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C'était allé bien plus loin que les autres fois. Elle ne s'y était pas attendu à ce que je réagisse de cette façon-là, mais j'avais tellement pris sur moi depuis des semaines que la pression était ressortie de cette manière-là. J'étais devenu très haineux, mes gestes étaient eux, devenus assez violents, bien que je ne l'avais pas touché.

Je m'en étais pris à tout ce qu'il y avait eu autour de nous. J'avais tellement était pris d'une colère incontrôlable, que je n'avais pas réussi à m'arrêter, même quand j'avais pris conscience que Zaher était avec nous, assis sur le sedari derrière. La pression n'avait pas réussi à redescendre, et plus je la voyais, plus ça ne faisait que monter.

Je n'arrivais vraiment plus à la supporter, elle et ses sauts d'humeur. Plus les mois passaient et plus je voyais rouge, ce n'était vraiment pas ce à quoi j'avais pensé vivre en devenant père de famille, de cette façon-là. En sah, les deux, elles me faisaient voir rouge, mais avec Ines, c'était différent. Je ne saurai pas vraiment expliquer pour qu'elle raison.

En fait, on avait réussi à trouver un terrain d'entente, puis aussi, on avait réussi à aller de l'avant par rapport à tout ça malgré qu'on y pensait encore beaucoup, mais aussi, elle était facile à vivre, elle se plaignait très peu, sauf quand j'allais trop loin, mais en soit, elle me rendait farhan, elle me faisait du bien au moral. Le contraire de Lylia.

Ines avait vécu une douleur bien plus forte que Lylia, et pourtant la plus forte mentalement avait été Ines. On avait eu des enfants dans de mauvaises conditions, tout comme Lylia, mais la différence était que, suite à ça, on avait perdu l'un des deux, chose que Lylia n'avait pas vécue et pourtant, elle se plaignait bien plus qu'Ines.

Je comprenais le mal-être qu'elle avait par rapport à ça, mais je trouvais que ses réactions étaient beaucoup trop fortes pour ce que c'était. J'essayais d'être là pour elle, mais au final, sa façon d'être me repoussait et ne me donnait plus envie de l'aider à avancer plus sereinement. Elle ne faisait absolument rien pour que ça aille.

Elle remettait souvent la faute sur moi, et elle disait souvent que «J'étais l'homme donc je devais être en capacité de pouvoir les assister» Elle me prenait pour un psychologue en sah. Je ne pouvais pas faire plus que ce que je faisais déjà, d'autant plus quand elle n'y mettait pas du sien, ça ne me donnait pas envie de faire mon maximum pour elle.

Ce jour-là, j'avais vraiment sorti les mots tels que je les pensais. Je n'avais pas hésité à dire mon ressenti, surtout sur mon envie de partir et de la laisser. Je savais pertinemment qu'elle allait prendre très mal mon idée de la laisser, c'est pour cette raison que je l'avais dit. C'était pour qu'elle cogite jusqu'à s'en donner mal au crâne.

J'avais eu l'impression qu'elle m'en voulait, par le fait que j'avais réussi à avancer même si j'y pensais chaque jour, contrairement à elle qui était partie dans un vrai bad total et qui n'arrivait pas à remonter la pente. Elle y pensait sans cesse jusqu'à se mettre dans des états pas possibles, et elle m'en voulait que je ne sois pas dans le même état qu'elle.

J'étais très conscient de son état, j'arrivais à comprendre certaines choses, mais je n'arrivais plus à faire d'effort face à elle. J'avais tellement reçu de reproches de sa part, qu'au final, je n'en avais plus rien à faire de comment elle allait. C'était chacun sa merde à présent, c'était comme ça que j'avais fini par penser, tellement que j'étais à bout.

Je suis quelqu'un qui ne montre jamais ses sentiments. Ça peut se ressentir à un moment, dans ma façon de me comporter avec les gens, mais en soit, tout reste au fond de moi, et par rapport à toutes ces choses, j'avais tout gardé au fond de moi, et elles pensaient toujours que vu que je ne montrais rien, ça voulait dire que je ne ressentais rien.

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