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Durant toute mon hospitalisation il n'y avait rien eu de nouveau. Ça avait été très long d'être là-bas à ne rien faire. Je passais mes journées avec ceux qui venaient me rendre visite, mais ça s'arrêtait là. Je m'en remettais petit à petit, mon état restait inchangé, mais ils faisaient en sorte que ça ne s'aggrave pas. J'étais énormément surveillé.

Le jour où j'avais enfin pu sortir, j'avais vraiment été farhan. J'avais attendu ça depuis la première semaine. Dès ma sortie j'étais directement allé à la cité récupéré ma gova et j'étais aussitôt allé chez Ines. Je n'avais prévenu personne de ma sortie parce que je n'avais pas eu envie qu'ils viennent, sur le moment. J'avais voulu avant tout voir Ines et le petit.

C'était seulement une fois arrivé chez elle que j'avais prévenu tout le monde de ma sortie. Par la suite je m'étais posé avec elle, j'allais parler des derniers évènements qu'il y avait eu par rapport à Kamilia, Nouredy et les autres que je n'avais pas encore vu. J'allais tout lui dire ce qu'on s'était dit Nouredy et moi.

Ines je m'étais énormément rapprocher d'elle, le rapport que j'entretenais avec elle était différent de celui que je pouvais entretenir avec Lylia, malgré le fait que Lylia je la connaissais depuis plus longtemps, mais surtout le rapport que j'avais avec Ines à cette époque était complètement différent des débuts.

Souvenez-vous les débuts où l'on s'était connu, j'avais été vraiment méchant avec elle et je l'assume tout à fait. J'avais été tout simplement con, notamment pendant les premiers mois de sa grossesse où j'avais été mauvais. On ne pouvait jamais tenir une discussion sans crier ou même avoir des gestes violents. Là c'était différent des débuts tout était devenu très calme entre nous et on se confiait énormément l'un à l'autre.

J'allais donc lui faire part de tout ce qu'on s'était dit Nouredy et moi. J'allais lui expliquer en clair ce qu'ils cherchaient à faire avec moi et comment ils allaient s'y prendre. Finalement ça n'allait que la soulager de savoir ça, parce que Ines attendait ça depuis le début, que j'arrête tous ces délires de drogues, d'embrouilles et tout le reste.

- Moi : Je suis revenu squatté ici.
- Ines : Oh non pas encore lui.
- Moi : Si tu veux je retourne là-bas, ma place est encore chaude.
- Ines : Vieux fou.
- Moi : Bon sinon ça va toi ?
- Ines : Ça va très bien et je suis farhana que tu sois revenu.
- Moi : Ça fait plaisir. Elle va bien Lylia ?
- Ines : Ouais ça peut aller.
- Moi : Elle n'est pas trop stresser avec tout ce qui se passe avec moi ?
- Ines : On parle énormément ensemble, mais après c'est vrai qu'elle me dit pas tout donc je ne sais pas tellement ce qu'elle ressent par rapport à ça. Elle est sûrement stresser, mais elle ne dit rien.
- Moi : Ok je comprends. Elle est de combien là ?
- Ines : À peu près quatre mois.
- Moi : Ok. J'irai la voir quand je pourrais.
- Ines : Oui essaye, parce que bon c'est vrai que tu as eu pas mal de choses ces derniers mois donc tu ne pouvais pas être présent, ça on le sait bien, mais quand tu étais là tu préférais passer du temps avec moi plutôt qu'avec elle et ça elle l'as compris.
- Moi : Mais comprend le Ines, je me sens mieux avec toi. Je préfère largement être avec toi qu'avec elle. C'est peut-être méchant ce que je dis, mais tu le sais très bien que tout ce que je pense je le dis.
- Ines : Je l'ai bien remarqué ça, mais il faut que tu te mettes en tête qu'il n'y a pas le choix parce qu'il y a un bébé entre vous deux.
- Moi : Ouais je vais voir ça. Hassoul tu ne me demandes pas comment ça s'est passé pendant l'hospitalisation ?
- Ines : Bah j'étais là donc je sais.
- Moi : Non tu ne sais pas tout.
- Ines : Bah dit moi alors.
- Moi : J'ai parlé avec des gens durant mon hospitalisation
- Ines : Hum quels genres de gens ?
- Moi : Quand j'avais été incarcéré j'avais eu une connaissance de longue date qui était venue me voir au parloir et elle m'avait dit de reprendre contact avec elle à ma sortie. Je l'ai revu durant mon hospitalisation et elle m'a mis en contact avec un frère musulman qu'elle connait. C'est un groupe de frères et ils veulent m'aider.
- Ines : D'accord. Et c'est qui ces frères ? Tu les connais ?
- Moi : Donc Kamilia c'est celle qui me les a fait connaitre, elle je la connaît depuis longtemps, mais les frères je n'en connais aucun. J'ai passé l'après-midi avec l'un d'eux il y a quelques semaines.
- Ines : Et il s'est passé quoi ?
- Moi : Ma shâ Allah c'est une personne magnifique, avec un cœur énorme. Je n'ai jamais été en contact avec un frère comme ça. Il a la douceur sur son visage. Ils aident énormément de gens dans mon cas, qui sont dans des bourbiers, entre les femmes, la drogue, l'argent et les embrouilles. Ils essayent par la grâce d'Allah de les remettre sur le bon chemin et ils veulent tous ensemble m'aider.
- Ines : Ma shâ Allah, quelle belle initiative. Si tu penses que c'est le mieux pour toi alors ne les lâche pas et poursuis avec eux.
- Moi : Je n'ai rien à perdre et peut-être beaucoup à gagner donc je ne les laisserais pas. Il a longuement parlé avec moi et il m'a dit pas mal de choses. Il m'a dit de faire un tri dans les connaissances que j'ai et de lâcher les mauvaises personnes qui m'incite à faire du mal, il m'a dit de lâcher ces délires de drogues et argents à tout va, de m'éloigner des femmes, de me trouver un travail et ainsi gagner mon argent un peu plus proprement qu'en vendant de la poudre et que par la suite je me trouve un toit pour partir d'ici.
- Ines : C'est ce que je te dis depuis pas mal de temps, mais après je peux comprendre que tu ne m'écoutais pas et qu'à présent tu les écoutes eux. Entre hommes vous vous comprenez beaucoup plus et surtout un homme ça en impose plus qu'une femme donc je le comprends.
- Moi : Exactement c'est ça. Ils vont être là pour moi et ne vont pas me laisser. Ils veulent que ça finisse par un repentir. Je ne sais pas ce que ça donnera sur le long terme, mais je n'ai absolument rien à perdre donc je vais me laisser porter on va dire. Ils veulent que j'aille tous les soirs à la Mosquée et que je passe mon temps à la compréhension de la religion avec eux.
- Ines : C'est beau, c'est vraiment très beau. Que des gens prennent le temps pour ça c'est magnifique. Ne lâche vraiment pas parce que c'est vraiment une chance pour que tu arrêtes tout ça. On ne sait pas ce que ça va donner, mais poursuis. On ne sait jamais.
- Moi : Je vais l'appeler là. Belek que je vais passer la nuit avec eux.
- Ines : Mahlich. Je préfère que tu passes la nuit avec eux plutôt qu'avec des gens bizarres.

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