♡CHAPITRE 43♡

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À peine déverrouilla-t-il la porte d'entrée que Masaru Bakugo entendit des conversations enjouées provenant de la pièce à vivre. L'architecte, qui venait tout juste d'atteindre ses 55 ans en mars dernier, tenta d'annoncer son arrivée, mais aucune réponse ne lui parvint.
En suivant la source du bruit, il tomba sur sa femme, accompagnée de son amie de toujours –qui était aussi devenu la sienne au fil du temps. Elles s'extasiaient devant les vidéos de Katsuki et Izuku lorsqu'ils n'étaient que des bouts de choux.

— On a ressorti les vieux souvenirs à ce que je vois ? Déclara-t-il d'une voix haute afin de signaler sa présence. Il s'avança en même temps pour baiser le front imperceptiblement ridé de sa chérie, ainsi que pour saluer la verte chaleureusement « ça fait plaisir de te voir à la maison Inko. Je vois que la venue du petit prince t'a redonné le sourire, tu es radieuse. »

— Merci. Chuchota la femme mûre partagée entre un bonheur incommensurable et beaucoup de gêne.

— Tu aurais dû les voir se faire les yeux doux ce matin, ils ne voulaient plus se lâcher.
Inko se contenta de glousser en réponse. Sa vieille amie n'avait cessé de rappeler cet instant de pure tendresse toute la journée. Se moquant du caractère niais à souhait des deux Midoriya.
Le brun, quant à lui, rit gentiment, pas très étonné par la nouvelle. Tout le monde était au courant de la relation très fusionnelle du duo mère-fils. Il était déjà des plus exceptionnels qu'ils aient pu vivre à des kilomètres loin de l'autre aussi longtemps.

— C'est normal, ils ne se sont pas retrouvés depuis longtemps. D'ailleurs où est le voyageur ? Demanda-t-il après la brève risette, qui avait dévoilé des plis apparents aux coins de ses paupières.

— À la cuisine avec Katsuki. Ça m'étonne même qu'il ne l'ait pas encore foutu à la porte. Répondit la railleuse.

— Ah, donc il vaut mieux que j'aille prendre une douche avant d'aller les voir.

En effet il était préférable d'être impeccable avant d'essayer de fouler le sol d'une cuisine où Katsuki régnait en maître. Ce dernier était, de façon générale, très maniaque et colérique, mais ce trait de caractère s'accentuait grandement lorsqu'il était aux fourneaux. Le blond au regard sanguin ne laissait rien passer et supervisait tout, si bien que ses parents avaient abandonné l'idée d'essayer de le seconder pendant ses moments d'inspiration culinaire.

— Oui c'est mieux... Au fait tu n'as pas oublié de récupérer le gâteau j'espère ?

— Non il est dans la voiture, je ne voulais pas risquer de gâcher la surprise.

— Tu as bien fait, Inko et moi allons le mettre dans le réfrigérateur du bureau pour plus de précautions.

Le père de famille acquiesça, avant de passer les clés de son véhicule. Avec la visite inattendue d'Izuku, personne dans son entourage –à part peut-être Katsuki– n'avait eu assez de marge pour lui acheter un cadeau. Alors, les deux mamans avaient profité de la séance capillaire du bouclé pour aller lui chercher un présent, mais aussi afin de lui fournir un repas d'anniversaire quelque peu décent.

— Merci de faire tout ça pour lui. Prononça la petite femme autrefois joufflue, la voix empreinte d'émotion, soulignant ainsi sa profonde reconnaissance.

— Franchement Inko combien de fois je vais te dire de ne pas nous remercier pour ça ?! Déclara fermement Mitsuki.

— Izuku c'est aussi notre fils en quelque sorte alors ça nous fait plaisir... Talonna Masaru.

— Oui et puis, à notre place, tu n'aurais pas hésité à faire la même chose pour Katsuki.

— C'est vrai... Concéda la verte, très peu convaincu. Masaru lui rappela qu'ils étaient une famille et que ni la gêne, ni les remerciements infondés n'avaient lieu d'être. Ensuite, il prit congés et grimpa à l'étage du dessus.





Hors de portée des conversations des plus vieux, Izuku avait été sommé de prendre place sagement autour de la table de la cuisine, alors que son bourreau s'activait de part et d'autres de la pièce pour confectionner ses mets. Il avait bien tenté d'entamer une nouvelle conversation, mais le cuisinier ne lui répondait que par des courtes phrases, fortement concentré dans sa tâche. Le tacheté fit l'inventaire de tout ce qu'il pourrait accomplir pour s'occuper. Mais ni donner un coup de main à Katsuki, ni retourné dans la pièce à vivre n'étaient des options. Izuku comprit très vite qu'à moins d'une intervention divine, il resterait assis sur cette chaise en bois à parcourir toutes les applications de son smartphone devenu inutile. Oui, plutôt que de revoir sa tête potelée et sa bouche édentée sur un grand écran haute définition, cela était préférable. Au moins il était aux premières loges pour voir son plat préféré prendre forme entre les mains expertes de son meilleur ami.

Dans l'attente d'un miracle, le puériculteur commença à parcourir ses anciennes conversations avec Eijiro, qui, à en juger l'heure, devrait déjà être à ses cours du soir.

Je veux t'aimer ♡ KIRIDEKUWhere stories live. Discover now