J'étais resté un long moment sous l'eau et par la suite j'avais fait ghusl puis finalement j'étais retourné au salon et j'avais mis du Quran dans la casa. Ma forte envie d'écouter et de réciter du Quran n'était pas passé, je ne voulais entendre que ça. Je l'avais laissé tourner toute la soirée et la nuit et j'étais resté dans mon coin sans parler à Ines et sans m'occuper de Zaher.

Je ne pourrais même pas expliquer comment ça se fait que j'avais eu ces réactions-là, comme ça d'un coup alors que je baignais dans le sale depuis des mois et que je n'avais jamais pensé à ça, du moins ces dernières années. Ça m'avait tout de même apaisé un temps en tout cas et ça n'avait pas été plus mal finalement.

J'étais resté toute la nuit éveillé à écouter du Quran en cogitant énormément. Je n'avais fait que ça de toute la nuit mais ça n'avait pas été comme d'habitude. J'étais en train de penser et repenser à des choses auxquelles je n'avais jamais pensé et je commençais petit à petit à me poser des questions et bizarrement j'arrivais à trouver les réponses moi-même.

Le lendemain je m'étais posé aux côtés de Ines et sans trop réfléchir je m'étais mis à lui parler, je lui avais sorti énormément de choses. La nuit m'avait comme débloqué quelque chose en moi et j'avais réussi à lui dire pas mal de choses que je ressentais. Ça avait sûrement été le bon moment pour poser tout à plat et belek prendre des décisions.

J'étais resté toute la journée chez elle et on avait parlé de ça toute la journée. Je ne saurais même pas expliquer comment tout d'un coup ça m'avait fait tilt mais je ne pensais même plus à aller au squatte pour vendre, je n'avais même pas pensé à la drogue, je n'avais pas ressenti le besoin d'en prendre ni même l'envie.

J'étais resté calmement en sa compagnie et celle de mon fils sans me préoccuper du reste. Ça ne m'avait pas déplu, je n'avais jamais réellement fait ça, du moins de cette manière-là et finalement ce n'était pas dérangeant du tout, au contraire. J'avais énormément apprécié d'être aussi proche de Zaher et ça n'avait pu que me faire plaisir de voir Ines farhana.

En plus de ça étant donné que je restais constamment avec Ines et le petit j'arrivais à voir ces évolutions, chose à laquelle je ne m'intéressais pas ou très peu depuis ma sortie de prison. Il avait encore grandit et à présent il marchait sans aide et il commençait à sortir des petits bruits qu'il ne faisait pas avant. Soubhan'Allah.

J'en avais oublié tout le reste et même Lylia meskina qui pourtant m'avait demandé de repasser la voir afin d'avoir une discussion, mais c'est vrai que je voulais vraiment être loin de tout ça. J'avais réussi à me canalisé et être calme et je savais que ça pouvait vite repartir en excès si j'allais la voir, malgré que je savais que je devrais la revoir à un bout d'un moment.

Ce jour-là j'avais énormément pensé à mon père, c'était vraiment une des pensées qui me revenait le plus. Inévitablement j'allais devoir le prévenir à un bout d'un moment, je ne savais pas comment m'y prendre donc je retardais la chose. Je cogitais énormément sur ça et je me disais qu'il serait peut-être préférable de le rejoindre aux Émirats directement.

Mais finalement je m'étais pas plus pris la tête que ça parce que j'avais estimé que j'avais trop donner ces derniers jours, je voulais reposer mon crâne. Dans la soirée Lylia m'avait appelé et elle m'avait demandé de passer parce qu'elle voulait qu'on parle et je n'avais pas pu refuser parce que dans tous les cas la discussion on l'aurait eu.

J'y étais allé sans aucune envie. Ce n'était pas elle que je ne voulais pas voir, bien au contraire. Lylia je l'appréciais trop et j'aimais être en sa compagnie mais la situation faisait que je n'y arrivais plus. Ça n'avait pas cassé quelque chose entre nous mais ça avait et ça allait changer énormément de choses, c'était indéniable.

Cause à effetWhere stories live. Discover now