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Je m'étais commandé une RR 200EX et c'est clair que tout ça avait fini par clairement me monté à la tête. Entre grosses liasses de billets, grosses gova, drogue à mort, embrouilles à fond j'avais fini par clairement être aveuglé. Je ne voyais plus rien à part tout ça. Je n'avais même pas remarqué à quel point Ines avait changée.

J'étais de moins en moins proche d'eux tout simplement parce que j'étais constamment mout et peu conscient de ce que je faisais du coup j'évitais de les approcher. Injection, inhalation, snif j'étais devenu fou de tout ça, mes neurones étaient en train de québlo à mort. J'étais focus sur tout ça comme si j'étais plus moi-même.

Je faisais le con comme un inconscient pendant que Ines se tuait la santé à s'occuper de Zian qui était désormais dans un état catastrophique. Elle me le disait souvent «Emir je le sens que c'est la fin. Il réagit plus vraiment à ce que je lui fais.» «Em ça me fait de la peine, même les séances à l'hôpital lui font plus grand-chose.»

J'écoutais, je prenais note mais je ne faisais rien. Ce n'était clairement pas moi qui réagissait, c'était la drogue qui réagissait à ma place parce que sinon j'aurais jamais agis comme ça, comme un connard. J'aurais été là, je l'aurais aidé, j'aurais assisté Zian et j'aurais fait de mon mieux. Je regrette tellement de choses.

Le 14 août 2011 j'étais resté avec elle et les petits toute la journée, je n'avais pas consommé parce qu'une fois que j'avais repris conscience j'avais pu constater l'état dans lequel Zian et Ines étaient et je m'étais dit qu'il fallait que je les assiste donc j'étais resté sobre pour cette journée et dans la soirée j'étais rentré à la cité. Je m'étais posé avec les kheyou.

Quelques heures après elle m'avait rappelé en panique en me disant qu'elle se trouvait avec Zian et Zaher chez Samia parce que Zian n'allait vraiment pas bien et que seule à la casa elle n'avait rien pu faire du coup elle avait pris l'initiative d'allée chez Samia afin de ne pas être seule à assister Zian. Du coup je l'avais rejoint directement chez Samia.

En arrivant j'avais été brusqué de la situation, mes yeux avaient rougit par la haine. Ines était assise sur le lit de Samia et elle tenait Zian dans ses bras. Ce qui m'avait brusqué ça avait été l'état dans lequel il était. Il était pâle mais je ne l'avais jamais vu aussi pâle que ça, alors qu'il avait toujours été pâle depuis sa naissance mais là ça avait été pire.

Il avait eu la plupart du temps les yeux fermés, il les avait ouvert que très peu de fois. Il ne bougeait plus, c'était nous qui devions le bouger. Il avait pleuré durant toute la soirée sans s'arrêter une seule fois. Ça avait été compliqué à gérer, entre lui et Zaher qui pleurait par rapport à la situation parce qu'inévitablement il ressentait les choses.

Ines avait gardé Zian dans ses bras durant toute la nuit et avait essayé de le calmer malgré que ça n'avait rien changé et moi j'avais pris Zaher dans mes bras pour ne pas le laisser de côté. On avait vraiment été dans une galère pas possible parce qu'en plus par la suite les étudiants des studios à côté s'étaient plains à l'accueil et on avait été virés de la résidence.

On s'était retrouvé tous dans ma gova à essayer de calmer les petits mais plus particulièrement Zian. Par la suite on était repartis chez Ines. Samia était venue avec nous et elle nous avait suivi avec la gova de Ines et moi j'étais reparti avec Ines et les petits. On avait fini par aller aux urgences mais cela n'avait rien donné.

On avait été renvoyé chez nous parce qu'ils n'avaient rien vu d'anormale par rapport à d'habitude. On était repartis chez Ines. Les pleurs s'étaient calmé mais ça n'avait pas changé, son état paraissait très préoccupant malgré ce qu'ils nous avaient dit. On avait continué toute la soirée à l'assister parce qu'on ne pouvait rien faire d'autre à part ça.

Cause à effetWhere stories live. Discover now