Une fois qu'elle était arrivée j'avais mis le reste de côté, j'y avais mis du mien, j'avais essayé de pas tiré la gueule et j'y étais allé posément. On s'étais mis dans la gova de Nourredin et j'avais attendu, c'était tendu enfin plutôt froid on va dire. Je parlais pas, je la regardais juste et j'avoue que j'avais assez forcé sur mon regard ce jour là.

Tout les gestes qu'elle faisait je suivais du regard, ses mains, sa tête, quand elle se tournait, quand elle me regardait. J'avais forcé à fond, je l'avais senti gênée même très gênée et elle avait pas osée parler.

En sah quand j'y repense je ne sais même pas pourquoi j'avais fais ça, je l'avais vraiment mise mal à l'aise mais ça n'avait pas été mon but, j'avais juste rien à dire moi, je la regardais simplement faire étant donné qu'elle ne parlait pas. Finalement elle avait fini par l'ouvrir.

- Samia : Je pense que tu te doutes de pourquoi j'ai voulu qu'on se revoit ?
- Moi : Tu veux que je te dise sincèrement ? Non je ne sais pas, je ne sais absolument pas de quoi tu veux me parler.
- Samia : Notre relation elle a changé et du jour au lendemain ça s'est fait, je t'avoue que je comprends pas. Je disais rien jusque là parce que tu étais assez sur les nerfs par rapport à la grossesse de Ines et tout le reste mais maintenant qu'ils sont nés et que la pression est un peu redescendu j'aimerai savoir pourquoi.
- Moi : Il y pas d'explication à donné, à un moment j'avais senti que tu étais beaucoup trop proche de moi, tu me disais des choses qu'en temps normal j'ai pas l'habitude d'entendre ou du moins que je n'accepte pas d'entendre et ça m'a squébru donc j'ai ressenti le besoin de m'éloigné.
- Samia : Je le savais que c'était pour ça parce que tu avais fuis juste après ce que je t'avais dis.
- Moi : Eh ouais ma belle, tu me connais un minimum maintenant. Tu le sais que tout ce qui touche au gelb j'aime pas. Le hob, l'amitié fusionnelle ou tout simplement le fait d'être très proche d'une personne j'accepte pas, j'aime pas ça et c'est clairement pas pour moi.
- Samia : Il suffisait de me le dire, ça m'aurait fait mal un temps mais au moins j'aurais compris et j'aurais pas perdu le lien que j'avais avec toi et que j'aimais beaucoup.
- Moi : Je sais pas Samia.
- Samia : Parce que là clairement ça m'a plus fait mal comme ça, de la façon dont t'as réagis que si tu me l'aurais dis avec des mots qui cognent comme tu aimes bien le faire à chaque fois.
- Moi : Je sais pas quoi dire
- Samia : Tu passes devant moi c'est comme si tu me connaissais pas, tu me dis même plus ne serait-ce qu'un salam, quand tu descends de chez moi le soir et que moi je rentre du boulot et qu'on se croise à l'accueil tu tournes le regard comme si tu m'avais pas vu..
- Moi : Je ne sais vraiment pas quoi te dire. Je pense qu'on a rien à faire ensemble, on est pas sur les mêmes délires.
- Samia : Ça me fait vraiment mal surtout que tu disais pas ça avant.
- Moi : Je pense plus la même chose c'est tout.
- Samia : Les naissances ça t'a fait changer.
- Moi : Vous me dites toujours la même chose et moi je reste toujours aussi indifférent.
- Samia : Bah c'est bien alors. En tout cas je te remercie d'être parti avant que j'arrive le jour de votre départ. Je voulais vous dire au revoir et voilà que j'apprends le décès de Nourredin. Même pas pu lui dire au revoir une dernière fois Allahi rahmo.
- Moi : T'es qu'une connasse Samia je te jure, tu m'as fais monté les nerfs là. Je suis déjà mal que mon khey il soit mort dans mes bras et en plus tu ouvres ta gueule. Barre ta sale gueule de là.

C'était la pire chose que j'avais eu à entendre sur le moment. Depuis le décès de Nourredin j'étais vraiment mal. Je ne le montrais que très peu, je n'en parlais quasiment pas voir jamais, je n'avais jamais fait couler les larmes à ce sujet mais j'étais vraiment mal intérieurement.

Plus les semaines passaient plus je pensais à lui c'était fou, il remplissait toutes mes pensées même plus que mes enfants et Ines. Je passais des nuits entière solo à me retourner le crâne en pensant à lui jusqu'à m'en rendre nerveux. Je faisais vriller mes nerfs clairement.

Cause à effetWhere stories live. Discover now