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On était partie se posé tranquillement ensemble et elle essayait toujours d'en savoir plus, parce que c'est vrai que durant ces dernières jours, même un peu avant le décès de Moad j'étais légèrement dérangé et ça s'était énormément ressenti apparemment. Sans le montrer les gens autour de moi le sentaient énormément.

Bon après ça paraissait évident par le fait que je consommais énormément, mes réactions assez bizarres étaient dues à ça, indéniablement. Ils étaient assez surpris à chaque fois, mais c'était devenu une habitude, ce n'était pas comme si c'était nouveau. Ça faisait longtemps que j'étais comme ça pour ne pas dire toujours.

J'avais essayé de changer de sujet de discussion à plusieurs reprises, mais elle revenait sans cesse sur ça. Elle essayait toujours de relier le sujet que j'avais entamé avec celui dont elle voulait avoir des réponses depuis la veille. Elle était très maline sur ça, elle savait comment faire pour me faire cracher le morceau. Affolant.

- Moi : Je pense énormément à Zian en ce moment. Sa petite tête me manque, ça fait bizarre qu'à chaque fois que je viens ici il y en a plus qu'un. Ça peut paraître hypocrite de ma part par rapport au fait que je les délaisser durant sa courte vie, mais en tout cas ce que je dis, je le pense.
- Ines : Après son décès j'ai fait la part des choses et sans te le dire j'ai réussi à un moment à me mettre à ta place, à te comprendre sur ce que tu as pu ressentir durant tout ce temps, et non ce n'est pas hypocrite. Tu ne dis jamais ce que tu ressens, mais je le sais que tu l'estimais énormément comme tu peux estimer Zaher actuellement.
- Moi : Ça me fait du bien d'entendre ça, parce que tu ne peux pas savoir à quel point je me sens mal d'avoir été comme ça envers eux. J'ai pu me rattraper envers Zaher et je continuerai in shâ Allah, mais ce qui me fait le plus mal c'est que je ne pourrai jamais me rattraper envers Zian Allahi rahmou.
- Ines : Ne pense pas à ça, tout le monde fait des erreurs et tu ne pouvais pas te douter qu'il partirait comme ça du jour au lendemain sans possibilité de pouvoir se rattraper. On va avancer en ne l'oubliant pas évidemment, mais en évitant en tout cas de se plomber le moral chaque jour.
- Moi : J'aurai toujours ce goût amer en tout cas. Je commence petit à petit à comprendre beaucoup de choses par rapport à tout ça et ça me prend de l'intérieur quand j'y pense. Je ne suis pas mauvais au fond, je suis juste quelqu'un de perturber par moment.
- Ines : Ne remet pas ça en cause Emir. Tu n'es absolument pas quelqu'un de mauvais, autrement tu ne serais pas là à nos côtés en ce moment et tu ne réagirais pas comme ça face à tout ce qu'il nous est arrivé.
- Moi : T'es ma base wAllah. Zaher et toi vous êtes au-dessus. Je vous délaisse énormément pour des conneries, mais en tout cas actuellement ce que je sais c'est que si vous ne seriez pas là j'aurai déjà claqué.
- Ines : Je le pense autant que toi, sache-le. On est dans la même galère, nos familles nous ont laissé, on est livré à nous même. Deux jeunes parents qui malgré tout arrivent à gérer les choses et on continuera d'avancer ensemble à défaut d'avancer avec nos familles respectives.
- Moi : Bien vu, et ça finira par changer tout ça. Je vais essayer de travailler sur ça, de cogiter sur ce qui ne va pas afin que ça aille mieux, dans ma tête déjà pour commencer.
- Ines : Dit moi ce qui ne va pas hormis ce qu'on vient de parler ?
- Moi : Je ne sais pas moi-même ce que j'ai.
- Ines : Je ne vais pas plus chercher à savoir parce que je le sais que tu n'aimes pas ça, mais dit moi au moins pourquoi tu étais bizarre vendredi soir ? Et ne me dit pas que c'est normal, que tu es comme ça à chaque fois, parce que ce n'est pas vrai, tu l'étais plus que d'habitude.
- Moi : Il n'y avait absolument rien.
- Ines : Arrête s'il te plaît Emir. Ce n'est même pas que tu étais pas comme d'habitude, non, tu avais l'air triste ga3.
- Moi : Je n'ai plus envie de parler.
- Ines : Hambouk Emir, dit moi juste si c'est par rapport à nous ?
- Moi : Qui vous ?
- Ines : Par rapport à nous deux ?
- Moi : Pas du tout ! Ça n'a absolument rien à voir, crois-moi.
- Ines : Saha. Je ne vais pas plus te prendre la tête avec ça, je voudrais juste te dire qu'on forme un duo et qu'on partage tous ensemble donc j'aimerai savoir les choses à l'avenir, penses-y.
- Moi : J'y penserai.
- Ines : Bon on ne va pas s'éterniser sur ça et se gâcher la nuit. Autant en profiter parce que lundi je repars sur une grosse semaine chargée.

Cause à effetWhere stories live. Discover now