Dès que je l'avais prise dans mes bras elle s'était aussitôt mise à pleurer, mais ça avait été les larmes d'une vraie tristesse et ça s'était vraiment ressenti. Elle avait vraiment relâchée toute la pression qu'elle avait accumulée durant toute cette année. Ça m'avait froissé quand je l'avais vu dans cet état. Ça m'avait fait comprendre pas mal de choses.

- Ines : Tu n'as même pas idée de comment ça a pu être dur durant tout ce temps.
- Moi : Je ne sais pas quoi te dire Ines.
- Ines : Tu n'as même pas idée Emir. Combien de fois j'ai dû allée en urgence à l'hôpital en pleine nuit parce que Zian faisait des choses bizarres, combien de fois j'ai délaissé Zaher en le mettant de côté parce que je devais m'occupé de Zian qui était littéralement mal. Des nuits entières à m'occuper d'eux seule en pensant à toi qui étais enfermé.
- Moi : Vous n'avez pas quitté mes pensées une seule seconde. Je suis là maintenant Ines.
- Ines : Arrête tes conneries Emir, c'est dès le début que tu aurais dû être là pour eux, pas un an après.
- Moi : C'était les débuts ça, j'étais froissé de tout ça et j'avoue que j'ai rien foutu mais maintenant c'est différent Ines. J'ai eu le temps de cogité durant mon incarcération, j'ai pris le temps de me poser les bonnes questions et puis tu as un toit maintenant donc ce sera plus évident de pouvoir s'en occuper sans craindre d'être surpris.
- Ines : Je m'en fous de ce que tu dis, moi les deux choses que je n'oublierai jamais c'est que depuis leur naissance tu as rien foutu et durant un an tu as disparu de la circulation.
- Moi : Ce n'était pas voulu ça, je n'ai pas demandé à être enfermé moi. J'ai été froissé de tout ça moi aussi.
- Ines : J'ai l'impression que tu as joué avec moi depuis le début, j'aurai bien voulu t'y voir à ma place. Moi le gars qui fait que des conneries, qui détruit sa vie au crack et qu'en a rien à foutre des petits à qui il a donné la vie et toi la femme enceinte, en galère, sans toit, sans homme à ses côtés pour s'occuper des petits. Je crois que tu ne saisis pas la chose là !
- Moi : Je comprends Ines mais ça ce sont des choses qui faut oublier maintenant.
- Ines : Non tu ne comprends pas, arrête de me dire que tu comprends. Tu ne comprends pas parce que ce n'est pas toi qui as vécu ça. Tu prends trop tout ça à la légère depuis le début. Avant tu me blâmais parce que je n'assumais pas mais maintenant c'est toi qui assume rien.
- Moi : Aya saha Ines. Redescend la pression, calma et on reparlera quand elle sera redescendu.

J'avais été sevré, durant un an je n'avais touché à aucune drogue malgré que ça avait été compliqué mais je n'avais pas eu le choix du fait de mon enfermement du coup j'avais eu les idées claires et j'avais été apte à tenir des discussions saines et sans débordements ce jour-là. Mes nerfs étaient au repos et je n'avais ressenti aucun énervement suite à tout ça.

Au contraire j'avais essayé de calmer le jeu dès qu'elle s'était mise à pleurer et qu'elle avait monté légèrement le ton parce qu'il y avait les petits et ça avait été différent des débuts. Ils avaient un peu plus d'un an et comprenaient certaines choses. Quand Ines avait été en pleure, Zaher était aussitôt venu vers elle ma shâ Allah. Ils ressentaient les choses.

Je m'étais posé sur le côté le temps que la pression redescende et sans trop réfléchir j'avais pris Zaher dans mes bras avant qu'il se mette à pleurer et que Ines le reprenne. Évidemment c'était comme si ils ne me connaissaient pas.

Au début ils étaient trop petits pour comprendre qui était qui pour eux, après j'avais été enfermé au moment où j'aurais dû être le plus présent pour qu'ils apprennent à me connaître du coup j'avais eu du mal à faire ma place. Ils se demandaient qui j'étais.

- Ines : Putain je suis tellement mal Emir, je suis tellement triste de tout ça. Ça me fait tellement mal de les voir réagir comme ça face à toi. Ils sont indifférents et ils pleurs même tellement ils ont aucune idée de qui tu es.
- Moi : Mais c'est juste là, ils pleurs parce que je viens juste d'arriver et ils se demandent qui je suis mais dans les jours à venir ça va changer.
- Ines : J'oublierai rien de tout ça, de tout ce que tu as pu faire j'oublierai rien.
- Moi : Je ferais en sorte de me surpassé pour que tu puisses laisser de côtés les erreurs que j'ai faites les concernant.
- Ines : ça ne m'empêchera pas d'y repenser. J'oublierai jamais rien, du jour où tu m'as stoppé à Marseille jusqu'à lyoum et même ce qui suivra je te le répéterais sans cesse pour que tu comprennes la douleur que ça a pu être pour moi.
- Moi : C'est dommage de réagir comme ça Ines.
- Ines : Je fais comme toi maintenant. Je ne fais plus d'effort face à un gars indifférent et qui se fout de tout.
- Moi : Ça me gave de me répéter, j'ai l'impression d'être incompris et là ça commence à me casser les couilles. Je suis sobre, je suis calma par rapport à d'habitude mais là mes nerfs ils commencent à se gonflés et si je pète un câble sur toi je vais regretter.
- Ines : J'hallucine, tu viens à peine de revenir et la seule chose que tu trouves à faire c'est cracher ta haine sur moi.
- Moi : Mais comprends que ça me gave putain. Je fais jamais des promesses sans les tenir donc si je te dis que ça va changer crois-moi et arrête de blabla pour rien. Ça va pas se faire en un jour ni en un mois mais ça va arriver. Tu seras heureuse avec moi et les petits et ça je n'en doute pas.
- Ines : Je ne sais pas quoi te dire.
- Moi : Bah saha, allez moi j'y vais. Je reviendrais quand tu seras apte à avoir des discussions un peu plus utiles que ça.

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