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Après tous ces échanges, j'avais rejoint mon petit et j'étais aussitôt tombé raide. J'en avais vraiment profité, parce que ce moment lège passé avec Ines, m'avait calmé et légèrement apaisé. Ça m'avait permis de reposer mes pensées l'espace de quelque temps. On avait pu avoir des échanges calmes, mais surtout utiles. Ça avait été mleh.

Quelques heures après, Zaher m'avait réveillé. Je m'étais occupé de lui, et un petit peu plus tard dans la journée, je m'étais préparé, parce que ce jour-là, on m'avait donné un rendez-vous pour une visite. Je l'avais attendu celle-là, et j'en avais vraiment espéré beaucoup, parce que je commençais à saturer de cette situation. Je voulais être seul.

J'étais allé à la visite avec Zaher. Je ne suis pas quelqu'un d'exigeant et difficile, je sais me contenter de peu, mais j'avouerai que j'avais eu quelques petites exigences sur ce qu'il en avait été de ça, mais ça avait été que pour les petits et personnes d'autre. Je voyais leur confort avant le mien, donc j'avais été difficile à un certain niveau, lège.

Ça avait été une énième visite qui n'avait absolument rien donné. Il m'en restait encore plusieurs, et j'en avais espéré beaucoup plus que les précédentes. Je n'avais pas voulu être contraint de devoir en choisir un parmi ceux que j'avais placé en blacklist. Il y avait eu des raisons, qui m'avaient poussé à ne pas donner suite aux premières visites.

J'en avais laissé passer énormément des toits, qui auraient pu me convenir, si j'avais été seul, mais ça n'était plus le cas. À présent, j'étais entouré de deux enfants, mais également de deux femmes, donc je ne pouvais plus prendre de décisions sans penser à eux tous. Je ne faisais plus les choses pour moi, mais pour nous. C'était la pression, deh.

Ce toit, il allait être pour mes enfants ainsi que moi, mais également pour Ines et Lylia. J'avais pris en compte le fait, qu'elles allaient sûrement squatter chez moi, donc il fallait que ce soit suffisamment grand pour eux et moi. Ça allait nous permettre d'être ensemble sans pour autant se sentir étouffer, mais je n'avais encore absolument rien.

Suite à ça, on était retourné chez Ines. Je m'étais occupé de Zaher, puis sur le temps où il se reposait, j'avais repris mes occupations. Un petit peu plus tard, j'avais fait un tour sur mes messages, mais je n'avais eu aucune envie d'y répondre. J'avais ouvert ceux de Lylia et ça avait été des reproches en masse. Elle n'y était pas allée lège, sah.

J'avais pris la sage décision de ne pas lui répondre, parce que j'avais été dans un bon état esprit, donc je n'avais pas eu envie d'être mauvais avec elle, parce qu'indéniablement, ça m'aurait fait claquer les nerfs si j'avais poursuivi avec elle. J'allais y retourner, et sûrement dans les jours qui allaient arriver, mais sur le moment, il m'avait fallu du temps.

Dans la soirée, lorsqu'Ines était rentrée, elle m'avait aussitôt parlé de Junayd et Lylia. Forcément, j'en avais conclu qu'ensemble, elles parlaient de moi, chose que je ne supporte pas. Elle m'avait demandé si j'étais allé les voir et suite à ma réponse, elle m'avait demandé quand est-ce que j'allais retourner les voir. Sah, ça m'avait vraiment tendu, yay.

