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J'étais monté jusqu'à mon palier, et je m'étais assis sur les escaliers durant un bon moment, à cogiter sur pas mal de choses. J'avais fortement espéré qu'elles soient parties en Algérie ou aux Émirats, pour le mois de ramadhan, parce que je n'avais pas été prêt à les voir, et à être confronté à ces choses-là, même si, je voulais que ça change, sure.

Si j'en étais venu à bouger autant et à accepter la plupart des choses que Nouredy, me disait, c'était avant tout pour mes enfants, voire même, uniquement pour eux. Sur ce qu'il en était de ma famille, si j'avais accepté tout ça, ça avait été pour Zaher et Junayd, même si, j'avais été énormément froissé de la troisième naissance, forcément.

Le temps passait vraiment vite. Je m'étais rendu compte que rien n'avait bougé depuis ces dernières années, par rapport à ma famille. Zaher et Junayd, étaient en train de grandir seuls, dans le sens où, ils avaient que Lylia, Ines et moi, à leurs côtés, alors que j'ai une grande famille, qui est dispersée dans pas mal de pays. Il fallait que ça bouge.

J'étais resté très longtemps, assis sur les escaliers, à attendre que le temps passe, en cogitant sur ça. Sur tout ce temps-là, je m'étais répété à de nombreuses reprises «Allez ! Vas-y maintenant» Mais je ne m'étais pas levé une seule fois. À chaque fois, je pensais que c'était la bonne, mais vraiment pas. Il y avait toujours eu un fackin blocage.

La chose qui avait fini par me pousser, ça avait été Najib, parce qu'il était rentré dans le bloc. Sur le coup, c'était soit, je repartais à la gova, soit, je toquais, et forcément, je n'étais pas venu pour rien, donc sans réfléchir plus que ça, j'avais toqué. Suite à ça, s'était monté d'un coup en moi, parce que, je n'avais pas été prêt, tout simplement.

J'avais été comme un con, à attendre devant la porte, surtout que je ne savais pas ce que j'allais bien pouvoir dire à celles qui allaient ouvrir la porte. J'avais espéré que personne ne l'ouvre, mais malgré tout, à choisir entre les deux, j'avais espéré que ce soit Nina, parce que j'allais être moins tendu, sur le moment. Ça avait été vraiment long.

J'avais pensé à repartir, mais lorsque j'avais entendu du bruit derrière la porte, j'étais devenu raide. Je m'étais mis sur le côté, et j'avais attendu que l'une d'elles ouvrent la porte. Une fois qu'elle avait été ouverte, j'étais revenu devant, et là, j'avais aperçu la mama. La situation avait été très gênante. Ça m'avait crispé le gelb, d'une force.

J'avais posé mon regard sur elle, et une fois, qu'elle avait fait de même, elle avait refermé la porte. Je n'aurai même pas les mots, pour exprimer ce que j'avais véritablement ressenti sur l'instant, mais ça n'était clairement pas passé. Ça avait été un coup dur, et sur le coup, j'avais pensé à mon Monsieur, si ça avait été lui, j'aurai mout sur place.

J'étais resté quelques secondes devant la porte, tellement qu'elle m'avait brusqué, puis j'avais essayé de prendre sur moi. Sur l'instant, qui avait suivi, la porte s'était ouverte à nouveau et c'était Nina, qui était sortie. Ce qui venait de se passer, m'avait énormément froissé, donc je n'avais eu qu'une envie, ça avait été de repartir, mais vraiment.

- Moi : Pourquoi elle a refermé ?
- Nina : Elle ne s'y est pas attendue.
- Moi : Je prends sur moi, je froisse ma fierté pour venir jusqu'à vous, et vous réagissez comme ça ?
- Nina : Pourquoi vous ? J'ai toujours cherché à te voir et tes enfants par la même occasion, donc c'est un peu déplacé ce que tu dis, sachant tous les vents que tu m'as mis depuis.
- Moi : Je veux juste savoir si je dérange là, comme ça, je ne perdrai pas de temps.
- Nina : Pourquoi tu dis ça ?
- Moi : Je suis venu pour parler, donc si je dérange, dis-le moi maintenant, comme ça, je repars.
- Nina : Tu es venu pour parler avec yemma ou moi ?
- Moi : Avec yemma. Qu'est-ce tu veux qu'on se dise nous ?
- Nina : Je ne sais pas, parce qu'il y a quelques mois, on était quand même censé se voir, afin de parler de certaines choses.
- Moi : Je n'ai plus envie, ça va être un coup à ce que je m'emporte. Le fait, que je sois venu pour parler avec yemma, c'est déjà énorme.
- Nina : J'en étais sûr de toute façon. Bon, tu veux quoi là, du coup ?
- Moi : Je suis venu pour parler, donc va lui demander si c'est possible.

Cause à effetWhere stories live. Discover now