Protège-moi - T.1 Pleine lune [Terminé]

Chapitre 36

Une semaine plus tard

Je rejetais une mèche de cheveux derrière mon oreille, m'essuyais le front. Un sourire satisfait étira mes lèvres alors que je fixais les cibles devant moi. Toutes les lames avaient touché le point central avec une précision quasi chirurgicale. Dès que j'aurais l'occasion de me trouver en face d'elle, je ne la louperais pas. Je m'entraînais sans faillir tous les jours. Cela me permettait aussi de reléguer pour un temps l'angoisse qui me rongeait. Chaque heure qui passait augmentait la peur que j'éprouvais en imaginant le sort qu'ils réservaient à Ethan. Pourtant nous ne pouvions pas faire plus pour l'instant. Ignorant où le groupe L l'avait emmené, nous étions coincés.

Arenht n'allait pas tarder. Je rangeais soigneusement mes armes dans leur coffret. Mon partenaire ne manquait pas de venir me chercher pour retourner à son appartement. Au vu de tout ce qui s'était déjà passé, il préférait prendre le maximum de précautions me concernant. Il savait que je savais me défendre, mais me sentir protégé faisait du bien. La porte du vestiaire s'ouvrit.

— Tu es prête ?

Rien que le son de sa voix me fit agréablement frémir.

— J'arrive.

Il passa son bras autour de ma taille, déposa un baiser dans mon cou.

— J'ai vu Declan dans son bureau aujourd'hui, l'informais-je en m'offrant à la douceur de ses lèvres.

Il se recula légèrement.

— Il y a un problème ?

— Non. Il voulait m'avertir qu'il avait une date pour le haut Conseil des Clans.

— Ah, ça... Pour quand est l'échéance ?

— Dans deux semaines. J'avoue que je redoute un peu d'y assister. Tous ces chefs de clans... mais c'est pour la bonne cause.

— Je préférerais aussi que tu puisses t'y soustraire. Certains là-bas ne m'inspirent pas confiance.

— Tu ne m'aides pas à me détendre, tu sais.

— Méfie-toi juste de gars comme ce Sohren.

Je repensais au jeune loup-garou croisé plusieurs fois.

— Il ne paraît pas dangereux, juste arrogant et imbu de lui-même.

— c'est tout comme, promets-moi juste de faire attention.

— je te le promets. Dommage que tu ne puisses pas m'accompagner.

— j'en suis autant désolé que toi. Allez rentrons.

Je le laissais m'entraîner au-dehors vers sa voiture. Oui, il fallait que je profite de ces moments avant que tout ne bascule dans cette sanglante bataille qui s'annonçait.

*

FIN DU TOME 1