- Ines : Vu que tu n'y es pas allé, je pense que je vais lui envoyer un message pour lui demander si elle veut venir chez moi.
- Moi : Pourquoi chez moi, tu ne peux pas tous simplement dire, ici ?
- Ines : Ici, c'est chez moi, à preuve du contraire.
- Moi : Tu aimes bien dire ça, comme pour me le rappeler que je ne suis pas chez moi. Patience, je suis en train de me taper aux recherches pour me barrer d'ici.
- Ines : Comment tu es trop vulnérable, calme-toi. Je ne voyais pas du tout ça de ce sens-là.
- Moi : Je ne suis pas un hmar à ce niveau-là, donc arrête. Tu aimes bien glisser ça dans nos conversations, donc toi, calma. Je suis en pleine recherche et si tu trouves ça trop long, j'irai ailleurs en attendant.
- Ines : J'étais simplement en train de te dire que j'allais demander à Lylia si elle veut venir, adoucit-toi là, ça ne va pas ou quoi ? Tu vas rester ici avec Zaher et moi, en attendant que tu trouves quelque chose.
- Moi : Hassoul, je ne vois aucune utilité à ça, à part faire monter la pression entre nous trois.
- Ines : Si elle vient, ce sera seulement pour passer la soirée avec nous, et par la même occasion pour que tu puisses voir Junayd. Ni plus ni moins.
- Moi : Réfléchie bien Ines. Si je n'y suis pas retourné depuis, c'est bien pour une raison. Je ne ressens pas l'envie de les voir.
- Ines : Mais quel dommage pour toi, parce que ce n'était pas une question. Ça te permettra de passer du temps avec Junayd, elle, Zaher, et moi par la même occasion, étant donné qu'on ne se voit plus tellement, à part pour se faire du mal avec les mots.
- Moi : Ça n'empêche pas que je n'en ressente pas l'envie et ni le besoin. 
- Ines : Arrête ! Il n'y a que comme ça que ça pourra aller mieux entre nous, mais il faut que tu y mettes du tien et que tu poursuives tes efforts.
- Moi : Tu aurais dû te lancer dans la psychologie au lieu de finir dans des étoilés.
- Ines : Comment tu es lourd, oh. Sérieux, tu as envie que les choses changent ou pas ?
- Moi : Oh ça va, après ça parle comme quoi, je suis trop un nerveux. Respire !
- Ines : Tu cherches à dahak quand je te parle sérieusement, réfléchi.
- Moi : Bon saha. Oui, j'ai envie que les choses changent, je ne vais pas le répéter à chaque fois.
- Ines : Alors pourquoi tu compliques toujours les choses ? Ça pourrait être tellement plus facile, mais je ne sais pas, tu as cette mauvaise manie de toujours vouloir compliquer les choses.
- Moi : Ce sont des choses qui sont bien plus facile à dire qu'à mettre en pratique et c'est la raison pour laquelle, je mets du temps à entreprendre les choses.
- Ines : Ce sont des choses qui peuvent te paraître infaisables, mais c'est ce qui pourra permettre les changements in shâ Allah, donc il ne faut pas que tu craches sur toutes ces petites choses. Moi aussi, j'ai envie que les choses changent de ton côté comme du mien, mais aussi sur des choses que l'on a et que l'on vit en commun.
- Moi : Il ne faut pas me pousser, parce que c'est ça qui me braque. Ça va changer in shâ Allah, mais il faut me laisser le temps pour chaque chose.
- Ines : Je le sais bien, mais il faut que tu y mettes du tien, parce que sinon dans deux ans, tu seras encore là à dire «J'ai besoin de temps pour chaque chose. Ça va changer, ça ira mieux in shâ Allah»
- Moi : Je n'ai pas envie de te répondre, parce que je sais que tu as totalement raison.
- Ines : On est ensemble et il n'y aura pas ou peu de galères si on continue à se soutenir. Tu peux penser que toutes ces petites choses sur lesquelles on te gave, c'est inutile, mais non. C'est ce qu'il faut pour le bon déroulement des choses, et de là, nos rapports ne pourront qu'être mieux, que ce soit entre Lylia et toi, toi et moi, ou bien même, entre nous trois et y compris les enfants in shâ Allah.
- Moi : C'est ça, clairement.
- Ines : Évidemment ! Bon là, si je lui dis de venir et qu'elle accepte, tu ne partiras pas je ne sais où pour fuir la situation ?
- Moi : Fais ce que tu as à faire et on verra bien.
- Ines : Tu fais mal à mon crâne-là. En clair, ça ne sert à rien tout ce qu'on vient de se dire alors ? On se casse le crâne à essayer de se comprendre pour qu'au final, tu me balances des on verra ?
- Moi : Je ne sais pas, arrête. Qu'elle vienne et les choses se feront au feeling.

Cause à effetWhere stories live. Discover now