Sur le moment, j'avais tenté de relâcher la pression autant que je pouvais, puis par la suite, j'avais commencé à répondre à tout ce que j'avais reçu, et c'est à ce moment-là que j'avais remarqué que Zyam avaient tenté de me contacter à plusieurs reprises, et en lisant mes messages, j'avais vu le sien, où il me demandait de le rappeler.

J'avais été assez réticent quand j'avais vu ça, parce que je ne savais pas vraiment comment il allait réagir. Sur son message, il n'avait rien laissé paraître, il m'avait seulement dit de le rappeler, une fois que je serai disponible, donc c'est vrai que j'avais un peu retardé l'appel, parce que je ne m'étais pas senti prêt à entendre ce qu'il allait dire.

J'avais été assez honteux, et je m'en étais énormément voulu de ce qu'il s'était passé, de ce que j'avais fait, et même de ce qu'on avait fait, parce que je n'avais pas donné raison aux autres, et plus particulièrement à Krim et Hocine. Ils avaient tapé dans des sujets qui m'avaient froissé, donc j'avais complètement vrillé, indéniablement.

La première chose qu'il avait faite, quand il s'était passé tout ça, ça avait été de me retirer de la foule, et de me prendre dans ses bras pour me calmer, et je m'en rappellerai toujours, il y avait mis toute sa force pour ne pas que je puisse me dégager, mais quand il avait vu que j'étais en train de bouillir et m'en prendre à lui, il m'avait aussitôt lâché.

Ça avait été son mariage, il était appelé à la salle, il avait eu des choses à faire, autre que de tenter de calmer une bande de cons qui étaient en train de s'accrocher, dans la rue en face, et pourtant, il avait été présent, et il avait tout tenté pour me calmer, et apaiser les tensions, comme un vrai frérot qui veut le bien de son frère, finalement.

C'est vrai que je m'étais demandé, qu'elle avait été son état d'esprit, au moment où il avait tenté de me joindre. Lorsqu'il y avait eu l'altercation, il n'avait pas cherché à comprendre, et il avait tout de suite tenté de me sortir de ça, pour mon bien, mais avec du recul, c'était fort possible qu'il ne pensait plus du tout pareil. J'avais été assez gêné.

Je m'étais complètement retourné le crâne, en cogitant sur pas mal de choses, et en me posant énormément de questions sur ça. Finalement, je l'avais rappelé, parce que je n'aurai jamais pu me permettre de l'amnése. Il m'avait recontacté, en clair, il avait fait le premier pas, alors que c'était moi qui aurai dû, de par ce que j'avais fait.

J'avais fini par l'appeler, pour avoir cette fameuse discussion, qu'on n'aurait pas pu éviter, de toute façon. Dès qu'il avait décroché, il m'avait aussitôt demandé de passer chez lui, parce que sa femme était chez sa famille, donc j'étais parti me préparer et je l'avais rejoint. Peu importe ce qu'il pensait, au moins il y avait encore un contact.

Ça avait été assez gênant, et je n'avais pas su quoi faire, ni quoi dire, ni même où me mettre. Je m'étais posé avec lui, et comme à chaque fois, il y avait eu un gros blanc de quelques minutes, où on se regardait sans rien se dire. J'avais attendu qu'il entame la discussion, parce que je n'avais pas su quoi dire sur le moment.

