.

La veille de notre départ, j'avais encore passé la nuit là-bas sans Zaher. Depuis la veille, j'étais assez sur les nerfs, mais j'avais essayé de me contenir et de ne rien montrer, mais j'avais commencé à monter en pression quand j'avais aperçu Nouredy, en train de me regarder avec un regard qui en disait vraiment très long.

Je l'avais senti assez pensif, comme si il s'était douté de quelque chose. Il ne m'avait pas lâché du regard, et ça avait fini par vraiment me faire bouillir le sang, mais j'avais continué à ne rien dire et surtout à esquiver le plus possible son regard, parce que je ne voulais pas qu'il vienne me poser des questions sur heja.

Je n'avais pas pu l'esquiver plus longtemps que ça, indéniablement. Il était devenu très insistant quand il me regardait, donc j'avais très rapidement compris ce qu'il cherchait à faire. Il avait voulu me tester, pour voir comment j'allais réagir. J'étais un peu comme «Holy shit, qu'est-ce que je fais ? Je pars ou je reste ?»

Il avait fini par me faire un signe pour que je le rejoigne. Je n'avais pas pu faire zahma que je ne l'avais pas vu, je ne suis pas de ce genre. J'avais très bien vu qu'il m'avait fait un signe, donc j'y étais allé sans vraiment chercher à comprendre. J'allais être très honnête avec lui, peu importe ce qu'il allait me dire ou quoi.

- Nouredy : Fait redescendre les nerfs, je te sens trop tendu là !
- Moi : Dis-moi pourquoi tu me fixes comme ça depuis tout à l'heure alors ?
- Nouredy : Je n'ai pas le droit de te regarder ?
- Moi : Pas de cette manière, saha ?
- Nouredy : Tu es vraiment trop dur dans ton intonation, il faut vraiment que tu revoies ça Emir, c'est vraiment pour ton bien que je dis ça.
- Moi : Je te demande pourquoi tu me regardes, tu cherches à dire je ne sais pas quoi là. Tu joues à quoi sah ? Dis-moi la raison et on en parle plus.
- Nouredy : Ça devient désespérant. On reparlera à ton retour in shâ Allah.

C'était plus fort que moi, je m'étais emporté une nouvelle fois, mais surtout, je m'étais emporté contre lui, chose que je n'aurai jamais pensé faire, mais lui, il était resté neutre. C'était la veille du départ, et dans mon idée, j'allais passer la nuit là-bas, et j'allais repartir qu'au moment d'aller à l'aéroport, mais ça s'était pas passé comme ça.

Je ne m'étais pas senti au top de ma forme cette nuit-là, et un rien avait réussi à me faire claquer mon nerf. J'avais été très pensif, par le fait que si tout allait bien, quelques heures après, j'allais être en Algérie, mais surtout, aux côtés de ceux qui avaient vécu avec mon frère. Je ne savais pas si j'étais prêt à ça ou pas.

Ces frérots, ça faisait très longtemps que je ne les avais pas revus, et j'avais eu une certaine appréhension. J'avais décidé de ça sur un coup de tête, mais surtout, en ne prévenant absolument personne. Dans mon idée, j'allais arriver à l'improviste et j'allais voir directement sur place comment ça allait se passer.

Cause à effetWhere stories live. Discover now