- Zyam : Tu n'as rien à dire ?
- Moi : Et toi alors ?
- Zyam : Tu es grave, wAllah. Eh, rassure-toi, je n'attends aucune excuse, donc tu n'auras pas à froisser ta fierté pour moi, comme tu as souvent l'habitude de dire, mais je ne sais pas, explique-moi juste pourquoi tout ça, sah pourquoi ?
- Moi : Ne commence même pas à me sortir des choses comme ça. Eh, je n'ai pas voulu que ça finisse comme ça, ne croit pas que j'ai fait exprès parce que c'était ton mariage, non. J'aurai voulu que ça passe autrement, mais malheureusement ça s'est passé comme ça.
- Zyam : Emir, tu veux que je le prenne comment ? J'en parlais depuis tellement longtemps, et je la voulais ta présence, autant que je voulais celle de Houssam, et que j'aurai voulu celles de Hûsin et Nourredin Allahi rahmo. J'étais tellement farhan, quand je t'avais vu, et lorsque les frérots étaient venus me prévenir de ce qu'il se passait dehors, en me disant que tu faisais partie du lot, wAllah ça m'a fait mal. Je me suis dit «Mais putain, il joue à quoi lui encore ? Pourquoi il ne s'arrête jamais ?»
- Moi : Arrête de dire ça, ça me rend nerveux, et ça me donne envie de tout casser là. Si Hocine et Krim, n'avaient pas été là, il ne se serait pas passé tout ça. Pour moi, s'ils sont venus à ton mariage, ça n'était certainement pas pour toi. Ils savaient que j'allais venir, parce que tu es mon frérot de toujours, donc ton invitation a été une aubaine pour eux, parce que ça allait être le seul moyen de pouvoir m'approcher à nouveau. Ils ont profité de ce moment, pour me chercher, me mettre sous pression, et me froisser.
- Zyam : Tu penses ça toi ? Ok, j'ai peut-être été con de les faire venir alors, mais pour moi, ça avait été logique qu'ils soient présents. Il y avait tous les frérots, et de ce que je pensais, ils en faisaient partie aussi, mais je pense m'être trompé, d'après ce que tu dis. Tu aurais dû venir me voir pour me prévenir, et nos familles, ainsi que moi-même, on aurait trouvé une solution pour les faire partir.
- Moi : Ça n'aurait servi à rien, parce qu'ils avaient déjà parlé, donc même si je t'avais prévenu, j'y serai retourné pour casser mon tête, et puis même, on était dans la rue, donc vous auriez voulu virer qui. Explique-moi ?
- Zyam : On les aurait bloqués dans le parking, et on aurait appelé les hnouchs pour qu'ils se fassent embarquer. Vous auriez tous évité les coups, et tu aurais évité la garde à vue.
- Moi : Je comprends mieux la situation maintenant, c'est vous qui avez appelé les hnouchs. Très bien, c'est bavon, je te félicite de ne pas m'avoir mis au courant. Hassoul, je t'ai dit que dans tous les cas, j'aurai cherché à casser mon tête, parce que j'ai été froissé de ce qu'ils ont dit, donc khlass.
- Zyam : C'était pour calmer la situation, parce que c'était parti beaucoup trop loin. Les coups venaient de partout, ça ne s'arrêtait plus, et il y en avait qui étaient en sang, et étant donné qu'aucun de vous nous écoutaient, on a été comme obligé d'appeler. Emir, il faut vraiment que tu apprennes à te contenir, et que tu changes ça, parce que c'est trop là.
- Moi : Qu'est-ce tu me fais là frérot ? Oh, on ne s'est pas vu depuis un bail, et tu ne le sais pas toi, comment j'ai changé beaucoup de choses, donc ne commence pas à jacter pour rien, parce que ça c'est des choses qui me font vriller.
- Zyam : Je ne cherche absolument pas à ce que l'on s'embrouille Emir, vraiment, mais je te réponds selon ce que j'ai vu.
- Moi : Tu n'as rien vu, et comme je t'ai dit, on ne se voit plus vraiment, donc tu ne peux pas te permette de jacter. J'ai changé sur certaines choses, je me suis calmé, et je suis apaisé, mais comme tout le monde, ça m'arrive de voir rouge, quand il y en a qui se permettent de me froisser et de froisser les miens, donc tu ne peux pas te permettre de me dire ça.
- Zyam : Tu es mon frérot de toujours, et ce que je te dis, c'est pour ton bien, parce que ça me fait mal de toujours te voir dans ces états. C'est un travail sur toi qu'il faut que tu fasses Emir.
- Moi : Pourquoi tu as changé comme ça Zyam ? J'ai l'impression de parler avec quelqu'un qui ne me comprends plus, mais surtout qui ne m'écoute pas.
- Zyam : Je n'ai pas changé et je ne changerai jamais mon frérot. Je serai toujours là pour toi, autant que tu l'as été, et que tu le seras pour moi, je n'en doute pas, simplement, comme je t'ai dit, je te réponds selon ce que j'ai vu et mes ressentis.
- Moi : Je t'ai dit que j'ai changé sur pas mal de choses, mais que ça peut arriver à tout le monde, de perdre patience sur des choses, mais tu continues à blâmer. C'est bon, laisse tomber.
- Zyam : Tu montes en tension tout seul là. Sah, c'est quoi ces sauts d'humeurs ? Tu as vraiment arrêté la drogue ou bien ?
- Moi : Allez, j'abandonne, tu es devenu trop con pour me comprendre.

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